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La Diablesse aux 1000 Visages
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29 juin 2022

Le Guépard (Il gattopardo) 1963 Luchino Visconti

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Dans les années 1860, le Prince Salina est le témoin du changement qui s’opère dans ce qui deviendra l’Italie, il connaît sa place, sait que ce changement est inéluctable et fait ce qu’il faut pour préserver au mieux son monde. Son neveu, lui, est plus opportuniste et mange à tous les râteliers. Le Prince Salina, c’est la disparition d’une époque et un lent mouvement vers la mort, Tancrède c’est le changement, “mais rien ne change vraiment”, n’est-ce pas ? Le film montre, dans le style d’une fresque (Luchino aborde chaque plan en peintre, il n’y a pas le pli d’un pantalon qui n’échappe pas à son attention), sans jamais être ostentatoire, avec un niveau de détails incroyable dans la reconstitution (et en prenant son temps, on ne dit pas que l’on s’ennuie, mais disons qu’on sent le temps passer), la faillite des révolutions. L’émotion n’y est pas évidente, l'œil est sollicité avant le cœur, mais elle est bien là, elle ne naît pas directement de ces images si picturales, elle semble plutôt agir derrière elles, contre elles. Bon voilà ce qu’on en retient, et on avoue qu’on préfère L’Innocent, vu quelques jours auparavant, Burt Lancaster est plus que parfait, mais Delon et Cardinale sont le point faible de la chose, pas terribles, lui s’agite beaucoup et brasse du vent (on dirait qu’il joue dans un film de De Broca), et elle est juste là, on se demande pourquoi elle n’est pas aussi belle qu’elle devrait, pourquoi son personnage n’est pas aussi magnétique que ce que l’on attendait. Bon alors c’est bien einh, mais on pense qu’il faut plus qu’une vision pour vraiment l’apprécier. (vu en 2022)

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