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La Diablesse aux 1000 Visages
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30 avril 2022

La Gueule de l'autre 1979 Pierre Tchernia

gueule de l'autre

Le leader d’un parti politique devient la cible d’un tueur rancunier. Son assistant engage son cousin, qui se trouve être son sosie, pour prendre sa place, d’où quiproquos. C’est assez faiblard, Serrault et Poiret font leur numéro sur un script sans intérêt, tout au plus retient-on le débat qui oppose le cousin au leader du parti concurrent, où Serrault montre qu’il à du métier. Sinon on constate que la médiocrité de la comédie française ne date pas d’hier, et ça nous fait mal de dire ça de Pierre, qui a égayé nos jeunes années avec sa Séquence du Spectateur, qui partage le podium des émissions ayant eu la plus longue longévité, avec une pelletée d’émissions religieuses, sportives et animalières. Misère…(vu en 2022)

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30 avril 2022

Apollo 10 1/2: les fusées de mon enfance (Apollo 10 1/2: A Space age adventure) 2022 Richard Linklater

apollo 10

Un homme raconte sa vie de garçon de dix ans dans les années soixante, quand la NASA l’a envoyé sur la lune, avant Apollo 11. L’arc science-fictionnel est un prétexte à digression, Richard raconte sa vie de famille dans cette Amérique qui croyait à la société de consommation. Les souvenirs, la culture pop et les fantasmes d’un gamin se mélangent sans distinction. Un film très attachant, tout au plus trouve-t-on la narration en voix off un brin envahissante. (vu en 2022

18 avril 2022

The Windshield wiper 2021 Alberto Mielgo

windshield wiper

Une série de vignettes sur le thème de l’amour, ça dure quinze minutes et c’est de l’animation. On a pas du tout aimé, le film ne raconte rien de nouveau, on est dans les clichés des relations sentimentales au XXIème siècle, les hommes et les femmes ne se comprennent pas, les apps de rencontres entretiennent la solitude, une japonaise se jette du haut d’un building, pitié. Il y a quelque chose de très complaisant là dedans, le problème étant que l’auteur croit faire quelque chose de personnel (moments glanés au cours de mes voyages, nous dit le générique) alors qu’il n’a clairement rien à dire. (vu en 2022)

18 avril 2022

La Légende de Zatoichi (vol. 21) : Le Shogun de l'ombre (Zatôichi abare-himatsuri) 1970 Kenji Misumi

zatoichi 21

Un excellentissime épisode, un des meilleurs, ce qui est quand même fort après une vingtaine de films. C’est toujours la même histoire, ici on n’en laisse que le squelette : Ichi gène un clan de Yakuzas, ils veulent l'éliminer, pendant qu’un samuraï ténébreux veut la peau d’Ichi qui, croit-il, a voulu lui piquer sa copine. C’est dans tout le reste que l’épisode est mémorable : Kenji assure une mise en scène brillante, les combats sont variés, tantôt brefs et somptueux, tantôt pop, drôles et sanglants (la tuerie dans les bains fait forcément penser à Kill Bill), il y a de l’humour, très coquin cette fois, voir paillard (le couple d’aubergistes) qui viennent en contrepoint du côté dramatique. Le méchant est très réussi, la super idée étant d’en avoir fait un aveugle, sorte de double maléfique de Zato. Il nest pas con d’ailleurs, il sait que le sabre ne servira à rien pour vaincre Ichi, il envoie donc une femme faire le job, et elle aurait pu aisément, mais le masseur sait mettre toutes les grognasses dans sa poche. Et que dire de Tatsuya Nakadai ? On n’a pas les deux superstars de l’opus (loupé) précédent, il est traité comme n’importe quel adversaire de la série, et il est magnifique. Ses rêves donnent l’occasion à Kenji de trousser quelques visions de toutes beautés comme jamais la série n’en avait connu. Excellent disons-nous, et le plus sensuel également. (vu en 2022)

18 avril 2022

L’Homme qui voulait savoir (Spoorloos) 1988 George Sluizer

homme qui voulait savoir

Rex (mon voisin a un chien qui s’appelle comme ça, lui dit Donnadieu) et Saskia sont un couple néerlandais en vacances sur les routes de France. Pendant une halte dans une station service d’autoroute, Saskia va acheter des boissons mais ne revient jamais, elle a été enlevée. Rex est obsédé par sa disparition, il veut savoir ce qui lui est arrivé. Le film touille pas mal de thèmes, le couple, la solitude, la connaissance, il oppose l’émotionnel à la raison, l’instinct à la réflexion, la lumière aux ténèbres, etc., tant Rex et Raymond Lemorne (!) sont opposés dans leur manière de vivre. C’est donc thématiquement assez riche, et ça tient en haleine tout du long, ou presque, on se demande où George veut en venir avec cette fin qui nous semble trop « coup de théâtre » et pas vraiment dans la continuité de ce qui précède. Après tout, il s’agit d’un vrai thriller, plutôt habile et bien mené, et on accepte toutes ces questions qui n’ont peut-être que les réponses que chaque spectateur y amène (ça veut dire qu’on est pas certains d’avoir tout compris), mais cette fin, qui vient mettre un terme à l’affaire, enferme la chose (c’est le mot !) qui était jusqu’alors très ouverte, et ressemble trop à un coup de petit malin, il n’y avait pas besoin de ça, le film est meilleur sans sa dernière minute, qui l'appauvrit. (vu en 2022)

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18 avril 2022

Jugatsu (3-4 x jûgatsu) 1990 Takeshi Kitano

jugatsu

Deux joueurs de baseball se rendent à Okinawa pour acheter une arme pour leur entraîneur, qui s’est fait tabassé par des yakuzas alors qu’il défendait un des deux joueurs. Deuxième film de Takeshi mais premier projet personnel, il y a déjà tout ce qui caractérise son style : humour à froid, explosion de violence, plans fixes « arrêté », ellipses,  le sport, les yakuzas. La chose est un labo d’idées pas toujours homogène, Beat Takeshi s’invite le temps d’une longue digression, ce que Kitano n’autorisera plus. (vu en 2022)

 

Rex (mon voisin a

18 avril 2022

The Vampire doll (Yûrei yashiki no kyôfu: Chi wo sû ningyô) 1970 Michio Yamamoto

vampire doll

Kazuhiko se rend chez sa copine Yuko qu’il n’a pas vu depuis un bail. Un gnome lui ouvre la porte, celui-là même qu'on trouve dans chaque film où un voyageur perdu frappe à la porte d’une bâtisse isolée, bref. La mère de la ch’tite lui apprend qu’elle est morte dans un accident de voiture il y a deux semaines. Il passe la nuit là- bas, aperçoit devine qui et… n'en revient pas. Sa sœur et son boyfriend se demande ce qu’il devient le Kazuhiko, ils se rendent chez Yuko, fouillent, et trouvent, c’est un médecin qui l’a hypnotisé alors qu’elle agonisait, ça l’a transformé en vampire, ben oui. D’après nous il s’agit plus d’une morte-vivante, mais ne chipotons pas. On y trouve donc pas mal d’ingrédients classiques du film d’horreur occidental, de fait le film n’a pas grand chose de japonais. C’est tre moyen, on y cherche en vain quelque chose de personnel, dans le fond comme dans la forme, sans succès. Également connu sous le nom de Legacy of Dracula, apparemment le premier d’une série appelé Bloodthirsty Trilogy, les deux autres étant Lake of Dracula et Evil of Dracula. (vu en 2022)

18 avril 2022

Les Pirates du métro (The Taking of Pelham One Two Three) 1974 Joseph Sargent

pirates du métro

Une bande de malfaiteurs prend une rame de métro new-yorkais en otage. Un énorme plaisir, on joue plus sur la situation que sur les scènes d’action, ou plutôt l’action ne cherche jamais à être spectaculaire, il y a une ambiance très New York, il justifie à lui tout seul la cinégénie de la ville, il y a un parfait équilibre entre tension et humour. Et Walter Matthau casse la baraque alors qu’il se contente de parler dans un micro depuis une salle de contrôle. La fin est géniale, cool et maligne. (vu en 2022)

18 avril 2022

L’Homme qui n’a pas d’étoile (Man without a star) 1955 King Vidor

homme qui n'a pas d'étoile

Dempsey Rae, le genre cowboy solitaire toujours loin de son foyer, se fait engager par la belle rousse Reed Bowman, une femme de l’est plus capitaliste tu meurs, pour s’occuper de son cheptel grandissant. Il la trouve à son goût mais ne goûte guère sa philosophie du business et prend la défense de ses concurrents, malgré le fait qu’ils installent des barbelés sur la prairie. Ça aurait pu être du tout bon, Douglas à une présence du tonnerre, sa relation avec Jeanne Crain est très sexuelle, mais la chose est ruinée par cet humour potache qui s’invite de temps en temps et qui n’a rien à faire là, et par Kirk qui à tendance à trop faire son one man show. Quelqu’un avec cette présence peut se permettre de sous jouer plutôt que d’en faire des tonnes. (vu en 2022)

18 avril 2022

L’Échange (Changeling) 2008 Clint Eastwood

échange

Christine Collins perd son fils, il a disparu de la maison pendant qu’elle bossait. La police le retrouve quelques mois plus tard, mais elle prétend que ce n’est pas lui. C’est une bonne histoire et le script brasse de nombreux thèmes, mais le film est un ratage complet. Angelina Jolie nous paraît être une grosse erreur de casting, (pourquoi est-elle maquillée comme Betty Boop ? Et ce chapeau ?), Clint a vraiment du mal à en faire une vrai femme à laquelle on peut s’identifier. Ajoutons qu’il a aussi du mal à diriger les gamins. Et puis ses travers sont toujours là, ses méchants sont tellement cons, écrits sans finesse, qu’on y croit jamais. Ça passe quand le film n’est pas trop sérieux, ce qui n’est pas le cas ici, la partie de l’hôpital par exemple est carrément ridicule. On a eu du mal également avec l’arc narratif du tueur, d’où sort-il finalement ? Le personnage est loupé et entraîne le film dans une mauvaise direction. On sent le Clint dans la course à l’oscar, really bad. (vu en 2022)

18 avril 2022

La Légende de Zatoichi (vol. 20) : Zatoichi contre Yojimbo (Zatôichi to Yôjinbô) 1970 Kihachi Okamoto

zatoichi 20

Pour l’histoire, c’est encore le menu habituel, il s’agit cette fois d’un boss qui pique de l’or au Shogun, et de sa rivalité avec son fils, qui ira jusqu’au meurtre, alors que des agents du shogunat enquêtent. C’est la fièvre de l'or quoi, tout le monde l’attrape, même Ichi. Bon on s’en fout de tout ça, on est là pour Shintaro Katsu, Toshiro Mifune, Ayako Wakao, et Kihachi Okamoto, on est donc sûr que l’on va voir un tout bon épisode de la saga. Eh bien il y a du bon, l’intro est superbe, crépusculaire, et annonce du lourd. Et le film est pas mal, mais pourtant on avoue être un tantinet déçu, la chose raconte le même genre d’histoire que n’importe quelle autre entrée, mais étirée sur deux heures et c’est ma foi trop long, on est sur un rythme qui a clairement ses baisses de régime. Et puis la rencontre entre les deux stars n’a pas vraiment lieu, il garde chacun leur place sans empiéter sur le territoire de l’autre, ils se chamaillent tout au plus, mais le script n’en fait rien d’autre. Voilà, à voir c’est sûr, mais pas à classer dans les meilleurs. (vu en 2022)

18 avril 2022

La fille du 14 juillet 2013 Antonin Peretjatko

fille du 14 juillet

La virée en province, pendant les vacances d’été, d’Hector et son pote, de Truquette dont il est amoureux (Vimala Pons, impossible de regarder ailleurs quand elle est d’une scène), de Charlotte la cops de celle-ci, et de Bertier le trouble fête. C’est assurément drôle, décontracté, pleinement nouvelle vague dans le style mais sans la pose d’auteur, du moins est-elle désamorcée par l’humour. Tout n’y est pas réussi mais ses longueurs et ses scènes moins bonnes font partie du jeu, comme si on enfilait délibérément un pantalon trop grand, on y est à l’aise et c’est un style foutraque qu’on peut revendiquer. On ne manquera pas de se jeter sur le nouveau film d’Antonin. (vu en 2022)

18 avril 2022

Sang pour sang (Blood simple) 1984 Joel & Ethan Coen

sang pour sang

La femme adultère qui se tire avec le barman, le mari qui charge un privé de les descendre, le privé qui descend plutôt le mari, et les deux premier qui n’y comprennent rien. Il y a des films qui prennent leur temps pour exposer le contexte, ici il suffit de quatre mots dit dans une voiture la nuit, par deux personnes filmées de dos. Tout marche comme ça, très visuel et économe, à la limite (voir pleinement) de l’exercice de style, plein d’un désir de cinéma. C’est encore vert comparé au films qui suivront, mais d’une belle santé, dirons-nous. (vu en 2022)

18 avril 2022

Fermière à Montfaucon 1967 Éric Rohmer

fermière à montfaucon

Il s’agit, en quinze minutes, de donner la parole à la fermière du titre, qui lit son texte avec application, et de filmer sa vie quotidienne durant les quatres saisons (pas de doute, c’est du Rohmer). On dirait qu’Éric a recueilli le témoignage de la fermière et l’a réécrit, elle le lit vraiment comme si ce n’était pas le sien. C’est tout petit, mais néanmoins impeccable. La fermière à vraiment l’air d’être quelqu’un, pas une de ces timbrées qui ne vit que de badinage amoureux, si tu vois. Elle nous plait quoi. (vu en 2022)

18 avril 2022

Gran Torino 2008 Clint Eastwood

gran torino

Kowalski est le cliché de l’américain raciste et râleur. Quand des coréens s’installe à côté de chez lui, autant dire qu’il n’est pas ravi, surtout quand le gamin essaie de lui faucher sa Ford. Mais il se rend compte qu’ils valent mieux que ce qu’il pensait et il en fait vite sa famille de substitution, vu qu’il ne parle plus guère à la sienne, et quand il le fait c’est pas pour les complimenter. Il est question de transmission, d’héritage, et à la lumière de sa carrière, le film est passionnant. C’est vrai qu’il manque franchement de subtilité, son rachat est un peu trop gros pour passer tout seul, ses coréens de voisins sont très folklore, très national geographic (la fille fait même un cours sur les origines de son peuple), les méchants sont juste bêtes et méchants, et le parcours de rédemption de Kowalski manque certainement de finesse, mais on prend du plaisir à la vision de la chose, on avoue qu’on aime le voir jouer au plouc, cracher et jurer,  et déconner avec ses vieux amis. (vu en 2022)

18 avril 2022

Le Cirque (The Circus) 1928 Charlie Chaplin

cirque

Le vagabond se fait embaucher dans un cirque, il plie le public en deux même si c’est malgré lui, et il n’est pas insensible à la charmante trapéziste. Il faut croire que Chaplin avait tout compris, son film est toujours aussi drôle et fonctionne toujours aussi bien presque un siècle après sa réalisation, quand même. D’accord le gars ne devait pas être commode, n’empêche qu’il ne nous embête pas avec un un quelconque message bienveillant comme le fait Harold Lloyd, le gars se fout pas mal de ses semblables, il n’est pas vraiment sympathique, il est même plus d’une fois franchement limite, il est juste intéressé par son assiette et la jolie fille d’à côté. Pas humaniste, mais humain oui.(vu en 2022)

18 avril 2022

L’Élégie d’Osaka (Naniwa erejî) 1936 Kenji Mizoguchi

élégie d'osaka

Une jeune femme sort avec son patron pour subvenir aux besoins de son père, qui doit de l’argent à son employeur. Puis elle remet ça avec l’associé du boss, cette fois c’est son frère qui a besoin de thunes pour finir ses études, sauf qu’elle prend la thune avant que l’affaire ne soit consommée. Elle ce qu’elle aimerait, c’est une petite vie tranquille avec son boyfriend, voilà tout. L’associé prévient les flics, la réputation de la petite est faîte, son boyfriend en est tout refroidi, et sa famille ne veut plus la voir. Elle s’en ira la tête haute, avec quelques illusions en moins sur ses contemporains. Kenji se met du côté des prostituées pour parler de la place difficile des femmes dans la société japonaise. Isuzu Yamada (Le Chateau de l'araignée, Yojimbo) est extra, et Kenji se donne du mal pour bouger sa caméra, nous gratifie de très beau travellings, ainsi que de profondeurs de champs à peine croyable en intérieur, sûrement à base d’un habile trucage. (vu en 2022)

18 avril 2022

Que la bête meure 1969 Claude Chabrol

que la bête meurt

Un sale type, qui vous détestera si vous êtes du genre intello ou, pire, si vous avez du goût, tue un gamin avec sa voiture, il a pas fait exprès n’empêche qu’il s’arrête même pas. Le père, détruit, ne vit plus que pour se venger. C’est la rencontre entre un homme raisonné, réfléchi, qui veut commettre un crime de sang froid, et un beauf parvenu, grossier, immonde et sans excuse. Claude nous fait sa spécialité, le portrait d’une famille de petits bourgeois qui ont les mains sales, la scène du dîner en famille vaut comme plat de résistance. Dans le bon coté des Chabrol. (vu en 2022)

18 avril 2022

La Légende de Zatoichi (vol. 19) : Les Tambours de la colère (Zatôichi kenka-daiko) 1968 Kenji Misumi

zatoichi 19

Ichi est à la source des embrouilles qui l’occupe dans cet épisode, il manque de discernement et tue un gonze au nom du code d’honneur des yakuzas, avant de réaliser qu’il a été joué : le boss qui voulait liquider le pauvre gars parce qu’il ne remboursait pas ses dettes ne visait que la sœur, qu’il destine à un notable pourri. La sœur arrive, trop tard, avec l’argent de la dette qu’elle a gagné en se prostituant, alors qu’Ichi vient de sabrer son mec. Dès lors, il va vouloir se racheter en la protégeant des griffes dudit clan (tu le connais), alors qu’elle est déchirée par des sentiments contraires, cet aveugle se fait son bienfaiteur mais il a aussi tué son frère bon sang. Encore un excellent opus, peut-être le plus poignant jusqu’ici, Ichi y est désemparé, maladroit, il trébuche, il triche même aux dés, en plus. La scène où ils partagent « par hasard » une même chambre, tous deux séparé par un mince morceau d'étoffe, est magnifique de sobriété, la pièce est littéralement habitée par leur sentiments inavoués, jusqu’à ce qu’ils éclatent, à la lueur d’une chandelle. Mais Kenji contrebalance ces sommets d’émotions et autres sanglants combats par des moments franchements drôles, il faut voir l’aveugle, après s’être fait pincer en train de tricher, échapper à ses sbires tel un sushi sauteur. Et puis Kenji pousse l’élégance de sa mise en scène assez loin, ses plans sont magnifiques, les combats sont filmés sans hystérie, d’une caméra fixe,  irconscrivant l'action par des éléments de décors, des cadres dans le cadres, qui sublime le geste. Le plan du début, la caméra renversée pour filmer un long pin dans son intégralité alors qu'Ichi passe devant, dans la tradition des kakemono, nous a scié. (vu en 2022)

18 avril 2022

Les Amants passionnés (The Passionate Friends) 1949 David Lean

amants passionés

Mary est mariée à Howard, un homme riche et raisonnable, mais elle a toujours été amoureuse de Trevor, qui éprouve à son égard les mêmes sentiments. Mais ces deux-là, qui se retrouvent irrégulièrement et par hasard, ne vivront jamais leur amour, la faute à cette foutu société monogame, mais aussi à Mary, qui a choisi la sécurité et qui aurait même tendance à fuir l’engagement que requière une telle passion. Beau drame sentimental british, pudique et lumineux, qui regarde le romantisme droit dans les yeux et n’a pas peur de l’opposer à l'économie du mariage. On sent tout le soin que David apporte à chaque plan. C’est Claude Reins, en mari bafoué qui ne se la laisse pas conter, qui campe le meilleure personnage. (vu en 2022)

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