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La Diablesse aux 1000 Visages

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31 décembre 2021

La Regle du jeu 1939 Jean Renoir

Règle du jeu

Attention, deuxième essai pour ce classique des classiques, auquel je n’avais rien trouvé la première fois, mais j’étais jeune, quoique pas tant. Un marquis marié à une noble autrichienne (je crois), un aventurier plus qu’épris d’elle, la maîtresse du marquis avec laquelle il veut rompre (mais pas elle), plus deux bonnes poignées de connaissances (on ne va pas dire des amis) et la domesticité. Le temps d’un week-end au manoir en Sologne. Dîner, partie de chasse et petite fête alcoolisée. Les mouvements verticaux (d’une classe à l’autre) et horizontaux (d’un corps à l’autre), et un drame à la clef. On trouve ça vraiment bon. On est étonné par la fluidité de la narration, il y a quand même du monde, par l’aisance de la caméra qui passe d’une pièce à l’autre sans nous perdre en chemin, et surtout par ce ton particulier que l’on qualifiera de léger faute de mieux, jamais dramatique malgré le fond, mais pas comique non plus. Si j’ai bien compris, le film parle de cette classe aristocratique qui court à sa perte, prenant ce monde au bord du gouffre d’une manière trop légère. Marcel Dalio est sans doute mon personnage préféré. (vu en 2021)

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31 décembre 2021

Créance de sang (Blood Work) 2002 Clint Eastwood

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L’agent du FBI Terry McCaleb s’est fait greffer le cœur d’une jeune femme qui s’est fait tirer dessus lors du braquage d’une épicerie. Alors qu’il est à la retraite, la sœur de celle-ci veut lui faire reprendre du service pour qu’il trouve le meurtrier, il lui doit bien ça. Chouette idée, mauvais script. En effet, toute cette histoire comme quoi le tueur, déjà un ennemi de McCaleb par le passé, qui planifie lui-même le meurtre en vue de faire profiter l’agent de ce cœur compatible, comme une manière d’étendre son emprise sur lui, est assez risible, et semble plaquée sur la belle idée de départ. Plus les personnages idiots écrits à la truelle (l’ancien collègue), et ceux qui sont des clichés ambulants qui, finalement, ne servent pas à grand-chose (la détective), et finalement tous les autres, plutôt loupés. On devine trop vite l'identité du tueur, son perso ne sert à rien de rien, donc c’est lui. Il n’y a que Clint qui est pas mal, vieillissant tranquillement, c’est le seul intérêt du film, et de ses mauvais films en général (y’en a quand même pas mal), prendre acte du temps qui passe l’icône et voir qu’il s’en sort, et s’en sert, plutôt bien. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Dune 2021 Denis Villeneuve

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On ne va même pas tenter de résumer l’histoire, faite de lutte de pouvoir entre grandes maisons. Il s’agit de savoir pourquoi le film est loin d’être convaincant. Ce qu’il est sérieux quand même, solennel même, malheureusement à ses dépends. On dira que le problème principal est ce refus de faire des scènes spectaculaires quand il le faudrait, de tout niveler pour que rien ne dépasse. L'apparition du vers des sables, l’assaut des Fremen contre le vaisseau Harkonnen, l’attaque de ces derniers contre les Atréides, la fameuse scènes de la boîte, n’ont pas plus de relief qu’un simple dialogue. En parlant de relief, la photo transforme tous les volumes en aplats, refusant de montrer les détails, et c’est ce que fait également le script et la réalisation. Certes le récit est très clair (c’était pas gagné), mais c’est par les détails que l’histoire aurait pu nous prendre, on aurait aimé voir de près la ville sur Arrakis, les détails des intérieurs, les détails de la psychologie des personnages, mais on est constamment tenu à distance, jamais impliqués ni visuellement, ni émotionnellement. Mince, on est quand même dans un space opera, on veut du vaisseau qui file à la vitesse de la lumière, du boulon, du voyage, du dépaysement, de l’exotisme interplanétaire ! Ben non, on a cette impression d’être en Irlande quand on est chez les Atréides, au Maroc quand on est sur Dune, et nulle part quand on est chez les Harkonnens. Tous les moments censés impressionner sont déceptifs, comme si Villeneuve a eu peur de faire fuir les gens peu porté sur la SF, qu’il voulait rendre son film accessible à tout le monde, surtout ne pas être fun, ne pas faire peur, ne pas être audacieux, on est pas là pour rigoler, c’est du sérieux. On a pas un bon souvenir du film de Lynch, mais au moins il osait, cette mouture 2021 n’ose rien. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Espion(s) 2009 Nicolas Saada

espion(s)

Vincent, employé à la sécurité à l’aéroport et tout petit délinquant, se trouve embarqué dans le monde trouble de l’espionnage après avoir ouvert la valise qu’il ne fallait pas. On lui demande de séduire la femme d’un businessman anglais afin d’approcher le mari soupçonné de fricoter avec des terroristes. C’est une histoire de contamination, le boulot l’est par les sentiments qui viennent s’installer entre Vincent et Claire, comme le monde l’est par les menaces souterraines du terrorisme et des manoeuvres obscures des états. Le récit d’espionnage, sans s’éclipser, laisse peu à peu la place à la relation sentimentale naissante entre ces deux là, qui se trouvent à une place qu’ils ne souhaitaient pas. Les manœuvres de séduction, les jeux de regard les dangereuses conversations de salon et les références hitchcockiennes en font un film intéressant. Joli. (vu en 2021)

31 décembre 2021

La Fille du désert (Colorado Territory) 1949 Raoul Walsh

fille du désert

Wes s’évade de prison - joliment, à l’aide d’une paire de chaussettes… - pour être recruté pour un cambriolage de train. Il est pas chaud, il n’aime pas ses nouveaux coéquipiers, qui projettent de se débarrasser de lui une fois l’affaire terminée. Il croise la route de deux colons, un père et sa jolie fille. Il l’aime bien, la mignonne, et la bonne idée du script est de révéler plus tard sa vénalité. Bref, il rencontre aussi Colorado Carson, une entraîneuse qui traîne avec ses coéquipiers, une outcast qui s’amourache de lui, dans laquelle il se reconnaîtra. Rien à dire sur la réalisation, de ce côté là on est dans du bon western. Pourtant on n’est pas emballé, à cause de ce script qui échoue à donner un souffle à ses nombreux éléments. Mais surtout à cause du casting, Joel McCrea est sympa mais c’est pas vraiment l’outlaw solitaire du film, mais surtout Virginia Mayo, aussi convaincante en métisse indienne que moi en vendeur de Maserati. Quelle drôle d’idée ce personnage, moitié Navajo, danseuse de bar, rebelle et solitaire. Sa dévotion pour l’église et son empressement à fonder un foyer avec ce cowboy inconnu, non seulement ça ne fonctionne pas mais ça fait tiquer. (vu en 2021)

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31 décembre 2021

48 heures (48 Hrs.) 1982 Walter Hill

48 hrs

Nick Nolte as Jack Cates est un flic à la cool, costaud, qui n’aime pas qu’on l’emmerde mais qui fait son job comme il faut, efficacement et sans blabla. Il sort de taule Eddy Murphy alias Reggie Hammond, un petit rigolo, pour l’aider à coincer un dangereux criminel tout juste évadé du bagne, qui aimerait mettre la main sur le magot qu'a planqué Reggie. Le film ne raconte pas vraiment une histoire de flic et de gangster en cavale, mais la formation d’un couple réunis malgré eux, pas vraiment content d’être ensemble mais qui apprennent, à force de vannes et de bagarres, à s’apprécier. Ni le film d’action ni le buddy movie ne sont réussis, ça manque de substance (on sent que ce n'était pas la priorité de la production mais ça aurait pas fait de mal), ça ne parle de rien, tout repose sur le comique du duo évidemment, malheureusement leur dynamique est plutôt fainéante. On pensait voir un film musclé mais c’est de la gonflette. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Le traquenard (The Web) 1947 Michael Gordon

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Bob Regan est un petit avocat avec des principes, mais il a besoin de payer le loyer, aussi il accepte d’être le garde du corps d’un grand patron pas très net. Ce dernier l’a manipulé pour qu’il soit le témoin oculaire du meurtre qu’il projette, « en légitime défense », ouais… On joue à celui qui a un coup d’avance sur l’autre, en espérant, en route, gagner les faveurs de la belle de service. Un film noir pas mal, plutôt bien tenu et interprété, même si on n’a pas là le top du privé hard-boiled, de la femme fatale, ni du script retors. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Le Poulpe 1998 Guillaume Nicloux

S poulpe

C’est qui le poulpe ? On ne sait pas trop, au fond, si ce n’est qu’il aime à mener l’enquête, à fourrer ses ventouses partout sans se demander s’il est le bienvenu, tant que c’est pour la bonne cause, et celle de sa charmante copine. Passons sur l’histoire prétexte - un pillage de tombe qui mène à un trafic de migrants - pas toujours claire mais on s’en fout. C’est le portrait de cette France (et pas de Paris, pour une fois) qui fait plaisir, des gueules de bistrots, des petites frappes qui prennent pour leur territoire tous les lieux où ils posent leur cul, de ce terreau propice au développement de l’extrême-droite. C’est amusant, et réussi parce que Nicloux ne les prend jamais de haut, ne se moque pas, ne sentimentalise pas, il les filme d’un œil assez juste, sans se prendre au sérieux mais avec attention. Darroussin est dans son élément, Clotilde Courau est une vrai surprise, je la voyais pas comme ça, la femme de l’Emanuele Filiberto. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Metropolitan 1990 Whit Stillman

metropolitan

A New York, une bande de garçons et filles, tous issus de familles aisées, squattent les bals et les soirées de galas. Tom intègre la bande plus où moins à l’insu de son plein gré. Pas sûr qu’ils lui plaisent vraiment ces gosses de la haute, mais il n’a apparemment rien d’autre à faire. Ça discute politique, social, art, à la façon mondaine, un peu naïve en même temps que prétentieuse, des gosses qui ne manquent de rien. Il y a aussi la rivalité de deux beaux gosses, qui se terminera par un crochet dans la gueule du « gentil », et le Tom qui plait décidément beaucoup à Audrey mais qui n’y voit rien vu qu’il ne pense qu’à son ex. On sent Whit Stillman connaisseur du milieu et désireux de nous le montrer, ce qu’il fait pas mal. S’il est lui-même de ce milieu, il a peut-être du mal à avoir le recul suffisant pour en dire quelque chose. Tout ce petit monde est un brin suffisant, et du coup le film l’est aussi, bien que non dénué de charme. (vu en 2021)

31 décembre 2021

La Femme infidèle 1969 Claude Chabrol

femme infidele

Hélène trompe son mari Charles avec Victor. Charles découvre l’affaire et tue l’amant. Chez ce couple très bourge, tout n’est qu’apparence et respect des convenances, on est comme il faut, on renvoie l’image du parfait petit bonheur, belle maison, gamin blondinet, et on ne s’engueule jamais, pourquoi puisque tout va bien et qu’on est heureux. Bref, pas étonnant qu’Hélène aille baiser deux trois fois par semaine avec son Victor. Ce qui est plus étrange c’est que le Charles ne le prends pas trop mal, on dirait même qu’il saisit sa chance, qu’il assouvit par le meurtre tout le refoulé terré derrière cette vie si normée. Hélène se doute bien de ce qui s’est passé, Charles doit se douter qu’elle sait, mais il n’y aura pas un mot entre eux, après tout on ne parle pas de ces choses là dans la famille. Pourtant il y a soudain de la profondeur dans leur relation. Jusque là absente, elle scelle leur union, à travers la passion, certes meurtrière, dont Charles fait soudain preuve, comme une preuve d’amour. Tordu ? Oui plutôt, et glaçant. (vu en 2021)

31 décembre 2021

L'Ile mysterieuse (Mysterious Island) 1961 Cy Endfield

ile mysterieuse

Pendant la guerre de sécession, une bande de gus s’échappent de prison à l’aide d’une montgolfière, il se laisse dériver pendant des jours jusqu’à l’île mystérieuse du titre, bientôt rejoint par deux dames dont le bateau à fait naufrage. On attaque ce film avec l’espoir d’être charmé par l’art de Ray Harryhausen (Jason et les Argonautes a laissé des traces indélébiles dans ma mémoire de gamin). Il y a bien quelques animaux géants sympa (l’abeille, brrr), mais c’est quand même trop… disneyen, ces types un peu gamin qui se chamaillent gentiment mais qui garde le sourire aux lèvres quoi qu’il arrive, même s’ils viennent de tomber sur un crabe gros comme un poids lourd (« l’a dû manger ces grosses huitres » !) On pourrait penser que l’arrivée de la chouquinette Beth Rogan créerait quelques tensions au niveau du slip, ce qui semblait son intention quand elle se fait tailler une minijupe par sa tante ( « je n’aurais jamais dû te la faire si courte ma chérie « ), mais non, ces messieurs étant juste ravis qu’il y ait deux femelles pour s’occuper des tâches ménagères. Il y a bien un début de romance mais tellement sage. Même le capitaine Nemo s’est fait Dysneisé, le voilà qui lutte contre la faim dans le monde en traficotant les gènes des animaux (j’imagine) pour les agrandir, enfin c’est ce qu’il dit, même si je ne vois pas trop l’intérêt, mais je ne suis pas un spécialiste einh. Très très bof. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Jugé coupable (True Crime) 1999 Clint Eastwood

S jugé coupable

Un journaliste doué mais en disgrâce, mauvais mari et mauvais père, relégué dans un journal de seconde zone à cause de sa franchise, de sa grande gueule et de son inclination à fouiner là où il ne faut pas, doit faire un papier « humain » sur un condamné black à la veille de son exécution. Il découvre qu’il est probablement innocent, évidemment, et s’emploie à le prouver. Clint à décidément une tendance à faire dans le gros mélodrame sans subtilité. C’est bien trop facile de prendre un black bien comme il faut, bon père et bon mari lui, bon chrétien en plus (!), il aurait été plus courageux de défendre une racaille. Face à lui, ce n’est pas plus fin, un pasteur dégueulasse et des gardiens aux blagues bien lourdes. Et tout ça finit en thriller guère crédible avec un sauvetage à la toute dernière seconde, ben voyons, non décidément pour la finesse on ira voir ailleurs. Plus intéressant est de voir Eastwood vieillir et tomber des femmes de vingt ou trente ans de moins que lui, de s’auto flageller en mari indigne, ou de reconnaître devant son supérieur, qu’il ne peut pas sentir, qu’il est désolé d’avoir baisé avec sa femme. A noter le numéro de James Wood, assez marrant même s’il fait son one man show. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Guet-apens (The Getaway) 1972 Sam Peckinpah

guet-apens

Doc sort de prison grâce à Jack Benyon, qui veut le recruter pour un cambriolage. Sa femme Carol (l’irresistible Ali MacGraw, qui se vautre dans le pognon avec classe et sans se départir de son visage de sainte) a baisé avec Benyon pour obtenir la libération de son mec, il va bien falloir que Doc l’admette. C’est je crois le premier Peckinpah que j’ai jamais vu. Je suis toujours assez fou de ce film, qui raconte plus l’histoire sentimentale perturbée entre Doc et Carol que leur cavalcade entre les flics qui veulent les serrer et la pègre qui veut les doubler. Romantique, viril et un brin féministe, Carol sait ce qu’elle veut et ce qu’elle doit faire, Doc prend les choses en main, doit remettre sa masculinité en question. C’est un film thématiquement plus light dans sa filmographie, ses personnages sont d’habitude en sursis alors qu’ici ils foncent droit vers leur futur sans trop se poser de question, ils se construisent un avenir. Le style de Peckinpah ne m’a jamais paru plus plaisant. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Harry, un ami qui vous veut du bien 2000 Dominik Moll

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Michel est embarqué dans une vie un peu trop banale, c’est vrai que c’est pas tous les jours la fête avec sa femme qui lui reproche ci et ça, ses enfants qui savent être bien chiants, ses parents qui ne lui lâchent pas la grappe, ses dettes, sa maison de vacances à retaper qui va lui prendre dix ans, mais il ne se plaint pas, il essaie d’être un bon mari, un bon papa, un bon fils, c’est la vie, c’est normal. Mais ilrencontre Harry, un camarade d’école dont il ne se souvient pas, qui va lui donner un coup de main, par exemple en lui achetant une voiture neuve, ou en tuant ses parents. Harry n’est bien sûr pas réel, ce sont ses désirs refoulés, c’est le Michel adolescent qui avait des rêves (d’écrivain, d’une vie émancipée), que le Michel adulte a enterré au plus profond de lui même (il ne se souvient pas d’Harry, mais ses parents si), et qui fait soudainement son retour. C’est pas mal mais peut-être que le symbolisme est un trop évident. (vu en 2021)

31 décembre 2021

La Légende de Zatoichi : voyage en enfer (Zatōichi jigoku tabi) 1965 Kenji Misumi

zatoichi 12 voyage en enfer

Misumi revient aux manettes pour ce douzième épisode, où Ichi, toujours poursuivi par des tueurs (de quel clan ? Sais plus, il a tellement d’ennemis maintenant), rencontre une femme ressemblant un peu trop à Otane, un frère et sa sœur à la poursuite de l’assassin de leur père, et un redoutable ronin amateur de shogi. Tous ces éléments se regardent, langussent et nous font languir, se tournent autour avant de se rejoindre sur la fin. Misumi sait rendre cet épisode intéressant par sa mise en scène, on en attendait pas moins de sa part. Ichi est étrangement faillible, il manque de tomber à l’eau en embarquant sur un bateau, il perd aux dés (incroyable !). Le point fort de l’épisode est son rival, le joueur d’échecs, qui envisage son existence comme une suite de duels. Encore une fois, Ichi et son antagoniste se comprennent et se respectent, même s’ils finissent par s’entre découper. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Divorce a l'italienne (Divorzio all'italiana) 1961 Pietro Germi

divorce a l'italienne

C’est connu, la loi italienne de l’époque était clémente envers les crimes d’honneur, si tu prends sur le fait ta moitié en pleine action horizontale avec quiconque à part toi-même, tu peux lui coller une balle dans la viande, en plus de lui cracher dessus. Ça donne des idées au Baron Ferdinando Cefalù qui en a marre de sa bourgeoise et aimerait convoler avec sa jeune voisine (Stefania Sandrelli, elle a vraiment quinze ans là ?), alors que le divorce n’est pas encore autorisé en Italie. Tout aussi bon que Séduite et Abandonné, pour les mêmes raisons, voir mieux au niveau du script. Mastroianni est impérial, délicieusement suffisant, c’est quand même le moins con de tous et on est pas loin de compatir. Magnifique, et mordant. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Séduite et abandonnée (Sedotta e abbandonata) 1964 Pietro Germi

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eppino profite de la sieste d’après pranzo (si ça c’est pas du savoir vivre) pour culbuter la sœur de sa fiancée, la belle Agnese (la sublime Stefania Sandrelli, le Peppino ne se contrôle plus, on le comprend). Le père l'apprend est ira loin pour préserver l’honneur de la famille. C’est cet honneur mal placé que dénonce Germi. Même Agnese, qui n’est pas à la fête, ne bénéficie pas d’un traitement de faveur et passe pour une jolie bécasse. Très enlevé, avec un vrai talent pour la caricature sans que cela ne paraisse appuyé, les protagonistes ont des gueules qui parlent pour eux, on cerne le personnage au premier coup d'œil. C’est vraiment drôle et vraiment terrible, en plus on apprend plein de trucs croquignolets, bien aimé le coup du timbre derrière lequel la fiancée écrit ce qu’elle ne peut décemment confesser dans la lettre à son promis, sachant que le vieux la lira en premier. Magnifique. (vu en 2021)

31 décembre 2021

L'Honneur des Winslow (The Winslow Boy) 1999 David Mamet

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Le petit Ronnie est viré de l’école (militaire), accusé à tort d’avoir volé cinq shillings. Son père met sa fortune et l’avenir de ses enfants en jeu pour qu’il ait un procès équitable, plaçant l’honneur de la famille au-dessus de tout. J’aime bien ce film de Mamet, écrit et dialogué au millimètre, où le vrai sujet est peut-être la rencontre tout en understatement d’un avocat aux dents longues et d’une militante féministe (l’adorable Rebecca Pidgeon) qui sont plus complexe que ce qu’ils pensent être. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Vaudou (I Walked with a Zombie) 1943 Jacques Tourneur

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Betsy l’infirmière a trouvé un job, elle part aux Antilles s’occuper de la femme qui ne va pas fort d’un riche propriétaire de plantation de canne à sucre. Elle débarque au sein d’une famille pas très saine (une famille quoi), le frère à auparavant séduit la belle sœur, et la mère n’est pas pour rien dans le mal être qui ronge l’épouse, les créoles du coin non plus. Le mari met Betsy au jus dès le début, les beautés qui s’offrent à ses yeux ne cachent que sauvagerie, putréfaction et mort. Pas un film de zombie qui cherche à foutre les jetons, plutôt un court poème au charme vénéneux, qui a dû plaire plus à Tim Burton qu’à Lucio Fulci. C’est finalement une histoire d’amour, le mari n’est pas de bois face à l’infirmière mais ne peut se résoudre à trahir sa femme, aussi morte soit-elle. Un petit film qui s’en tire plutôt bien vu son budget que l’on devine riquiqui, qui joue la carte poésie et ambiance plutôt que le thriller. (vu en 2021)

31 décembre 2021

A Canterbury tale 1944 Michael Powell & Emeric Pressburger

canterbury tale

Dans la campagne anglaise à peine troublée par la deuxième guerre, un soldat américain, un autre anglais et une jeune farmgirl mènent l'enquête, mais qui est cet énergumène qui balance de la colle dans les cheveux des jeunes filles du village ? Il s’avèrera qu’il s’agit de ce drôle de notable, qui, las des soldats qui préfèrent chasser la tchaï plutôt que de suivre ses soirées diapo sur l’histoire de la région, a décidé de les faire rester chez elles. Les trois jeunes gens trouveront leur compte dans cette non-aventure, ils apprendront qu’il ne faut pas trop vite solder leur rêve par les regrets. Drôle de pitch qui donne pas trop envie, heureusement que je n’en connaissais rien, même Powell n’y croyait pas trop apparement, malgré ça il ne le filme pas par-dessus la jambe, c’est magnifique, superbe photo, mise en scène alerte et interprétation très fraîche. On sent un souffle insaisissable qui transcende (du moins qui fait passer, calmons-nous) ce script peu convaincant comme un charme. (vu en 2021)

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