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La Diablesse aux 1000 Visages
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8 avril 2021

Histoire de détective (Detective story) 1951 William Wyler

detective story

L’inspecteur McLeod est d’une rigueur morale telle qu’il t’enverrait en taule un môme qui a fauché un un carambar. Une affaire sur laquelle il s’acharne, concernant un escroc pratiquant l’avortement, le rattrape et le force à se poser quelques questions sur lui-même. Unité de lieu et de temps (une nuit dans un commissariat de quartier), et quelques petites affaires en plus de celle de l’avorteur, Wyler adapte une pièce de théâtre et ça se voit. C’est une histoire chez les flics, mais l’affaire se passe sur le terrain psychanalytique, et les deux pieds dans une morale très judéo-chrétienne, car il s’agit pour McLeod de résoudre un dilemne : comment continuer à être un flic plus blanc que blanc qui ne laisse rien passer et être le mari d’une femme qui a frayé avec ce salaud d’avorteur et qui a donc eu une aventure avec un rigolo (une putain, selon lui) mais sans laquelle il ne saurait continuer à vivre. C’est techniquement très bon, Wyler varie beaucoup les angles de prises de vue, sort quelquefois de la scène pour aller à l’extérieur ou dans le bureau du lieutenant, mais ne retourne jamais sa caméra sur le quatrième mur, c'est-à-dire sur nous. C’est bien joué, on comprend en une seconde à quel genre de personnages on a à faire, et l’intérêt est maintenu tout du long. Cependant je ne peux m’empêcher de penser à La Corde, ou à Dial M for Murder, qui ne donnent jamais l’impression qu’on est au théâtre, alors que Detective Story ne nous fait jamais oublier son origine. De même, surtout sur la fin, le jeu d’acteurs devient un brin emphatique, ce qui passe sans doute bien sur scène mais se révèle ici un peu lourd. Mais il y a suffisamment de bonnes choses pour relativiser ces quelques réserves. (vu en 2021)

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