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La Diablesse aux 1000 Visages
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2 janvier 2022

Une Sale histoire 1977 Jean Eustache

sale histoire

Un homme raconte comment il a épié le sexe des femmes pendant quelques mois, par le coin raboté de la porte des toilettes d’un café. L’histoire est filmée deux fois, une première avec le vrai gars (Jean-Noël Picq), ou supposé comme tel, une seconde avec Michael Lonsdale qui reprend le premier discours mots pour mots. J’ai vu ce film assez jeune et l’avait trouvé fascinant, dans sa crudité et dans son dispositif. L’histoire rapportée est remarquable, la manière l'est tout autant, une histoire d'oeil racontée sans rien montrer, c'était sans doute la meilleure façon de le faire. L’idée de ce trou qui montre le mystère des mystères, et qui devient lui-même le centre du monde est formidable. J’ai entendu dans un podcast sur Eustache que, puisqu’il faut coller son visage par terre pour le mettre en face du trou, cette vérité première est seulement accessible dans une position de prière, et dans la crasse évidemment, formidable disais-je. Crade, la partie dite par Picq l’est plus, le gars à un côté dandy des pissotieres, on imagine ses cheveux longs traîner par terre. La partie Lonsdale est plus propre, plus distancée. (vu en 2021)

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