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La Diablesse aux 1000 Visages
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12 octobre 2021

Scarface 1983 Brian De Palma

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Tony Montana veut réussir dans la vie, et la réussite c’est une belle bagnole, une belle baraque, une belle blonde, et des tonnes de fric. Dommage, il a un instant de faiblesse, il trouve immoral de tuer des gamins, ah ben faut savoir ce qu’il veut einh ? Et l’amour de sa vie, sa sœur ? Oh ça c’est une autre histoire, et ça te regarde pas, OK ? De Palma au top de sa forme met l’Amérique le nez dans sa merde. Un film sur la vulgarité. (vu en 2021)

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10 octobre 2021

Way back home (Jibeuro ganeun gil) 2013 Eun-jin Pang

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C’est l’histoire d’une femme dans la mouise, qui accepte de passer une valise de pierre précieuses à l’aéroport d’Orly, croyant qu’elle ne risquait, au pire, qu’une taxe à payer, sauf que la valise est pleine de poudre. Du coup elle est emprisonnée, d’abord en France, puis en Martinique. Elle ne parle que Coréen, le consulat Coréen en France s’en balance, il vont quand même pas commencer à aider les trafiquants de coke, où va-t-on ? Son mari se démène pour la faire sortir de là, faut aussi qu’il s’occupe de la gamine, etc. Un film à faire pleurer dans les chaumières coréennes, en plus c’est exotique, la France, la Martinique. J’ai regardé ça parce que Jeon Do-yeon m’avait plu dans Lucky Strike, mal m’en a pris, c’est du mélo où tout est prévisible, c’est évidemment invraisemblable, en plus d’être interminable. (vu en 2020)

6 octobre 2021

À l'aventure 2008 Jean-Claude Brisseau

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Interloquée par son amie qui se réjouit de se marier, Sandrine décide de vivre, elle quitte job, petit ami et inhibitions et verra bien où ça la mène. Ça la mène sur les traces d’un professeur de philosophie et de son ex, et celles d’un couple libertin dont la femme se fera hypnotiser pour vivre l’extase suprême. Au programme, érotisme et mysticisme, le plaisir féminin comme révélation ultime, ou comme voie sans issue. Les prémisses sont passionnants et nous ouvre l'appétit, les scènes chaudes sont jolies et cucul, la fin nous laisse sur la nôtre, puisque les désirs d'émancipation de Sandrine ne trouvent aucune brèche où s’accomplir, noyés dans ce mysticisme ma foi un brin cheap et complaisant. N’empêche, Brisseau est bien le seul à faire ça et s’il ne trouve pas d’issue, il a le mérite de tenter l’aventure. (vu en 2021)

5 octobre 2021

La Vengeance est à moi (Fukushû suru wa ware ni ari) 1979 Shōhei Imamura

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Les deux-trois derniers mois du tueur Iwao Enokizu avant son arrestation. Il y a les films de tueurs sympas, disons que les victimes y sont pires que leurs bourreaux. Ceux des psychopathes tellement barrés qu’il n’y a rien à sauver. Ceux qui expliquent le pourquoi du comment, ceux qui en font du suspens, du frissons, ceux qui mènent l’enquête, ceux qui en font un journal, etc. Le film d’Imamura s’ingénie à n’être rien de tout ça, exit le suspens, la psychologie, le label gore, malaisant, on ne sait pas vraiment pourquoi Iwao tue, sinon qu’il le fait comme moi je vais au boulot, il le faut bien, il y a juste une scène d’enfance qui nous montre qu’il ne deviendra pas assistant social. Il n’est pas présenté comme un détraqué, il est conscient de ce qu’il fait, il sait comment ça finira. Le film n’essaie jamais d’être spectaculaire, glauque, de nous flatter ou de nous horrifier, mais appelle un chat un chat et un coup de marteau sur le crâne un coup de marteau sur le crâne. Et sans jugement bien sûr. Il en reste une œuvre « sans adjectif », difficile à appréhender puisqu’on n’y trouve aucun de nos repères habituels, déstabilisant autant par son sujet que par son traitement, par le fait qu'on ne sait comment le saisir, il en reste aussi l’impression d’avoir entraperçu (ben oui) un grand film. Un film imamuresque sans aucun doute, parcouru par le désir qui n’a que faire du reste. (vu en 2021)

4 octobre 2021

La Rançon de la peur (Milano odia - la polizia non può sparare) 1974 Umberto Lenzi

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Giulio Sacchi est un petit gangster frustré et complètement psychopathe bien décidé à montrer à tout le monde qu’il en a dans le pantalon. Une idée germe dans son esprit, kidnapper la fille du patron de sa copine et faire cracher le papa. Polar violent et nerveux dont les scènes volontiers déviantes représentent la personnalité psychopathe de Giulio, joué par Thomas Millian, l’antithèse de la sobriété, qui ne ménage pas sa peine pour incarner ce personnage de gros malade. Trop malin pour un système judiciaire sclérosé, il faudra qu’un policier outrepasse ses droits et perde son taff pour en venir à bout. Ça se déguste comme des spaghetti bolo, attention aux tâches. Le film a une façon séduisante d'être à la limite de la vulgarité (Lenzi ne se prive pas pour jouer de la mitraillette et sait envoyer de la cuisse quand il faut, dirais-je...) mais sans complaisance (enfin pas trop) et possède une belle énergie. (vu en 2021)

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4 octobre 2021

La Source (Jungfrukällan) 1960 Ingmar Bergman

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Karin, fille de propriétaires terriens dans la Suède médiévale, s’en va porter des cierges à l’église de la région, en compagnie d’Ingeri, sa sœur adoptive. En chemin, elle tombe sur des chevriers qui la violent et la tue, sous les yeux d’Ingeri cachée pas loin. Plus tard, les chevriers demandent l’hospitalité chez les parents de Karin, puis sont démasqués par la mère. Le père les tue, puis la famille part à la recherche du corps de Karin. Ils la trouvent, le père jure de bâtir une église sur les lieux. Alors jaillit une source là où reposait le corps de sa fille. Clair et froid comme de l’eau de source suédoise, techniquement très accompli, le film mèle le christianisme et les croyances païennes, symbolisées par la blonde Karin - l’enfant innocente et gâtée aux allures de fée, et la brune Ingeri, une sorcière pour sûr, et fille de catin, cherche pas plus loin, qui cache des crapauds dans les galettes, et chez laquelle s’expriment de coupables désirs. La nouvelle religion est là (Karin), nécessaire pour canaliser les pulsions qui s’exprime dans l’ancienne (Ingeri), mais qu’elle ne saurait tout à fait remplacer, elles coexistent désormais. On sent le conte original que le film adapte, dans son symbolisme et son déroulement. C’est très maîtrisé, et certes très beau, peut-être un peu démonstratif dans son propos, même si j'avoue que le coup de la source ne m'a pas parlé avant que je revienne dessus (le cycle de la vie et de la mort, l'acceptation ?), ça doit être du symbolisme chrétien, et j'en voulais un peu à Ingmar qui m'a fait me sentir idiot, alors qu'il voulait juste m'éduquer. (vu en 2021)

3 octobre 2021

Il Etait une fois la Revolution (Giu la testa) 1971 Sergio Leone

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Un bandit dont la troupe est constituée de son père et de ses enfants dont il ignore le nombre, et un ex révolutionnaire irlandais qui manie l’explosif en expert, sont impliqués dans la révolution mexicaine. Il y a la farce et le désabusement, un goût pour le caniveau et un pessimisme qui jusque-là travaillait ses films par en dessous et qui cette fois est clairement révélé. La première partie, très dans le ton leonien des films précédents, commence à montrer un peu les limites de son système, deux personnalités qui se jaugent dans scènes étirées à l’extrême, mais il en va tout autrement dans la deuxième partie, quand il laisse rejoint L’Histoire, les tableaux qui illustrent les massacres - renvoyant aux atrocités du siècle - sont très ambitieux et marquants. J’aime moins ces flashbacks trop sentimentaux et franchement risible qui ponctuent le film. (vu en 2021)

3 octobre 2021

Il était une fois a Hollywood (Once Upon a Time... in Hollywood) 2019 Quentin Tarantino

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Un acteur sur le déclin, qui n’a jamais percé, à qui on propose un western en italie, son pote, doublure cascade et homme à tout faire, sa voisine Sharon Tate et une bande de hippies ni peace ni love. Et puis ? Et puis c’est tout. Bien aimé lors de sa sortie, moins convaincu à la revoyure. Pendant deux heures il ne se passe à peu près rien, c’est une ballade cool hyper référencée travaillée par la nostalgie, qui se suffit à elle-même, qui se passe quasiment d’intrigue, ce qui est le côté le plus touchant du film, on est là pour les balades en bagnole, pour la nuit qui s’éveille à la lumière des néons. Dans tous ses autres films, il y a l’intrigue et il y a les à côté qui rende la scène intéressante, celui-ci semble n’être fait que de ses à côtés. C’est superbement filmé, quelques scènes sont très drôles, très réussies, d’autres sont poussives et tirent en longueur. Le fight avec Bruce Lee est très bon, mais l'intervention de Zoe Bell, qui n’est pas une bonne actrice - pas une actrice tout court - gâche la fin. Rick Dalton au boulot c’est assez chiant, mais Cliff Booth torse nu sur un toit ça le fait. On a le meilleur et le moins bon de Tarantino dans un film complètement atypique (pour notre époque), amoureux, bavard (évidemment), fascinant dans ses moments loose (je sais pas comment le dire en français) et agaçant dans ses moments convenus (convenus, chez Tarantino, ça doit être l’âge, c’est comme ça). La fin qui nous dit que ce n’était que ça marque des points, et nous on se dit qu'on aimerait bien qu’il sorte de son univers de plus en plus stérile, et nous propose une adaptation, il avait fait ça pour Jackie Brown et ça reste son meilleur film à ce jour. (vu en 2021)

3 octobre 2021

Le Parrain (The Godfather) 1972 Francis Ford Coppola

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Ça y est , on a revu Le Parrain, et dans une salle de cinéma s’il vous plaît. Allez, c’est un sacré film, un des plus grands peut-être, pourquoi pas ? Et puis c’est le film préféré de ma régulière, alors… Et il y a la photo de Gordon Willis, l’homme qui transcende tout ce qu'il éclaire. Comme je suis un sale gosse et que j’aime médire de ce que le monde entier adoube, je remarquerai que l'épisode sicilien est moyen. Je comprends son rôle au sein de l’intrigue, Michael qui se fait rattrapper par ses origines, c’est important, n’empêche c’est un peu folklorique, et je n’achète pas le fait qu’il tombe comme ça pour cette fille, qu’il la marie une semaine après l’avoir aperçue, et dont le scénario se débarrasse un peu trop facilement. J’aurais mieux aimé qu’il s’amourache d’une pute, ceci dit je ne suis pas sûr que ce soit une spécialité sicilienne. Mais à part ça c’est top, et on apprend une chouette recette de cuisine. (vu en 2021)

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