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La Diablesse aux 1000 Visages
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5 avril 2021

Contes cruels de la jeunesse (Seishun zankoku monogatari) 1960 Nagisa Ôshima

contes cruels

Kiyoshi sauve Makoto alors qu’elle tente d'échapper à un salaryman un peu trop entreprenant. Ils entament une relation sentimentale, même si elle est, au début, réticente, mais Kiyoshi a les arguments pour la convaincre (je te jette à l’eau, et quand tu t’es presque noyée je te met une bonne paire de claque, alors c’est bon maintenant ?). La grande sœur de Makoto donne la clef de lecture du film : elle a été élevée à la dure, elle avait des idéaux qui se sont tous révélés être des chimères. Aujourd’hui elle n’a plus rien, et envie sa sœur, qui paraît jouir d’une relative liberté, même si elle sait bien qu’après tout elles en sont au même point, il n’y a plus rien en quoi croire, il n’y a que le consumérisme, partout. Le titre invite à considérer le film comme une version moderne et une rupture d'œuvres plus traditionnelles du cinéma japonais. Les sentiments qu’éprouvent l’un pour l’autre Makoto et Kiyoshi sont réels mais fait d’un fil bien mince qu’on sent destiné à se rompre rapidement, comme s’ils n’ont jamais eu aucune chance de leur côté. Oshima fait preuve d’un sens esthétique aiguisé voir tranchant, usant volontiers de décadrages et d’un symbolisme des couleurs qui, ma foi, m'échappe le plus souvent. Beau film cruel. (vu en 2021)

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