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La Diablesse aux 1000 Visages
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9 janvier 2021

La Femme de Seisaku (Seisaku no tsuma) 1965 Yasuzô Masumura

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Okane est la femme d’un vieux lubrique qui l’entretient elle et sa famille. Quand il meurt (deux douches par jour, c’est pas forcément bon pour la santé...), elle retourne au village avec sa mère, où tout le monde regarde de haut cette fille de mauvaise vie. C’est à ce moment que Seisaku, le wonderboy du village, revient du front. Masumura traite de l’individu contre le groupe dans ce film sublime et cruel. Il est toujours très inspiré par Ayako Wakao, excellente et magnifique, mais on relève Takahiro Tamura dans un beau rôle masculin. La séquence, assez brève, où ils se retrouvent dans la forêt et y font la chose est enchanteresse et ils semblent mûs par une puissance païenne, originelle.  Cette autre où elle trouve un clou par terre et s’en sert pour crever les yeux de son mari, hors champs, est si puissante, car elle est motivée par l’amour passionnel d’Okane, auquel répondra Seisaku, après s’être calmé, puisqu’il comprendra qu’elle lui a finalement ouvert les yeux sur sa vrai nature et son prétendu héroïsme. Si ça c’est pas beau… Comme toujours chez Masumura, les individus révèlent leur nature dégueulasse dès qu'ils forment un groupe, et passion ne va jamais sans destruction. Sans doute une de ces plus belles œuvres. (vu en 2021)

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