Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Diablesse aux 1000 Visages
Publicité
27 février 2021

Faux-semblants (Dead ringers) 1988 David Cronenberg

faux semblants

Les frères Mantle, vrais jumeaux et doc gynéco, partagent toutes leurs expériences comme un seul homme, les femmes aussi donc. L’un des deux tombe amoureux d’une actrice, et initie ainsi la lente désintégration de leur entité. Jusqu’ici c’est en violentant la chair que David Cronenberg rendait visible les dérèglements de l’esprit (sauf dans le moins personnel mais néanmoins excellent Dead Zone). Dead Ringers opère un virage en se passant de de la métaphore gore (la scène du rêve, comme signature du Cronenberg première période, semble de trop) et affirme son goût du drame. C’est encore une fois une femme qui sera l’instrument de la perte des hommes, et c’est encore la chair qui est le chemin vers la psyché des personnages (la femme aux trois utérus, Elliot qui propose un prix de beauté… intérieure, Bev qui « ouvre » Elliot pour retourner en lui…), de même la médecine n’est pas seulement utilitaire mais devient oeuvre d’art (les instruments exposés dans une galerie, les blouses rouges pendant l’opération, comme une représentation théâtrale). Bref, si les cerveaux n’y explosent pas (encore que), c’est toujours aussi barré. Et puis j'ai un faible pour Geneviève Bujold. Glaçant et passionant (vu en 2021)

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité