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La Diablesse aux 1000 Visages

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17 avril 2022

Le Faucon maltais (The Maltese falcon) 1941 John Huston

faucon maltais

Sam Spade (Humphrey, the privé), la pas claire Brigid O’Shaugnessy (Mary Astor, pas vraiment le genre femme fatale, qu’est-ce qu’il lui trouve ?), le gros Kasper Gutman, le serpent Joel Cairo, plus quelques autres, sont dans la course et se tirent dans les pattes (et dans le bide) pour une statuette plutôt moche, dont ils ne verront finalement qu’une copie. Sam Spade manie le verbe comme un revolver et met tout le monde KO à coup de répliques qui tuent. (vu en 2022)

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17 avril 2022

Le Caire confidentiel (The Nile Hilton incident) 2017 Tarik Saleh

nile hilton incident

C’est un flic cairote qui officie dans une société qui ne jure que par le fric, il enquête sur le meurtre d’une chanteuse, dans lequel est impliquée l’élite de la société égyptienne. On a une histoire noire classique, le flic plutôt ripoux qui se découvre une moralité, etc., qui prend pour cadre Le Caire à la veille du printemps arabe (qui s’en souvient ?). Sans surprise mais bien mené. Je me serais quand même méfié de la chanteuse trop facile, les hommes sont cons. (vu en 2022)

17 avril 2022

La Police a les mains liées (La polizia ha le mani legate) 1975 Luciano Ercoli

police a les mains liées

Le commissaire Rolandi enquête sur un trafiquant de drogue, il se trouve à lhôtel de celui-ci quand une bombe explose dans le lobby, ce qui donne lieu à la pire scène d’explosion qu’on ait jamais vu. De là, il va remonter la filière, même si ça ne le regarde pas, mais bon, vu que l’équipe de poseurs de bombes liquide plus tard un de ses bons copains, ça devient personnel vois-tu. En parallèle, un procureur genre incorruptible enquête sur la même affaire, et ne goûte guère que Rolandi se mêle de ça. Bref on comprend que les poseurs de bombes ont été commandités (puis « effacés ») par du haut placé, mais justement on ne sait jamais vraiment par qui, sûrement un parti politique fasciste qui veut prendre le pouvoir, suppose-t-on, mais le film laisse ça dans l’ombre. Allez, il faut avouer qu’il y a pas mal de petits problèmes dans la chose, quelques scènes loupées donc, une caractérisation hésitante de certains personnages, un environnement urbain pas vraiment exploité, on aurait aimé mieux sentir le Milan de l'époque, mais que ça se suit malgré tout sans déplaisir, le film ne racole pas, la musique est bonne, même si pas toujours utilisée là où il faut. (vu en 2022)

17 avril 2022

La Cabane dans les bois (The Cabin in the wood) 2011 Drew Goddard

cabine in the wood

Deux grognasses et trois gonzes partent en week-end dans une cabane isolée dans les bois. Oui mais le film laisse entrevoir très tôt qu’on ne va pas nous resservir du réchauffé, qu’il se trame autre chose. Entre le script de petit malin et l’hommage sincère, le film étonne mais s’avère, in fine, inoffensif. Drew réussit plutôt bien à reproduire les poncifs du genre, non sans ironie, mais a plus de peine à s’en tirer avec ce qu’il essaie d’entreprendre de nouveau. Au-delà de tout ça, c’est un exemple parfait du problème qu'ont tous les réalisateurs d’horreur aujourd’hui, soit on a quelque chose à dire, soit on est condamné à recycler encore et encore ce qui à précédé. (vu en 2022)

17 avril 2022

Les Griffes de la nuit (A Nightmare on Elm Street) 1984 Wes Craven

griffes de la nuit

Nous est venu une envie de film d’horreur de ces bonnes vieilles années 80, et on se rappelle avoir été marqué par cette fille se faisant découpée par un meurtrier invisible, traînée contre le plafond de sa chambre. Calmons-nous, ça a pris un méchant coup de vieux. Il nous semble que le potentiel scénaristique et les idées visuelles d’une telle idée, un tueur qui exerce son activité dans les rêves, ne sont guère exploités, et la chose se regarde aujourd’hui les paupières mi ouvertes, n’est-ce pas un peu ringard tout ça ? Wes affiche une certaine distance avec le genre, à tel point qu’on se demande si ce n’est pas du mépris. D’un côté, il traite son histoire avec toutes les figures imposées, et ce départ malin ne réserve finalement aucune surprise. Mais il y a aussi du second degré, un ricanement qui n’est pas assumé jusqu’au bout. On aurait préféré qu’il choisisse son camp, m’enfin on fait pas toujours ce qu’on veut n’est-ce pas ? Il n’est pas étonnant qu’il ait entrepris de déconstruire tout ça la décennie suivante. Là n’est pas le problème, ce serait fait avec brio que ça passerait très bien, mais il apparaît comme un réalisateur plus que moyen. Deux ans plus tôt sortait The Thing bordel ! (vu en 2022)

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17 avril 2022

The Chef (Boiling point) 2021 Philip Barantini

ther chef

On suit la soirée du chef de cuisine d’un resto branchouille londonien, toutes les galères lui tombent dessus ce soir-là, et ses problèmes privés n’arrangent rien. On avait vraiment envie de le voir celui-là, les scènes de cuisine sont généralement intéressantes, qu’on y bosse ou qu’on s’y foute sur la tronche. Il s’agit donc d’un plan séquence unique, et s’il y a bien une excitation à suivre ce petit gars tenter de garder la tête hors de l’eau, il faut avouer que le film ne va guère plus loin que son postulat de départ. Le document sur ce métier ingrat n’est in fine pas très intéressant (croyez-moi, c’est généralement pire que ça), le film part dans plusieurs directions. racisme, sexisme, critique des réseaux sociaux, etc. sans en pojrsuivre aucune jusqu'au bout, et on ne saura rien des problèmes du chef, sa vie familiale qui fout le camp, son problème de drogue, alors qu’il finit quand même par y succomber. Bref, c’est amusant, mais on reste dans l’anecdote. (vu en 2022)

17 avril 2022

La Légende de Zatoichi (vol. 17) : Route sanglante (Zatôichi chikemuri kaidô) 1967 Kenji Misumi

zatoichi 17

Ichi accepte le dernier souhait d’une mère mourante: ramener son gamin à son père. Il fait un bout de chemin avec une troupe d’artiste, puis se voit mêler avec les affaires louches d’un clan de yakuza, il s’agit ici d’un trafic d’images érotiques, le père du gamin en étant l’auteur et s’exécutant sous la menace. Ajoutons un samuraï envoyé par le pouvoir shogunal pour remettre la morale au milieu du village, et voilà l’histoire sur les rails. Kenji fait preuve ici d’une certaine retenue par rapport à son style habituel, mais enfin la narration est claire et passionnante. Il a déjà livré un film touchant où Ichi se voyait confier un marmot, il en fait ici le contrepoint, le gamin est plutôt insupportable et n’arrête pas d’emballer l’aveugle, et celui-ci se montre pressé de s’en débarrasser, mais on devine là-dessous un attachement qu’il aimerait éviter, à quoi bon. In fine, on peut dire que c’est le gamin qui lui donne une leçon. Encore un très bon épisode. (vu en 2022)

17 avril 2022

Le Port de l’angoisse (To Have and have not) 1944 Howard Hawks

port de l'angoisse

En Martinique pendant la seconde guerre, Harry Morgan gagne sa vie en emmenant pêcher les touristes. Les affaires n’étant pas folles, il accepte une offre que lui font des résistants : aider un fugitif et sa femme à échapper aux nazis. Dans le même temps, il rencontre Marie « got a match ? » Browning et sait immédiatement que sa vie vient de changer à jamais. On a du mal à dire quelque chose sur ce film qui marche sur le succès de Casablanca, sinon des banalités : de supers acteurs, une bonne histoire, et surtout l’alchimie entre Slim et Steve. Il y a un ton classique, mais jamais académique, des dialogues géniaux, Howard sait assurément rendre ses scènes intéressantes sans adopter un style particulièrement identifiable, sans en rajouter, et on se sent pour ainsi dire à la maison. Il fait de Bacall une femme inoubliable, irrésistible, voix grave, démarche féline, une façon de vous regarder, d’être là et de survoler tout le monde, on ne voit qu'elle dès qu'elle est là. À noter, parmi tous ces excellents acteurs, Sheldon Leonard en parfait salaud. (vu en 2022)

17 avril 2022

Mystic river 2003 Clint Eastwood

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En 1975, Jimmy, Sean et Dave, jouent dans la rue quand un faux policier mais vrai pédophile embarque Dave. Il en réchappe, mais pas indemne. Devenus adultes, leur amitié n’a pas survécu au drame, et voilà que la fille de Jimmy est retrouvée assassinée. Les soupçons se portent sur Dave. Beau drame mené classiquement, mais le choix de Sean Penn dans son énième numéro du gars antipathique et énervé nous gâche le film et nous empêche de le considérer comme un incontournable de Clint qu’il aurait pu être. (vu en 2022)

17 avril 2022

The Crime of the Century 1933 William Beaudine

crime of the century

Un psychologue se rend à la police pour un crime qu’il n’a pas encore commis, c’est juste qu’il en a entrevu la possibilité, et qu'il en a le mobile. Le meurtre a quand même lieu, et même un autre, mais qui est-ce ? Le psy, sa femme, le journaliste, l’amant, le colonel moutarde ? On nous gratifie d’un compte à rebours avant de dévoiler l’identité de l’assassin, un peu comme un jeu télévisé. La chose joue justement sur le côté ludique plus que sur ses qualités cinématographiques, et pour une histoire de crime, c’est finalement bien sage. Aussi excitant qu’une partie de Cluedo. (vu en 2022)

17 avril 2022

Pusher III - L'ange de la mort (Pusher III) 2005 Nicolas Winding Refn

pusher III

On retrouve le sympathique Milo, il est cool Milo, tant que tu ne lui dois rien, que tu ne cherches pas à l’enfler, et que tu manges sa cuisine. Milo se fait emmerder par des petits nouveaux qui veulent le mettre sur la touche, et fête l’anni de sa fille, c'est-à-dire qu’il s’occupe de la bouffe.. Il achète des ecstasy qui se révèlent être des m&m’s, sa fille marchande avec lui comme n’importe quel dealer, la fin le laissera vidé, plus vieux, mais il ne changera pas, trop tard pour ça. C’est un plaisir de retrouver Milo et Radovan, dans un troisième opus qui sait conclure la trilogie, même si Nicolas en fait sans doute un peu trop sur la fin, c’est de la boucherie qui n’amène rien de plus. Une bonne trilogie donc, ce n’est pas si courant. (vu en 2022)

17 avril 2022

Dr. Jekyll et Mr. Hyde (Edge of Sanity) 1989 Gérard Kikoïne

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C’est une version de L’Étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, soit l’éternel combat entre la pulsion et la raison, teintée d’un érotisme tout gaulois, dans une angleterre victorienne où les putes ressemblent à la Madonna des années 80, il n’y a pas vraiment de scénario, en gros il se transforme, il tue une prostituée, il redevient lui-même, puis il remet ça trois ou quatre fois, c’est surtout un prétexte pour mettre les actrices à poil, en effet il y a de la fesse, c’est l’apport de Gérard Kikoïne, qui réalise, et on a rien contre le principe, mais le gars ne se montre pas doué, tout simplement, et on s’ennuie ferme en attendant la fin. On a jamais vu les autres forfaits du gars, mais on imagine qu’il est plus intéressant quand il tourne des projets plus indépendants, on sent qu’ici il y a du budget, et une obligation d’être gentiment grivois sans aller trop loin. (vu en 2022)

17 avril 2022

Pandora (Pandora and the Flying Dutchman) 1951 Albert Lewin

pandora

Pandora, c’est la femme autour de qui le monde tourne, le centre de cette petite bande d’éxilés américains en ce coin ensoleillé de la côte espagnole. Belle, hautaine, égoïste, elle ne s’émeut pas plus que ça quand un de ses soupirant se suicide devant elle, qu’y peut-elle après tout ? Sa rencontre avec le hollandais volant, celui de la légende oui, va te la changer la Pandora. C'était quand même assez improbable de mêler cette légende (rien que le nom, jamais compris…) avec une histoire dans la jet set, de se faire rencontrer les époques, les nationalités, les lieux, les techniques (vieux galions contre bolide surpuissant) tout ça de nos jours (en 1950), l’amour, l’humour (Mario Cabré) et le tragique, et ça marche plutôt très bien, car Albert n’essaie jamais d’en faire un film fantastique, c’est avant tout une histoire romantique, et on y croit. Et puis Albert est plutôt bon, il soigne ses gros plans, fait gaffe à ses valeurs, il y a quelque chose de très harmonieux, renforcé par une direction artistique somptueuse, et ça fait du bien alors qu’aujourd’hui certains films ont l’air d’être tournés chez Ikea. Et puis il y a Ava, dans un festival de tenues très chic, et James Mason qu’on aime décidément de plus en plus. On a le sentiment que c’était si casse gueule que ça aurait pu être un navet kitsch et risible, mais non, ça tient debout. Une déclaration d'amour aux arts classiques, une espèce d’énigme. (vu en 2022)

17 avril 2022

West Side Story 2021 Steven Spielberg

On est pas fou de Rachel Zegler as Maria et de son côté disney, par contre Ariana deBose dans le rôle d’Anita est incroyable. L’histoire est ce qu’elle est, et si on fait fi du casting moyen dans l’ensemble, l’absence totale de second degré de tonton Steven ne fait pas de mal, et la mise en scène avec laquelle il semble s’amuser comme un papy redevenu gamin, qui n’a plus rien a prouver, fait plaisir. Steven est notre gentil tonton non ? (vu en 2022)

17 avril 2022

Million Dollar Baby 2004 Clint Eastwood

million dollar baby

Frankie Dunn est entraîneur de boxe, il a sa vieille salle dans laquelle traîne son assistant Eddie, ancienne gloire. Le genre vieux couple, ils ne s’entendent plus sur rien mais se comprennent à fond. Sur l’insistance d’Eddie, contre son gré, il commence à entraîner Maggy, une serveuse qui en veut. C’est comme Space Cowboys, la première partie est impeccable, même si tout est cousu de fil blanc, puis la deuxième est immonde. Quand on fait dans le mélo sentimental, on peut y aller plus ou moins fort, Clint lui te renverse le seau à larmes sur la tronche. Pas la première fois qu’on lui reproche d’avoir la main lourde quand il faut faire pleurer le peuple, mais là c’est tellement too much dans la prise d'otage sentimentale qu’on lui en veut un peu. (vu en 2022)

17 avril 2022

La Légende de Zatoïchi - Vol. 16 - Le Justicier (Zatôichi rôyaburi) 1967 Satsuo Yamamoto

Zatoichi 16

Ichi débarque dans un village ou le parrain, Boss Tomizo, a tout compris : il fait bosser dur les paysans pour trois fois rien et les dépouille de leur maigre gain dans ses maisons de jeu. Le dit parrain demande à Ichi de délivrer un message à son rival, Boss Asagoro. Ichi est séduit par celui-ci, enfin un vrai yakuza avec le sens de l’honneur, qui vient en aide au peuple. Il va lui donner un coup de main pour dégager Tomizo. Ceci fait, l’aveugle apprend qu’il s’est fait enfler, Asagoro est la pire des ordures et l’a manipulé pour prendre le pouvoir. Ichi s’emploi à réparer son erreur, à coup de sabre of course. On rencontre aussi une prostituée mélancolique dont Ichi tue le frère et coupe le bras du fiancé, ah c'est mal barré pour la romance, et un samouraï progressiste qui se bat sans sabre et prône une vie saine , comme le travail de la terre en chantant. Plus isolé que jamais, il se fait même rossé par une confrérie de masseurs aveugles, Ichi continue sa route dans ce bon épisode assez fourni et ambitieux. (vu en 2022)

17 avril 2022

Peppermint Frappé 1967 Carlos Saura

peppermint frappé

Julian, médecin, retrouve son ami d’enfance et fait la connaissance de sa jeune femme, Elena. Il en tombe raide dingue, il en est même obsédé, mais celle-ci joue avec lui et finit toujours par le repousser. Il reporte son obsession sur Ana, son assistante, la coiffe d’une perruque, la maquille et l’habille, la fait ressembler à Elena. Logiquement, il planifie ensuite de tuer Elena et son mari, afin qu’Ana puisse prendre vraiment sa place. Julian découpe des photos de femme dans des magazines de mode, il modèle des êtres humains jusqu’à ce qu’ils ressemble à l’objet de son obsession (c’est pas bien ça, tss tss). Cela le pousse jusqu’au crime, mais n’est-il pas lui-même un jouet, celui de ses idées fixes évidemment, mais peut-être aussi celui d’Ana, qui pourrait être moins innocente qu’il ne paraît. Enfin on connaît, dans ce genre de relation, l’esclave a autant de pouvoir que le maître, etc. Geraldine Chaplin impressionne par la facilité avec laquelle elle endosse les deux rôles féminins. On pense à Buñuel of course, en moins mordant quand même. (vu en 2022)

17 avril 2022

Licorice Pizza 2021 Paul Thomas Anderson

licorice pizza

Gary, 15 ans, drague Alana, 25, alors oui elle n’est pas insensible, même loin de là, mais elle ne va quand même pas sortir avec un gamin. Si ? Plus que jamais Paul Thomas prouve qu’il sait filmer mais qu’il n’a peut-être pas grand-chose à dire, comme s’il était arrivé trop tard, de quelques dizaines d’années. On en veut pour preuve ces séquences avec Sean Penn, Tom Waits, Bradley Cooper, qui dénotent et font du remplissage. Comparé au Kitano vu juste avant, quelle débauche de moyen pour recréer une époque et raconter son histoire toute simple, sans qu’il y ait plus d’émotion pour autant. Reste que ça à son charme, que les gamins sont bons, et qu’on s’y sent bien. A moitié convaincu, comme d’autres films du gars. (vu en 2022)

17 avril 2022

A Scene at the sea (Ano natsu, ichiban shizukana umi) 1991 Takeshi Kitano

scene at the sea

Sourd muet, Shigeru bosse à la voirie, un jour il trouve une planche de surf à moitié cassée, il la bricole et se rend chaque jour à la plage, accompagné de sa copine Takako, sourde muette elle aussi. Il y a de l’épure, du minimalisme, dans tout le cinéma de Takeshi, voici un film qui pousse ces éléments assez loin, les deux protagonistes principaux vivent dans le silence, ne se parlent donc jamais, pourtant leur lien est superbement retranscrit et l’émotion très forte, dans un geste, un regard. C’est simple et clair comme une ligne droite, celle de la mer, celle du trottoir le long duquel on se rend à la plage, ou de celui sur lequel on court pour rejoindre sa moitié. Cette simplicité visuelle, scénaristique, cette retenue, ces plans fixes et frontaux sur ses personnages, cette bienveillance alliée à un regard parfois mordant, et la mort qui s’invite dans cet univers trivial, nous amène à envisager Takeshi comme héritier d’Ozu. La chose à le charme et la profondeur d’une aquarelle. (vu en 2022)

18 mars 2022

Double mise (Hard Eight) 1996 Paul Thomas Anderson) 1080p VOSTFR

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Un vieux joueur prend sous son aile un gars au bout du rouleau, il a ses raisons le vieux, il a descendu le père du gamin et éprouve le besoin de se racheter. Ensemble ils font leur vie dans les casinos, tel un père et son fils, jusqu’à ce qu’une femme mette un terme à leur équipe. Premier long de Paul Thomas, sorte de neo noir classe et classique, pas encore trop conscient de lui même comme le deviendrons ses oeuvres ultérieures. Le film a apparemment changé de titre, il s’appelait à l’origine Sydney, du nom du vieux joueur très bien interprété par Philip Baker Hall. Il est au centre de l’histoire, c’est lui qui en connaît les tenants et aboutissants, qui provoque ce qui arrive. (vu en 2022)

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