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La Diablesse aux 1000 Visages
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23 janvier 2022

Drive my car (Doraibu mai kâ) 2021 Ryûsuke Hamaguchi

drive my car

Yusuke surprend sa femme en pleine action avec son amant mais ne dit rien. Mais enfin, ils s’aiment, pourtant, alors quoi ? Un soir, alors qu’elle va vraisemblablement s’épancher, mais qu’il n’est pas sûr de vouloir l’entendre, il rentre et la trouve morte. Des années plus tard, il monte une pièce de théâtre avec, entre autre, l’amant de sa défunte femme comme acteur, dans le rôle qu’il a joué jadis. On lui coltine aussi une chauffeur, la taiseuse Misaki. Il n’a toujours pas fini de ressasser les événements passés et c’est avec elle qu’il en viendra à bout. Eh bien c’est peut-être plus simple que ça en a l’air, même si je ne comprends pas ce que signifie cette pièce jouée en plusieurs langue, en tout cas Yusuke accepte qu’il ne connaissait pas si bien que ça sa régulière, accepte qu’elle puisse être mystérieuse, accepte que sa relation avec elle n’ait pas suivi cette bonne vieille monogamie, sans que ça remette leurs sentiments en cause. C’est toujours aussi posé, limpide, et long, avec ce ton romanesque post 2000 qu’avaient déjà Senses et Asako. Bien aimé mais néanmoins moins emballé cette fois. La longue séquence dialoguée de la fin entre Yusuke et Misaki paraît un peu pesante et trop explicative. (vu en 2022)

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19 janvier 2022

Train de nuit (Pociag) 1959 Jerzy Kawalerowicz

train de nuit 1959

Jerzy, pressé et lunettes noires sur le nez, est anxieux de ne pas rater son train. Il réserve les deux places du compartiment pour lui seul, mais une jeune femme est déjà là, qui refuse de quitter sa place, alors qu’on apprend qu’un mari vient d’assassiner sa femme avant de prendre la fuite. On est ravi d’avoir regardé ce Train de Nuit, ça n’arrive que trop rarement d’être emballé par un film et là, l'envoûtement est total. Mené comme un thriller qu’il n’est pas vraiment, il nous parle d’un microcosme d’individus réunis dans un train le temps d’un voyage de Varsovie vers la mer baltique. La mise en scène est extraordinaire, Kawalerowicz nous ballade dans cet espace exigu sans utiliser deux fois le même angle, s’autorisant des travellings à tomber dans les couloirs bondés du train. Photo et acteurs sont magnifiques, mais on va bien au-delà du beau ou de la performance technique, on est pris à notre insu par une foultitude de sentiments d’autant plus juste qu’ils ne sont jamais clairement évoqués. La musique n’y est pas pour rien, jazzy, nostalgique et planante, et on se dit au passage que le pouvoir d'évocation de la musique au cinéma est si puissant que ça en devient effrayant. Simple mais difficile à raconter, rien n’est y évident, c’est peut-être ce qui en fait un grand film. Gros coup de cœur. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Thérèse Desqueyroux 1962 Georges Franju

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Thérèse, dans son Aquitaine natale, est une enfant heureuse qui ne doute pas que sa vie va être heureuse, eh bien elle ne se doute surtout pas de ce qui l’attend. Elle comprend, pendant la cérémonie de mariage, que quelque chose ne va pas. En effet elle est tombée dans une famille ou seul compte l’honneur, où l’on fait disparaître en le niant ce qui pourrait le salir. Prise dans ce piège, elle empoisonne son mari, qui cristallise les valeurs familiales, comme si c’était naturel, comme si c’était la seule chose à faire, presque malgré elle. C’est l’histoire d’une femme qui passe par de drôles de chemin, pas marrants, pour enfin gagner sinon sa liberté, du moins son indépendance. Il n’y a rien de personnel dans son acte ni dans le retour de bâton qui s’ensuit, elle tue car il n’y a rien d’autre à faire, elle en subit les conséquences non pas pour une quelconque justice mais pour préserver la famille du scandale. Les frêles jeunes femmes qui fument cigarettes sur cigarettes, les maisons de villages éclairées, la nuit, d’une lumière quasi surnaturelle, la scène où Anne revient chez elle, sortant littéralement des ténèbres, la brune et la blonde, le chemin de croix qu’endure Emmanuelle Riva d’un jeu absent, il y a de belles chose dans ce film un peu raide, la faute à cette voix off omniprésente dont on aurait aimé que Franju se passe. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Les Liaisons dangereuses (Dangerous Liaisons) 1988 Stephen Frears

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Les américains adaptent la culture française, mais le titre anglais suggère un film d'Adrian Lyne. Bref, pas génial ces liaisons, on se dit que voilà un roman classique (qui ne l’a pas toujours été), dont le film adapte le classicisme.  Voyez les décors, les costumes, la musique… il aurait fallu plus de partis pris, ça sent par trop l’oscar tout ça. L’autre problème est John Malkovich, on a regardé la version française, mais l’original n’a pas l’air bien mieux, il est supposé être un homme dont on recherche la compagnie malgré la réputation qu’il traîne, chose peu crédible ici tant son jeu se situe entre l’agaçant et le ridicule. Un livre subversif, un film consensuel. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Les Compagnons de la nouba (Sons of the Desert) 1933 William A. Seiter

compagnons de la noubab

Stan et Oliver échappent à la surveillance de leurs régulières le temps d’aller se joindre à la convention de la confrérie des fils du désert. Notre premier Laurel et Hardy et peut-être le dernier, vu qu’il est considéré comme un des meilleurs et qu’on l'a trouvé navrant. Peut-être étaient-ils meilleurs dans leurs films muet, car ils ne savent pas du tout tirer parti du son à des fins comiques, leur diction est très mollassonne. Il y a finalement peu de gags visuels (on se casse la gueule sur une bassine qui traîne au milieu du salon, ahah), mise en scène et montage sont à peu près inexistants (il y avait quelqu’un aux manettes ?), et le rythme se fait remarquer par son absence. Finalement, même ces deux personnages sont peu drôles, n’ont ni la dramaturgie de Chaplin ni la gestuelle de Keaton, ni grand-chose. Si j’étais à la place de Stan, j’en mettrais une dans la gueule de l’autre. Bon je suis méchant, mais c’est assez mauvais. (vu en 2022)

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18 janvier 2022

Furie (Fury) 1936 Fritz Lang

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Joe Wilson n’aspirait qu’à mener une vie pépère avec Katherine, à être quelqu’un de pas mauvais, à défaut de quelqu’un de bien. Mais il est arrêté par erreur, on le prend pour un kidnappeur d’enfant. Une fois contaminée par la rumeur, il faut que la foule exprime ses plus bas instincts (puisqu’elle ne pense pas), elle prend d’assaut la prison et y met le feu. Katherine arrive sur les lieux alors que Joe périt dans les flammes. Jusque là, c'est déjà un film formidable. Mais le Joe a survécu, seuls ses deux frères sont dans la confidence. Par l’entremise de ceux-là, il attaque en justice ses bourreaux, ivre de vengeance et dégoûtés du genre humain. Puissant, passionnant, le fait que le film paraisse aussi neuf et actuel, dans son propos comme dans sa forme, bientôt cent ans après sa réalisation, est quand même assez fou, il n’est jamais le témoignage de son époque, intemporel, il garde toute sa force et sa pertinence aujourd’hui. Côté mise en scène on est à la fête, des cadres de fou, très expressifs, et un rythme haletant, dénoncer les pires dérives de ses semblables n'exclut pas le style. C’est noir et limpide, parcouru  dès le début par une force qui dépasse l’individu. Quand le couple rêve son avenir devant une vitrine de magasin de meuble, dans une rue la nuit, l’atmosphère est viciée, il y a quelque chose de sournois à l'affût. (vu en 2022)

18 janvier 2022

La Route des Indes (A Passage to India) 1984 David Lean

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Adela et Mrs Moore se rendent en Inde pour y retrouver le fils de cette dernière, il y a du mariage dans l’air entre Adela et lui. Elles se réjouissent également de visiter l’inde « de l’intérieur », d’aller à la rencontre “de l’habitant”, etc., mais elles seront vite dégoûtées par le mépris dont les anglais font preuve envers les locaux. Et cette communion à laquelle elles aspirent est-elle possible ? À la place, Adela pourrait bien apprendre deux trois choses sur elle-même, comme cette sexualité refoulée qui va s’exprimer de tragique manière. Quand Lean fait un film sur l’Inde, il y met le paquet, il y va et ne fait rien à l'économie. De fait, c’est splendide sans jamais être jamais pompeux (on est loin du doc Jivago), d’un classicisme qui en a encore dans le slip en ces années quatre-vingts. Évidemment, il a raison de mêler la grande histoire avec l’intime, d’arpenter ces terres inconnues que sont l’inde et le l’inconscient, la route des indes et le chemin vers soi, etc. On en a pour sa soif de grand cinéma et d’exotisme. Cerise sur le gâteau, Alec Guinness est poilant en sage hindou. (vu en 2021)

18 janvier 2022

Le Cauchemar de Dracula (Dracula) 1958 Terence Fisher

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Adaptation du roman, qu’on a pas lu, mais dont on reconnaît la trame vue dans tant d’autres films. Ni romantisme ni passion ici, Dracula y est animal, effrayant, mais séduisant bien sûr,  la métaphore sexuelle y est clairement exposée. La classique mais solide mise en scène de Fischer laisse s’exprimer quelques plans sanglants, quelques plans érotiques, les intérieurs et costumes sont très beaux (l’extérieur du château fait de la peine), rondement mené, sans superflu. Bien. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Mona Lisa 1986 Neil Jordan

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Georges sort de prison, Mortwell, son mafieux de boss lui trouve un job : faire le chauffeur pour Simone, la prostituée de luxe. Simone lui demande son aide pour retrouver Cathy, sa consoeur du temps où elle travaillait sur le trottoir et non dans les palaces. Il se trouve que Mortwell, qui est derrière sa disparition, utilise les filles pour faire chanter des hommes de pouvoir. Derrière ce script de film noir, il y a la rencontre biaisée entre une jolie femme qui fréquente le gratin et un prolo maladroit qui tombe amoureux d’elle mais qui est voué à être son larbin, c’est comme ça, les classes sociales ne sont pas perméables à l’amour. Pas mal sans plus, on trouve que Bob Hoskins fait trop le cabot dans son rôle de looser à chemise fleurie, et Neil Jordan ne réussit pas toutes ses scènes. Et puis la virée dans les peep show sur du Phil Collins, ce n’est pas une bonne idée d’après nous. Un film qu’on aurait aimé meilleur. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Sherlock Holmes (The Adventures of Sherlock Holmes) 1939 Alfred L. Werker

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Sherlock contre Moriarty, où ce dernier envoie ce premier sur une fausse piste : une jeune lady qui reçoit un étrange dessin, un homme avec un canard pendu au cou, ce qui n’augure rien de bon, d’autant que son père avait reçu le même, il y a dix ans de celà, avant de se faire assassiner. Il connaît bien son Sherlock, le Moriarty, il suffit de lui balancer un mystère et le voilà occupé comme un chien avec son os, pendant qu’il s'emparera tranquilou des bijoux de la tour de Londres. Moi aussi j’aurais marché, Ida Lupino est bien mignonne et rien à fiche des bijoux. Basil Rathbone a quelque chose, oui, mais il est un peu agaçant, pas agaçant comme Sherlock Holmes devrait l’être, non, juste un peu trop premier de classe. Pas passionnant à part ça, on s’en balance des bijoux, comme je disais, et le reste, ben, pareil. On aurait aimé plus de mystère, plus d’ambiance délétère. Moriarty ressemble à un vieux prof de physique, on repassera pour l’affrontement de ces super cerveaux. Heureusement, c’est pas trop long. Et c’est un albatros, pas un canard. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Bad luck banging or loony porn (Babardeala cu bucluc sau porno balamuc) 2021 Radu Jude

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Emi risque de perdre son boulot d’enseignante, son mari a mis en ligne leurs ébats, plutôt coquins, ce qui ne plait pas trop aux parents d’élèves. Première partie : la sex tape, puis une longue marche dans Bucarest, la ville et ses habitants apparaissent abject, Radu Jade insiste sur l’omniprésence des panneaux publicitaires, sur la bêtise, les gens qui ne pensent qu’à eux, à leurs biens, et se prennent le bec pour rien. Tu imagines un spot pour promouvoir le tourisme dans la capitale de la Roumanie ? C’est tout le contraire, et l’on se dit qu’ici ou là ça ressemble quand même pas mal à « chez nous », malgré le parti pris de Jade de ne montrer que ce qui sert son propos. La troisième partie est constituée d’une suite de mots choisis, piochés dans l’histoire récente et dans la société roumaine, mais pas seulement, illustrés par des vignettes. Un négatif de ce que l’on vient de voir, la culture et l’information qui brille par son absence dans cette Roumanie ? Jusqu’ici on a l'impression d’une société vulgaire, sans mémoire, bâtie sur la bêtise, l’inculture et un passé peu glorieux. La dernière partie montre le débat, qui ressemble plus à un procès, entre Emi et les parents, entre l’individu raisonnable et la foule égoïste et hypocrite, prompte à lyncher la gentille indécence de l’une pour masquer sa propre absence de morale. Jade fait feu de tout bois, tant stylistiquement que thématiquement, rigole parce que quoi faire d’autre, sans grand souci de réaliser un bon film, ça a l’air d’être le cadet de ses soucis. Il dénonce un monde hypocrite et déliquescent, sans construire un tout cohérent, il y a de tout mis bout à bout, façon un plus trois égal cinq, mais enfin, on se reconnaît suffisamment dans la chose pour ne pas lui reconnaître un certain mérite, malgré son coté foutraque. Il faudra s’en rappeler, quand plus tard on se rendra compte qu’on est vraiment dedans jusqu’au cou. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Love & basketball 2000 Gina Prince-Bythewood

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Monica et Quincy sont voisins depuis leurs onze ans, on suit leur relation sentimentale parallèlement à leur carrière sportive. On aurait jamais regardé ce film si Criterion ne l’avait pas sorti. Plutôt que de souligner une spécificité du cinéma afro-américain, le film nous dit que les blacks ne sont pas différents des blancs, ils vivent les mêmes histoires d'amour, habitent les mêmes quartiers de banlieue où toutes les maisons se ressemblent et ont la même morale cucul judéo-chrétienne politiquement correct, bref ils ont les mêmes valeurs, après tout pourquoi en serait-il autrement, ils sont américains, bon ils dansent quand même un peu mieux. L'étonnement naît justement de l’absence de différence avec ce qu’aurait donné le même film s’il s’était déroulé dans un quartier blanc, qu'on aurait trouvé tout aussi lisse et sans intérêt, même si on avoue qu’il n’est jamais désagréable. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Real (Ri-eol) 2017 Love Lee

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On a rien compris à ce film, mais rien de rien, d'ailleurs on soupçonne qu’il n’y a rien à comprendre. Une histoire de double, boursouflée, clinquante, ridicule, ennuyeuse et pénible et, il faut le dire, complètement conne. Incompréhensible pour masquer le vide abyssal de la chose, le film est dans le paraître tout du long, un paraître risible, de l'esthétique de beau gosse dégueulasse. Comment a-t-on pu lancer ça ? Faut qu'on se surveille. (vu en 2022)

15 janvier 2022

The Card counter 2021 Paul Schrader

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William Tell, joueur de carte fortiche, écume les casinos, faisant gaffe d'empocher juste ce qu'il faut pour ne pas se faire interdire l'entrée. Il sort de taule, il a été gardien et tortionnaire dans une de ces prisons americaines où l’on torture les supposés terroristes, avant de se faire arrêter, Puisqu'il fallait bien en punir quelques uns et qu’on l’a reconnu sur une photo. Son supérieur, qui lui a tout appris, s’en est tiré lui, il a ensuite monté sa boîte de sécurité. Histoire de se racheter, William s’occupe d’un gamin dont le père avait le même job et le même chef que lui, avant de se suicider. Le gamin veut faire la peau à ce salaud, William voudrait le faire passer à autre chose. Il rencontre aussi La Linda, une femme dont le job consiste à repérer les bons joueurs pour les mettre en relation avec des investisseurs, et  y voit la possibilité de l’amour, eh oui. On sait Schrader admirateur de Bresson, aussi on est pas surpris des similitudes avec Pickpocket. William a conscience de ce qu’il a fait, se connait, sait qu’il est perdu pour ce monde. Il ne saurait continuer de vivre en dehors de cet anonymat qu’il recherche partout. Tous les lieux du film sont anonymes - les hôtels, les casinos - ou irréels - la prison, le parc illuminé -, le monde se révèle tel qu’il est, les signes d’une quelconque familiarité, d’un monde que l’on s’est approprié, ont disparu. Le personnage féminin, La Linda, inattendu, est une bulle d’oxygène. William et La Linda se sont extraits du monde, Cirk, animé par son désir de vengeance, y est encore captif. Sec et intense, avec son lot de scènes à l’ambiance surréaliste mais sobres. Grosse envie de le mettre en tête du top 2021, si j’en faisais un. (vu en 2022)

15 janvier 2022

La Légende de Zatoïchi - Vol. 13 - La vengeance (Zatōichi no uta ga kikoeru) 1966 Tokuzô Tanaka

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Voyons, vu il y a six jours, on s’en souvient à peine. Pas que c’est mauvais, mais c’est toujours la même chose : un mourant qui supplie Ichi de remettre sa thune à sa famille, la dite famille - une grand-mère et son petit-fils - en conflit avec des yakuzas fraîchement débarqués en ville, une prostituée sympa - elle offre la nuit à l’aveugle, tsss tsss - et son ronin d’amant qui doit combattre Ichi puisqu’il est employé par les yakuzas. Et un prêtre qui remet l’aveugle à sa place : ni avec les aveugles, ni avec personne, dit-il, mais Ichi le sait déjà et nous aussi. On est à la moitié de la saga, on continue, content dans l’ensemble, en espérant un peu de sang neuf pour les prochains. (vu en 2022)

7 janvier 2022

Alice 1990 Woody Allen

Alice

Alice, avec son mari friqué, son appart’ sur Central Park, ses gosses que la bonne amène à l’école privé, ses copines qu’elle voit dans les instituts de beauté, ses après-midi shopping, Alice donc, à une vie qui lui file entre les doigts, quelque chose ne va pas, mais quoi puisqu’elle a tout, et l’amour alors, et les idéaux de sa jeunesse, en attendant elle a mal au dos. Je suis passé à côté de ce film qui est peut-être meilleur que ce que j’en ai vu, mais voilà j’ai regardé la médiocre version française. Il y a pourtant du bon, quelque chose des meilleurs Woody Allen, mais aussi quelques scènes gênantes avec Joe, il est pas toujours génial Joe, il intéresse peu Allen en tout cas, et puis cette fin, bref je suis passé à côté, à refaire, en version originale. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Vincent, François, Paul... et les autres 1974 Claude Sautet

vincent, françois

Vincent, François, Paul, les emmerdes, les femmes, la vie qui file là où on aurait pas voulu, les fêtes, les coups de colère, les bistrots… Tout ça aurait pu être anecdotique, voir Lelouchien (j’ai jamais vu de Lelouch, c’est juste une idée que j’en ai) mais l’écriture et la réalisation de Sautet sont fines, sonnent  juste, chaque scène nous fait dire oui, c’est comme ça, on le reconnaît, même si on ne l’a pas connu, on y croit. Quand on voit Reggiani gai et beurré qui s’amène vers Piccoli, lui renversant un peu de bière dessus au passage, c’est exactement ça, il n’y a pas mieux. Sinon, on vérifie à nouveaux que Piccoli est immense, on le savait, et que Montand n’est décidément pas un acteur qu’on aime beaucoup, mais bon, il a sa place ici. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Le Dernier duel (The Last Duel) 2021 Ridley Scott

dernier duel

L’histoire du viol de Marguerite de Carrouges, épouse de Jean de Carrouges, par l’écuyer et homme de cour Jacques le Gris, racontée successivement par les trois protagonistes. C’est du Ridley Scott, c’est donc littéral, sans subtilité, appuyé, spectaculaire. L’histoire nous est contée trois fois, on ne risque pas d’être largué c’est sûr, et tout ça pour nous faire le coup du female gaze post metoo, car c’est de ça qu’il s’agit, ce qui est un peu simple et trop évident, aussi louable que ce soit. N’empêche, Scott déploie tout son talent de créateur de monde, tient ses acteurs, se tient lui-même, il écourte ses scènes de bataille et, plus généralement, n’en rajoute pas trop, sauf lors du duel final (l’épée enfoncée dans le gosier de le Gris, tout un symbole, trop appuyé et évident disions-nous) et réalise un film très plaisant au niveau de la mise en scène, mieux que le lourd Kingdom of Heaven ou que le risible Gladiator. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Croix de fer (Cross of Iron) 1977 1080p MULTI

croix de fer

1943 sur le front russe, le sergent Steiner porte la croix de fer sur son uniforme mais ça lui est bien égal. Le capitaine Stransky, un aristocrate, veut absolument l’obtenir, lui, il est inconcevable qu’il rentre sans. Steiner est un mec de terrain, ce qu’il a vécu est si fort que le retour à la vie civile semble sans aucun sens, Stransky fait la guerre de loin, déléguant le sale boulot à ses subalternes. Les deux hommes s’affrontent, mais ont aussi un lien puisqu’ils sont unis contre leurs supérieurs qu’ils méprisent. Leur tête à tête sont plus intéressants que les nombreuses scènes de batailles, violentes, sanglantes, mais in fine longues et ennuyeuses. Un peu déçu par ce film, en raison des scènes de combat donc, indignes de Peckinpah, on a jamais l’impression qu’elles sont chorégraphiées, et en dépit de l’excellente interprétation et de la pertinence du propos. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Bangkok Nites (Bankoku naitsu) 2016 Katsuya Tomita

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Luck, la star des prostituées du quartier de Bangkok réservé aux japonais, retrouve Ozawa, un ancien boyfriend qui glande dans le pays. Ozawa est joué par le réalisateur, les autres personnages sont joués, nous dit-on, par les filles et les clients du quartier. De fait, le film, plus que de sonner vrai, est nourri du vécu de ces filles venues des quatres coins du pays pour gagner de l’argent qui servira, pour une partie, à subvenir aux besoins de leur famille, de ces étrangers qui vivotent autour d’elles, qui ont définitivement tiré une croix sur leur pays et pour qui la thaïlande a l’illusion du paradis, et des lieux comme Thaniya Street et le nord-est du pays. Katsuya Tomita semble bien les connaître, raconte tout ça de l'intérieur, sans idéalisme. Un métissage réussi entre fiction et de documentaire. (vu en 2021)

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