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La Diablesse aux 1000 Visages
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11 septembre 2020

The Devil in Miss Jones 1973 Gerard Damiano

devil in miss jones

C'était quand même une bonne idée de commencer par une scène d'une tristesse absolue, le suicide de l'héroïne, totalement impensable aujourd'hui (c'est déjà impensable de raconter quelque chose, bref on connait la musique). Le rôle principale n'est pas tenue par une jeunesse tout juste majeur mais par une femme de quarante ans (38, scuse-moi) dont on voit le vécu. Plus le soin apporté à la photo, à la musique (on y entend un thème d'Il Etait une Fois Dans l'Ouest, ça fait drôle !), me fait dire que le plus audaciaux là-dedans n'est pas la bagatelle. (vu en 2020)

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12 septembre 2020

Impetigore (Perempuan Tanah Jahanam) 2019 Joko Anwar

impetigore

Je me suis dit, tiens, regardons un petit film d'horreur indonésien, ça changera des navets qu'on nous sert à la pelle que je ne regarde d'ailleurs pas. ah bien non, ça change pas, c'est toujours la même chose, la même histoire idiote, les même effets archi usés, les mêmes personnages qui font ce qu'il faut pas faire alors que toi tu te serais barré vite fait, et puis on est en 2020, alors indonésien, belge, américain ou guatémaltèque, c'est comme le vin, qu'est-ce que ça peut bien changer ? (vu en 2020)

13 septembre 2020

Soul (Shi hun) 2013 Mong-Hong Chung

soul

C'est un film qui emprunte les sentiers d'un thriller horrifique pour parler de relations familiale bancals, des non dits, etc. On peut penser que les meurtres qui font le récit n'arrivent pas vraiment (ça pourrait expliquer l'absence de réaction du vieux quand il découvre le corps de sa fille gisant dans son propre sang), que la possession du fils n'est que le résultat du suicide de sa mère, son absence au monde, mais quand même, ils ont ont bien lieu, non ? Toujours ce rythme pépère chez ce réalisateur, cette façon de progresser à son rythme, de préférer les petites routes peu fréquentées, de brouiiler les pistes, cette fois au risque de se perdre, et de nous perdre avec. (vu en 2020)

13 septembre 2020

13 assassins (Jûsan-nin no shikaku) 2010 Takashi Miike

13 assassins

On peut dire que Miike fait du classique ici, même si on reconnait le bonhome aux détours de certaines scènes qui brillent d'un éclat noir et sadique. On a donc affaire a un chambara (c'est un remake je crois), ses éternelles chamailleries entre clans rivaux, on a un peu de mal à prendre ses repère au début (mais c'est qui celui-là, et il trahi qui ?) mais on retombe vite sur nos pieds. Très vite, il est impossible de ne pas penser aux 7 samourais, de par le titre, le déroulement, le recrutement des ronins, le voyage vers le village, la mise en place du piège, puis l'affrontement. Il ya même un personage qui rappelle celui de Toshiro Mifune. Miike s'en tire très bien, il progresse d'une façon sûre, efficace, vers le combat final. Celui-ci occupe les quarantes dernières minutes sans qu'on regarde ailleurs, c'est donc du bon. Et on constate que Koji Yakusho est décidement partout. (vu en 2020)

4 octobre 2020

Le conte de la princesse Kaguya (Kaguyahime no monogatari) Isao Takahata

kaguya

Une princesse d’origine divine fait l’expérience d’une vie humaine. Le choix d’un graphisme en apparence très simple mais extrêmement maîtrisé (on a vraiment l’impression d’un manga qui s’anime sous nos yeux) met en avant ce conte raconté avec tact, justesse et équilibre. Le film est long mais passe comme un charme. La tronche des gamins, la dégaine de la petite servante sont géniales et bienvenues dans cette histoire plutôt tragique. (vu en 2020)

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4 octobre 2020

Palm Springs 2020 Max Barbakow

palm springs

Pas désagréable mais le film peine à trouver sa voie sur les traces de son glorieux aîné (Groundhog day). On aime les quelques gags, le charme des interprètes - Andy Samberg et Cristin Milioti - on aime moins ce scénario qui n’exploite pas vraiment son potentiel, et ce thème de romcom qui est toujours le même : ces trentenaires restés gamins qui ne s’assument pas, puis qui finissent par arrêter de déconner et deviennent des adultes, mouais. N’empêche, je reste client de ce genre de film, comme un plaisir coupable. (vu en 2020)

8 juillet 2020

Passion 2012 Brian de Palma

passion

Passion est De Palmien en diable, on est dans un environnement malaisant, mensonges et mise en scène sont de mises, seules les images des smartphones, des webcams, des caméras de surveillance, délivre la vérité, pas belle à voir. On a la critique de notre triste époque et le couteau attaquant la chair de jolies femmes, De Palmien donc, classe et vulgaire, sombre et cheap, triste et grand-guignolesque. Fidèle à lui-même, n’ayant rien perdu de sa maestria, sa somptueuse mise en scène est bien accompagnée par un magnifique score de Pino Donnagio. On aime beaucoup, et on en convient, on n’est pas au top de sa filmographie, il donne parfois l’impression de recycler ses motifs, ceux qui ne l'aime pas ricaneront, et c’est aussi à ça qu’on peut le mesurer. Il faut dire qu'on est bien loin de la patine et de séduction de ses grands films, ce qui d’abord déconcerte, Passion est froid, sa photo est froide, moche, comme le monde qu'elle enregistre, comme ses femmes, incapables de nous séduire et encore moins de susciter la moindre sympathie. Mais il y a largement assez de cinéma pour le faire. (vu en 2020)

5 septembre 2020

Pecker 1998 John Waters

Pecker

Je pensais voir une bonne comédie, je ne connais pas John Waters plus que ça mais il a l'air bien sympathique ma foi. Sympathique certes mais ce n'est peut-être pas un bon metteur en scène après tout. Il y avait pourtant certainement de quoi faire dans cette rencontre entre une famille d'originaux de l'amérique du milieu et le gratin artistique new yorkais, mais Waters est très approximatif dans sa mise en scène, reste à la surface de son sujet, oublie de diriger ses acteurs, voilà. Et pis c'est pas vraiment drôle non plus. Mais les photos du petit Pecker sont bonnes. (vu en 2020)

1 octobre 2020

Tenet 2020 Christopher Nolan

tenet

Un espion enquête sur une technologie permettant d’inverser la temporalité des objets et des humains, à l’origine d’une future troisième guerre mondiale. Plus ou moins. Les rouages de l’intrigue sont extrêmement difficiles à suivre, ce qui peut paraître comme une pause prétentieuse, ou du bidon pour cacher certaines incohérences posées par tous les scénarios de voyage dans le temps. Devant le paradoxe temporel par excellence, ses personnages répondent juste qu’ils ne savent pas ! Le début intrigue vraiment, mais très vite tout ça devient fatiguant : montage frénétique, flots d'informations à causer une indigestion du cerveau, dialogues non-stop, bande son qui casse les oreilles, on a juste plus envie de faire l’effort de recoller tout ça, d’autant qu’on a l’impression que ce n’est pas si intéressant que ça, que ça aurait dû l’être. On retrouve aussi un problème récurrent du cinéma de Nolan : c’est un cinéaste cérébral, ses scènes d’actions ne donnent pas, sont assez ennuyeuses… Gonflé et ambitieux mais au final pas plus passionant que les James Bond dont Nolan est friand, un drôle de film. (vu en 2020)

1 octobre 2020

Le Lendemain du crime (The Day after) 1986 Sidney Lumet

lendemain du crime

Une femme se réveille avec la gueule de bois et un cadavre dans sont lit. Elle rencontre un ancien flic qui va l’aider à trouver le pourquoi du comment. Film peu aimé dans la carrière de Lumet, je l’ai trouvé bien sympathique moi-même. Le projet ressemble fort à ces thrillers érotiques des 80s, mais Lumet évacue bien vite tout ça, s'intéresse plus aux à cotés de l'intrigue (le after du titre), se concentre sur l’alchimie entre ses deux personnages, excellents. C’est vraiment un plaisir de les voir s’approcher l’un de l’autre, se jauger, puis, je te le donne en mille, se trouver. Bien troussé dans un style peu visible mais solide, dans une belle photo, quoique Andrzej Bartkowiak n’y va pas mollo sur les filtres mauves devant ses ciels. Reste la musique, horrible. (vu en 2020)

1 octobre 2020

Masques de cire (Mystery of the wax museum) 1933 Michael Curtiz

 

masques de cire

Un créateur de mannequins de cire est victime d’un incendie dans son musée. Quelques années après, il réapparaît, infirme, ouvre un nouveau musée. Parallèlement, une journaliste au langage châtié enquête sur la disparition d’un cadavre à la morgue. Tout ça ne mange pas de pain, et manque quand même de tension et d’ambiance (le film est dénué de musique sauf pendant les génériques…). Notons quand même un jolie travail sur les décors et la photo, en Technicolor bichrome (!), quelques idées de Curtiz même s’il ne se foule pas trop, et le réjouissant personnage incarné par Glenda Farrell, typique des personnages féminin pré-code. Fay Wray marquera plus les esprit dans King Kong la même année. La brièveté de la chose est aussi bienvenue et joue en sa faveur : on devrait faire plus de film d’une heure et quart. (vu en 2020)

 

4 octobre 2020

Harry Potter et l'ordre du Phénix (Harry Potter and the order of the Phoenix) 2007 David Yates

harry potter 5

C’est l’épisode avec Dolores Ombrage. Allez, avouons que Rowling a un petit talent pour trouver les noms de ses personnages. Je ne veux pas passer pour un vieux con auprès des ados à qui cette série est destinée (ah, trop tard), alors je ne relève pas tout les défauts de la chose, mais je qualifierais le style David Yates par : c’est diablement lisse, long et il ne se passe que peu de chose. (vu en 2020)

7 juillet 2020

Accident (Breakdown ) 1955

accident

Un mec ne croyant que peu aux vertues de la tolérance se retrouve paralysé derrière son volant après un accident. Impuissant, il ne peut que regarder les gens qui s'agitent autour de lui, le croyant mort. Ces petites histoires fonctionnent comme des nouvelles, avec une idée qui claque et une fin qui vient donner tout son intérêt à la chose. Celle-ci est très bien, et permet à Hitch d'expérimenter un certain type de narration puisque l'histoire est vue par un type qui ne peut absolument pas bouger. avec Joseph Cotten. (vu en 2020)

29 septembre 2020

Perry Mason Saison 1

perry mason

Dans le LA des années 30, le détective  dans la dèche Perry Mason enquête sur un crime sordide, dans une ville prise entre stupre et puritanisme. On connaît ce genre d’histoire mais on aime toujours. Ça résume mon sentiment : c’est classique et classieux, bien foutu et ne lésinant pas sur les moyens, et ça ne propose absolument rien de neuf. Suffisamment plaisant pour tenter une deuxième saison. (vu en 2020)

6 octobre 2020

Le Démon des armes (Gun crazy) Joseph H. Lewis

gun crazy

La virée meurtrière d’Annie et Bart, amants et passionnés d’armes à feu. Peggy Cummings est sensationnelle, loin des stéréotypes de la femme fatale, en pantalon et béret (comme Bonnie Parker, la vraie et celle de du film), veritable bombe dont on sent tout le danger, affamée, sexuelle, dangereuse, mais aussi droite et sincère, c’est elle l’homme du couple, son mec est d’ailleurs très conscient de cette inversion des rôles traditionnels. Leur rencontre, leur coup de foudre, ponctués de coup de feu, a quelque chose d’évident. La mise en scène fait plaisir, le célèbre plan séquence en voiture bien sûr, mais aussi les travellings venant recadrer un détail, les belles profondeurs de champs, les multiples gros-plans sur les visages du couple maudit. Remarquable également toutes les ellipses de ce récit pied au plancher, comme s’il brûlait de la fièvre des amants, et la façon qu’a Lewis de suggérer le désir et la violence de cette passion, sans avoir à en montrer trop. Grande satisfaction

4 octobre 2020

La Cité sans voiles (The Naked city) 1948 Jules Dassin

cité sans voiles

Belle oeuvre qui débarrasse le film noir de son glamour, et des artifices de studio, où les acteurs laissent la place à New York, véritable personnage principal. Les vues de New York sont géniales (voir l’ouverture), et me rappelle Killer’s Kiss, autre beau film tourné dans les rue de cette ville. Photo splendide à l’image de la mise en scène, très sûre, sans virtuosité ou afféteries. Connaissait pas Barry Fitzgetald, très bon cambriole la scène dès qu'il est là. Weegee a contribué à l’identité visuelle du film, qui reprend le nom d’un de ses livres. (vu en 2020)

8 juillet 2020

Psychose (Psycho) 1960 Alfred Hitchcock

psychose

Tuer l’héroïne au premier tiers, c’est du génie. Bon, je ne vais pas parler de la scène de la douche, d’autres s’en chargent bien mieux. Janet Leigh est très touchante, assaillie par les circonstances, on dirait que le monde entier lui en veut sournoisement. Comme le court “C’est Lui” le laissait entrevoir, Hitch renouvelle complètement son cinéma, sa vision de l’amérique, et colle à son époque, il n’y a plus rien de glamour dans Psycho, plus de familles modèles, le mal n’y est pas séducteur mais juste commun, presque banal. Le monde dans Psycho est froid, triste, les gens y sont seuls, désabusés, même Norman Bates y apparaît comme une victime. (vu en 2020)

8 juillet 2020

L'Impasse (Carlito's Way) 1993 Brian De Palma

impasse

Je vendrais mon âme, ou celle de n'importe qui, au grand fourchu pour regarder de nouveau ce final complètement fou, un moment de pur extase comme on en voit peu. Bon mais le film dans son entier reste un grand moment de plaisir, même si ce genre d’histoire de gangster repenti a déjà été tellement vu, De Palma arrive encore à le faire sans que ça sente le réchauffé, par sa superbe mise en scène, par son scénario, de l’orfèvrerie ! Même si les scènes sentimentales entre Al Pacino et Penelope Ann Miller sont très moyennes (pour rester gentil), mais bon, ça n’a jamais été son point fort, je n’arrive pas à me rappeler une seule scène d’amour sincère qui tienne le coup dans sa filmo. (vu en 2020)

8 juillet 2020

Ran 1985 Akira Kurosawa

ran

Après Kagemusha, j’avoue que j’abordai celui-là avec un enthousiasme un peu tiède. J’avais bien tort, Ran est à ranger parmis les - nombreuses - réussites d’AK. Il faut lui reconnaître une évolution constante et un engagement total dans chaque film. Il y a quelque chose du Château de l’Araignée là-dedans, avec son lot d’images saisissantes, inoubliables, sans surnaturel cette fois, la folie des hommes se suffisant à elle-même pour créer cette ambiance effroyable. Ran est une peinture traditionnelle japonaise, précieuse, délicate, harmonieuse, mesurée, nature tranquille, beaux intérieurs, vêtements chatoyants, bien vite mise à mal, lacérée (la scène où Lady Kaede déchire son kimono àcoup de sabre contient tout le film), brûlée, réduite en cendre par les passions humaines. L’attaque du château au milieu du film est juste incroyable, sans aucun doute parmis ce que Kuro à fait de plus impressionnant. Tatsuya Nakadai est en bonne place pour être le plus grand acteur japonais derrière Toshiro Mifune, Mieko Yamada, qui rappelle forcément Isuzu Yamada, est carrément terrifiante. C’est tout Kuro, l’âme la plus noire révélée par l’absolue beauté de la forme. (vu en 2020)

4 octobre 2020

Akira 1988 Katsuhiro Ôtomo

akira

Kaneda et sa bande se retrouve mêlés aux expériences du gouvernement pour percer le secret d’Akira, qui a provoqué la troisième guerre mondiale. Au delà de ses scènes d’actions incroyables, qui ont dû impressionner bien des réalisateurs, Akira à de l’ampleur (un film horizontal ET vertical), Otomo ne nous raconte pas moins que la naissance d’un univers, naissance qui passe par la destruction du nôtre. Il relie les enjeux, points de vue et lignes narratives d’un récit complexe sans nous perdre une seconde. Les vingt premières minutes arrivent à nous présenter tout ça de manière impeccable, et en à nous faire éprouver un pur plaisir de cinéma. Impressionnant, Akira est le 2001 de l’animation, peut-être un des plus grand film jamais réalisé. (vu en 2020)

4 octobre 2020

Étrange séduction (The Comfort of strangers) 1990 Paul Schrader

étrange séduction

Un couple qui bat de l'aile fait un voyage à Venise pour retrouver leur passion perdue. Elle se ravive au contact d'un étrange autre couple. The Comfort of stranger appartient à plusieurs sous-genre : le film de couple en crise et le film de Venise funèbre, entre autre. C’est beau comme tout (j’ai pensé à The Sheltering Sky), Schrader, qui est plus réputé comme scénariste que comme réalisateur, me semble très bon ici, bien servi par la magnifique photo de Dante Spinotti, et on se demande bien quel est le secret de ce couple qui semble redonner vie à Mary et Colin. Le dénouement, déceptif, nous laisse un peu sonné, mais le voyage était beau. Moins profond qu’espéré, mais très valable comme thriller qui tait son nom. (vu en 2020)

7 juillet 2020

Dersou Ouzala (Dersu Uzala) 1975 Akira Kurosawa

dersou ouzala

Un militaire russe et sa troupe font des relevés topographique dans une région sauvage, ils se lient d'amitié avec un chasseur local qui vit en communion avec la nature. Celui là est magnifique, on y sent la recherche, le souci de la bonne distance, par rapport à son sujet, par rapport à ses personnages. Je n'ai pas remarqué un seul gros plan, AK prend soin d'inscrire ses protagonistes dans leur environnement (je ne me souviens pas d'une forêt aussi bien filmée, aussi bien observée), les filme avec pudeur, respect et humilité. La maîtrise est toujours là, voir cette scène de tempête réellement effrayante. C'est bien sûr le film le plus naturaliste d'AK, qui trouve dans cette forêt tout ce qui lui faut, ne recourant que rarement à la musique. (vu en 2020)

8 juillet 2020

Journal d'une femme de chambre 2015 Benoît Jacquot

journal d'une femme de chambre 2015

Célestine, femme de chambre de son état, débarque en province chez ses nouveaux patrons. Le film suit la même histoire que celui de Buñuel, et dit bien la même chose : cette domestique dont ni la vie ni le corps ne lui appartiennent, prête, pour échapper à sa condition, à suivre un assassin, pédophile et antisémite (quand même), ses employeurs méprisants, dégueulasses, la condition féminine, et tout et tout. Le film le dit mais échoue à le montrer, à le faire ressentir, sans doute à cause de la mâchoire de Léa Seydoux, crispée du début à la fin, à cette mise en scène maladroite (le meurtre de la fillette, marquant chez Buñuel, est ici évoqué vite fait autour d’une conversation, pas terrible), ces flash-back maladroits, trop facile, à cette photo plutôt gaie et jolie où il fait toujours soleil, à cette reconstitution d’époque qui fait, justement, reconstitution. Le film de Buñuel est tellement génial, celui-ci paraît anecdotique. (vu en 2020)

 

7 juillet 2020

Le Faux coupable (The Wrong man) 1956 Alfred Hitchcock

faux coupable

Many Balestrero est accusé à tort de vol  à main armée. The Wrong Man est inattaquable dans la forme, précis, clair, au scalpel. Si Hitch se targue de filmer des tranches de gâteau, celui-ci fait exception, ça ne rigole pas, il s'en tient au faits avec une précision documentaire, c'est sec comme un article de presse. Inattaquable dans la forme disais-je, pas séduisant pour un sou, un film qui ne fait rien pour être aimé (sauf la musique jazzy d'Hermann), une espèce d'Hitch movie sans l'assaisonnement Hitchcockien. (vu en 2020)

7 juillet 2020

Hunger games (The Hunger games) 2012

hunger games

Katniss participe aux hunger games, compétition de téléréalité où des ados de différents district s’affrontent à mort. Il y avait sans doute du potentiel dans cette histoire qui mêle Battle Royale et Rollerball. Passons sur ce look SF moche qui fait rigoler, pas grave, sur le fait que le film aurait gagné à être ramassé sur 1h45 (cette manie de tout étirer…), ce qui est possible si on enlève toutes ces scènes surlignées sensées émouvoir, sur les nombreuses invraisemblances du script (qu’on pardonnerait si le film était bon). Mais ne passons pas sur le gars Gary Ross, qui a zéro idée de mise en scène, qui ne sait pas quoi mettre dans son cadre et filme tout au petit bonheur caméra à l’épaule, t’inquiète on verra bien au montage, sauf que ça ne marche pas, cette succession de plans aléatoires de deux secondes maximum, c’est illisible, fatiguant, et n’a de sens que de démontrer l’incompétence du mec. Et il nous sert ça pour les scènes dialoguées, les scènes d’action, et tout ce qu’il y a entre. Le gars n’a rien à dire, et le dit avec force violon , en plus. (vu en 2020)

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