Hai Ge débarque à Double Flag Town pour se marier avec la fille de l’aubergiste, qu’il n’a jamais vue, c’est son père qui a arrangé la chose. Un jour, il tue le lieutenant du plus fameux bandit de la région, qu’on appelle pas The Leathal Swordman pour des prunes. Hai Ge lui-même n’est pas manchot à l’épée, son père, fameux épéiste, lui a enseigné sa technique. C’est une histoire très carrée, archétypale, mais alors que la plupart des wu xia pian se déroule dans une chine de cour raffinée, celui-là prend place dans le nord ouest, dans un décor de cailloux et de désert de sable. Les mecs sont pauvres, vêtus grossièrement, le visage hâlé, on s’y déplace à cheval, Hai Ge porte deux poignards fixés sur ses tibias, on reconnaît immédiatement son Leone (et on pense à The Blade). De fait le film est vraiment très beau, superbement photographié. Les combats y sont très brefs, à la japonaise, l’épée n’est pas encore sortie que t’as déjà la gorge tranchée, d'ailleurs le coup fatal final est totalement masqué par la poussière de sable. Un bémol cependant, la romance n’est pas très bien amenée, on n'y croit jamais vraiment, et la pauvre fiancée qui chouine sans arrêt tape vite sur le système. (vu en 2021)

Un avocat qui trompe sa femme, celle-ci, sexuellement frustrée, qui entame une laison avec un étudiant qui l’espionne depuis l’immeuble dans face, la belle mère qui n’attend que la mort de son mari pour commencer une nouvelle vie avec son amant, on devine que ce couple va mal finir. Surtout que l’avocat, pas très réglo avec un livreur qu’il a renversé alors que sa maîtresse était dans la voiture, tente de noyer l’incident, mais le livreur se venge en balançant le fils du couple depuis le haut d’un immeuble... Voilà ce que Happy End, vu juste avant, devrait être, le sexe y est plus réaliste, désenchanté, les personnages plus épais, mieux définis, bref ils ont plus d’existence, les hommes sont veules et les femmes font leur vie de leur côté, le modèle traditionnel du couple y est explosé et la représentation de cette désintégration est écrite avec une belle santé, sachant faire fi de tout classicisme. (vu en 2021)

Toujours dans l’idée de voir d'autres  films avec Jeon Do-yeon, j’essaie Happy Ends, soit une femme qui trompe son mari (Choi Min-sik) avec son ex copain. C’est un espèce de mélo sexy qui trouve sa fin dans un meurtre, sans crier gare. Surtout connu pour les scènes de coucheries, faut dire que l’actrice y donne de sa personne, faut reconnaître. Une oeuvre finalement assez étrange, ni thriller, ni film sentimental, ni film érotique, ni... rien, juste quelques scènes au lit plutôt sexy ma foi, c'est peu. (vu en 2021)

Difficile de dire quelque chose de personnel quand on regarde un classique pour la première fois, dont tout le monde vante les qualités, à juste titre. Le film fait de l'effet c'est sûr, les croix partout c'est très beau, c'est très expressif, ça avance pied au plancher. Par rapport au De Palma ? Le casting féminin est meilleur dans celui-là, et plus généralement le rapport de Tony aux femmes, normal ce n'est pas la spécialité du Brian. (vu en 2021)