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La Diablesse aux 1000 Visages

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18 janvier 2022

Sherlock Holmes (The Adventures of Sherlock Holmes) 1939 Alfred L. Werker

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Sherlock contre Moriarty, où ce dernier envoie ce premier sur une fausse piste : une jeune lady qui reçoit un étrange dessin, un homme avec un canard pendu au cou, ce qui n’augure rien de bon, d’autant que son père avait reçu le même, il y a dix ans de celà, avant de se faire assassiner. Il connaît bien son Sherlock, le Moriarty, il suffit de lui balancer un mystère et le voilà occupé comme un chien avec son os, pendant qu’il s'emparera tranquilou des bijoux de la tour de Londres. Moi aussi j’aurais marché, Ida Lupino est bien mignonne et rien à fiche des bijoux. Basil Rathbone a quelque chose, oui, mais il est un peu agaçant, pas agaçant comme Sherlock Holmes devrait l’être, non, juste un peu trop premier de classe. Pas passionnant à part ça, on s’en balance des bijoux, comme je disais, et le reste, ben, pareil. On aurait aimé plus de mystère, plus d’ambiance délétère. Moriarty ressemble à un vieux prof de physique, on repassera pour l’affrontement de ces super cerveaux. Heureusement, c’est pas trop long. Et c’est un albatros, pas un canard. (vu en 2022)

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18 janvier 2022

Bad luck banging or loony porn (Babardeala cu bucluc sau porno balamuc) 2021 Radu Jude

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Emi risque de perdre son boulot d’enseignante, son mari a mis en ligne leurs ébats, plutôt coquins, ce qui ne plait pas trop aux parents d’élèves. Première partie : la sex tape, puis une longue marche dans Bucarest, la ville et ses habitants apparaissent abject, Radu Jade insiste sur l’omniprésence des panneaux publicitaires, sur la bêtise, les gens qui ne pensent qu’à eux, à leurs biens, et se prennent le bec pour rien. Tu imagines un spot pour promouvoir le tourisme dans la capitale de la Roumanie ? C’est tout le contraire, et l’on se dit qu’ici ou là ça ressemble quand même pas mal à « chez nous », malgré le parti pris de Jade de ne montrer que ce qui sert son propos. La troisième partie est constituée d’une suite de mots choisis, piochés dans l’histoire récente et dans la société roumaine, mais pas seulement, illustrés par des vignettes. Un négatif de ce que l’on vient de voir, la culture et l’information qui brille par son absence dans cette Roumanie ? Jusqu’ici on a l'impression d’une société vulgaire, sans mémoire, bâtie sur la bêtise, l’inculture et un passé peu glorieux. La dernière partie montre le débat, qui ressemble plus à un procès, entre Emi et les parents, entre l’individu raisonnable et la foule égoïste et hypocrite, prompte à lyncher la gentille indécence de l’une pour masquer sa propre absence de morale. Jade fait feu de tout bois, tant stylistiquement que thématiquement, rigole parce que quoi faire d’autre, sans grand souci de réaliser un bon film, ça a l’air d’être le cadet de ses soucis. Il dénonce un monde hypocrite et déliquescent, sans construire un tout cohérent, il y a de tout mis bout à bout, façon un plus trois égal cinq, mais enfin, on se reconnaît suffisamment dans la chose pour ne pas lui reconnaître un certain mérite, malgré son coté foutraque. Il faudra s’en rappeler, quand plus tard on se rendra compte qu’on est vraiment dedans jusqu’au cou. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Love & basketball 2000 Gina Prince-Bythewood

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Monica et Quincy sont voisins depuis leurs onze ans, on suit leur relation sentimentale parallèlement à leur carrière sportive. On aurait jamais regardé ce film si Criterion ne l’avait pas sorti. Plutôt que de souligner une spécificité du cinéma afro-américain, le film nous dit que les blacks ne sont pas différents des blancs, ils vivent les mêmes histoires d'amour, habitent les mêmes quartiers de banlieue où toutes les maisons se ressemblent et ont la même morale cucul judéo-chrétienne politiquement correct, bref ils ont les mêmes valeurs, après tout pourquoi en serait-il autrement, ils sont américains, bon ils dansent quand même un peu mieux. L'étonnement naît justement de l’absence de différence avec ce qu’aurait donné le même film s’il s’était déroulé dans un quartier blanc, qu'on aurait trouvé tout aussi lisse et sans intérêt, même si on avoue qu’il n’est jamais désagréable. (vu en 2022)

18 janvier 2022

Real (Ri-eol) 2017 Love Lee

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On a rien compris à ce film, mais rien de rien, d'ailleurs on soupçonne qu’il n’y a rien à comprendre. Une histoire de double, boursouflée, clinquante, ridicule, ennuyeuse et pénible et, il faut le dire, complètement conne. Incompréhensible pour masquer le vide abyssal de la chose, le film est dans le paraître tout du long, un paraître risible, de l'esthétique de beau gosse dégueulasse. Comment a-t-on pu lancer ça ? Faut qu'on se surveille. (vu en 2022)

15 janvier 2022

The Card counter 2021 Paul Schrader

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William Tell, joueur de carte fortiche, écume les casinos, faisant gaffe d'empocher juste ce qu'il faut pour ne pas se faire interdire l'entrée. Il sort de taule, il a été gardien et tortionnaire dans une de ces prisons americaines où l’on torture les supposés terroristes, avant de se faire arrêter, Puisqu'il fallait bien en punir quelques uns et qu’on l’a reconnu sur une photo. Son supérieur, qui lui a tout appris, s’en est tiré lui, il a ensuite monté sa boîte de sécurité. Histoire de se racheter, William s’occupe d’un gamin dont le père avait le même job et le même chef que lui, avant de se suicider. Le gamin veut faire la peau à ce salaud, William voudrait le faire passer à autre chose. Il rencontre aussi La Linda, une femme dont le job consiste à repérer les bons joueurs pour les mettre en relation avec des investisseurs, et  y voit la possibilité de l’amour, eh oui. On sait Schrader admirateur de Bresson, aussi on est pas surpris des similitudes avec Pickpocket. William a conscience de ce qu’il a fait, se connait, sait qu’il est perdu pour ce monde. Il ne saurait continuer de vivre en dehors de cet anonymat qu’il recherche partout. Tous les lieux du film sont anonymes - les hôtels, les casinos - ou irréels - la prison, le parc illuminé -, le monde se révèle tel qu’il est, les signes d’une quelconque familiarité, d’un monde que l’on s’est approprié, ont disparu. Le personnage féminin, La Linda, inattendu, est une bulle d’oxygène. William et La Linda se sont extraits du monde, Cirk, animé par son désir de vengeance, y est encore captif. Sec et intense, avec son lot de scènes à l’ambiance surréaliste mais sobres. Grosse envie de le mettre en tête du top 2021, si j’en faisais un. (vu en 2022)

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15 janvier 2022

La Légende de Zatoïchi - Vol. 13 - La vengeance (Zatōichi no uta ga kikoeru) 1966 Tokuzô Tanaka

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Voyons, vu il y a six jours, on s’en souvient à peine. Pas que c’est mauvais, mais c’est toujours la même chose : un mourant qui supplie Ichi de remettre sa thune à sa famille, la dite famille - une grand-mère et son petit-fils - en conflit avec des yakuzas fraîchement débarqués en ville, une prostituée sympa - elle offre la nuit à l’aveugle, tsss tsss - et son ronin d’amant qui doit combattre Ichi puisqu’il est employé par les yakuzas. Et un prêtre qui remet l’aveugle à sa place : ni avec les aveugles, ni avec personne, dit-il, mais Ichi le sait déjà et nous aussi. On est à la moitié de la saga, on continue, content dans l’ensemble, en espérant un peu de sang neuf pour les prochains. (vu en 2022)

7 janvier 2022

Alice 1990 Woody Allen

Alice

Alice, avec son mari friqué, son appart’ sur Central Park, ses gosses que la bonne amène à l’école privé, ses copines qu’elle voit dans les instituts de beauté, ses après-midi shopping, Alice donc, à une vie qui lui file entre les doigts, quelque chose ne va pas, mais quoi puisqu’elle a tout, et l’amour alors, et les idéaux de sa jeunesse, en attendant elle a mal au dos. Je suis passé à côté de ce film qui est peut-être meilleur que ce que j’en ai vu, mais voilà j’ai regardé la médiocre version française. Il y a pourtant du bon, quelque chose des meilleurs Woody Allen, mais aussi quelques scènes gênantes avec Joe, il est pas toujours génial Joe, il intéresse peu Allen en tout cas, et puis cette fin, bref je suis passé à côté, à refaire, en version originale. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Vincent, François, Paul... et les autres 1974 Claude Sautet

vincent, françois

Vincent, François, Paul, les emmerdes, les femmes, la vie qui file là où on aurait pas voulu, les fêtes, les coups de colère, les bistrots… Tout ça aurait pu être anecdotique, voir Lelouchien (j’ai jamais vu de Lelouch, c’est juste une idée que j’en ai) mais l’écriture et la réalisation de Sautet sont fines, sonnent  juste, chaque scène nous fait dire oui, c’est comme ça, on le reconnaît, même si on ne l’a pas connu, on y croit. Quand on voit Reggiani gai et beurré qui s’amène vers Piccoli, lui renversant un peu de bière dessus au passage, c’est exactement ça, il n’y a pas mieux. Sinon, on vérifie à nouveaux que Piccoli est immense, on le savait, et que Montand n’est décidément pas un acteur qu’on aime beaucoup, mais bon, il a sa place ici. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Le Dernier duel (The Last Duel) 2021 Ridley Scott

dernier duel

L’histoire du viol de Marguerite de Carrouges, épouse de Jean de Carrouges, par l’écuyer et homme de cour Jacques le Gris, racontée successivement par les trois protagonistes. C’est du Ridley Scott, c’est donc littéral, sans subtilité, appuyé, spectaculaire. L’histoire nous est contée trois fois, on ne risque pas d’être largué c’est sûr, et tout ça pour nous faire le coup du female gaze post metoo, car c’est de ça qu’il s’agit, ce qui est un peu simple et trop évident, aussi louable que ce soit. N’empêche, Scott déploie tout son talent de créateur de monde, tient ses acteurs, se tient lui-même, il écourte ses scènes de bataille et, plus généralement, n’en rajoute pas trop, sauf lors du duel final (l’épée enfoncée dans le gosier de le Gris, tout un symbole, trop appuyé et évident disions-nous) et réalise un film très plaisant au niveau de la mise en scène, mieux que le lourd Kingdom of Heaven ou que le risible Gladiator. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Croix de fer (Cross of Iron) 1977 1080p MULTI

croix de fer

1943 sur le front russe, le sergent Steiner porte la croix de fer sur son uniforme mais ça lui est bien égal. Le capitaine Stransky, un aristocrate, veut absolument l’obtenir, lui, il est inconcevable qu’il rentre sans. Steiner est un mec de terrain, ce qu’il a vécu est si fort que le retour à la vie civile semble sans aucun sens, Stransky fait la guerre de loin, déléguant le sale boulot à ses subalternes. Les deux hommes s’affrontent, mais ont aussi un lien puisqu’ils sont unis contre leurs supérieurs qu’ils méprisent. Leur tête à tête sont plus intéressants que les nombreuses scènes de batailles, violentes, sanglantes, mais in fine longues et ennuyeuses. Un peu déçu par ce film, en raison des scènes de combat donc, indignes de Peckinpah, on a jamais l’impression qu’elles sont chorégraphiées, et en dépit de l’excellente interprétation et de la pertinence du propos. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Bangkok Nites (Bankoku naitsu) 2016 Katsuya Tomita

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Luck, la star des prostituées du quartier de Bangkok réservé aux japonais, retrouve Ozawa, un ancien boyfriend qui glande dans le pays. Ozawa est joué par le réalisateur, les autres personnages sont joués, nous dit-on, par les filles et les clients du quartier. De fait, le film, plus que de sonner vrai, est nourri du vécu de ces filles venues des quatres coins du pays pour gagner de l’argent qui servira, pour une partie, à subvenir aux besoins de leur famille, de ces étrangers qui vivotent autour d’elles, qui ont définitivement tiré une croix sur leur pays et pour qui la thaïlande a l’illusion du paradis, et des lieux comme Thaniya Street et le nord-est du pays. Katsuya Tomita semble bien les connaître, raconte tout ça de l'intérieur, sans idéalisme. Un métissage réussi entre fiction et de documentaire. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Honor among lovers 1931 Dorothy Arzner

honor among lovers

La charmante Julia, secretaire plus qu’efficace et femme avertie, repousse les avances de Jerry,  son patron, pour se marier avec Philip, un jeune loup qui se fait une place dans la finance. Certes Jerry a tout du harceleur et Julia ne peut décemment pas se jeter dans les bras de son riche employeur comme ça, alors que Philip est amoureux d’elle et lui ressemble plus, socialement parlant. La suite nous apprend qu’il en est tout autrement, le script redistribue les rôles, Philip se révèle être opportuniste et irresponsable, Jerry plus sincère et plus classe qu’on ne l’imaginait. Voilà, c’est à peu près tout, un mauvais placement financier et un coup de feu plus tard, la petite Julia aura finalement le beurre, l’argent du beurre et le crémier. Claudette Colbert sait y faire devant la caméra, dans cette histoire qui, finalement, envoie balader le romantisme et fait preuve de réalisme économique. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Antoine et Colette 1962 Francois Truffaut

antoine et collette

Antoine se fait des idées et fait tout ce qu’il ne faut pas faire pour pécho Colette, comme on dit aujourd’hui, dans ce court qui paraît une matrice pour Baisers Volés. (vu en 2021)

7 janvier 2022

Les Amours d'Anaïs 2021 Charline Bourgeois-Tacquet

amours d'anais

Anaïs quitte son copain pour se mettre avec Daniel (deux fois son âge) puis craque finalement pour La femme de ce dernier. Encore un film d’hésitations sentimentales, de circulation du désir, où les relations se font, se défont et se croisent, une spécialité française, on serait en droit d’en avoir ras le slip, mais on avoue que quand c’est bien fait ça marche toujours. C’est le cas ici, dans ce film fait sur mesure pour Anaïs Demoustier, à moins que ce ne soit pour Valeria Bruni Tedeschi, il y a du charme et de la sensualité. Bien, mais quand même, les gentils tourments amoureux de ce petit monde bobo parisien ne sont pas loin de lasser. Ça va pour cette fois. (vu en 2021)

2 janvier 2022

Matrix revolutions (The Matrix revolutions) 2003 Lilly & Lana Wachowski

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Les machines attaquent Zion, Smith étend son emprise sur la matrice et sur le monde réel, Neo et Trinity mettent le cap sur machine city pour leur proposer un deal : la paix entre les machine et les humains contre la destruction de Smith. Le moins bon des trois, la bataille entre Zion et les machines est interminable et sans intérêt, le script ne repose plus sur le concept de simulacre qui rendait le premier et une partie du deuxième intéressant. (vu en 2021)

2 janvier 2022

The Sex check (Sekkusu chekku: daini no sei) 1968 Yasuzô Masumura

sex check

Shiro, un ancien sprinter dont la carrière a été stoppée net par la guerre, entraîne une jeune fille pour les jeux olympiques de Mexico. Elle excelle au 100 mètres mais un test révèle qu’elle est androgyne et par conséquent ne pourra participer aux jeux. Shiro, qui l’a toujours encouragé à se comporter en homme pour pouvoir être la meilleure, se met en tête d’en faire une femme, il l’entraine dur le jour et la besogne tout aussi dur la nuit. Quand Hiroko devient une femme, elle peut enfin décrocher son billet pour les jeux, mais ses performances ont drastiquement baissée. Shiro et Hiroko se retirent de la compétition, ces deux individualistes obstinés sont apparemment fait pour s’entendre et se mettent en couple. C’est un film très intéressant de la part de Masumura, les deux personnages principaux sont de fortes personnalités qui s’opposent au système, Hiroko permet au réalisateur de construire un personnage féminin tel qu’il les affectionne, à la fois forte et victime. Le récit reste très ancré dans le monde sportif, il y aurait eu matière à plus développer la relation trouble qu’elle entretient avec Shiro, qui est loin d’être un ange. (vu en 2021)

2 janvier 2022

Don't look up : déni cosmique (Don't look up) 2021 Adam McKay

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Un scientifique et une doctorante découvrent qu’un astéroïde fonce droit sur notre planète et provoquera la fin de notre monde dans six mois. Ils alertent politiques et médias mais personne n’est disposé à les croire : politiquement ce n’est pas le moment, surtout avant les midterms, et ils sont trop sérieux pour la tv. Après Vice et The Big Short, Adam McKay remonte dans ma cote, voilà une comédie dont on se demande si c’en est vraiment une, du moins si l’on doit en rire ou en pleurer tant il nous met la tête dans notre propre merde. (vu en 2021)

2 janvier 2022

Matrix resurrections (The Matrix resurrections) 2021 Lana Wachowski

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On en attendait pas grand chose, mais Matrix 4ème du nom réussit à décevoir au-delà de ce qu’on pouvait craindre. Pour faire court, tout ce qu’il y avait de galvanisant dans les précédents - les scènes d’action woaw, les concepts qui, s’il n’étaient en rien original, étaient utilisés d’une façon cool - est complètement loupé. Et ce qu’il y avait de moins bon - le côté new age des Wachowski, le power of love - s’y répand, malheureusement, sans retenue. Quelle catastrophe, on est tellement gêné par ce ratage, on se demande comment c’est possible, on se dit qu’à ce point c’est fait exprès. On a parfois l’impression que Matrix 4 voudrait être le vers dans le fruit, le caillou dans la chaussure du studio qui le produit, voir, disons-le, un gros mollard dans leur gueule, mais si cette piste est parfois esquissée, elle est rapidement abandonnée pour chasser un autre lièvre, même si on ne comprend pas lequel. Matrix 4 dénoncerait donc le lavage de cerveau qu'étaient les trois premiers - bien - mais ne trouve rien d’autre à proposer à part une redite tellement maladroite, moche et gênante qu’on a du mal à le croire. (vu en 2021)

2 janvier 2022

Les 2 Alfred 2020 Bruno Podalydès

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Alexandre est dans la mouise. Le chemin pour regagner l’estime de sa femme, et éviter le divorce, passe par la recherche d’un boulot. Il réussit, sans trop savoir comment, à se faire embaucher dans une boîte de création d’évènements. Seule condition, ne pas être parents, il va devoir cacher le fait qu’il est père de deux garçons. Candide, le film joue plus la carte poétique à la Tati pour montrer l’absurdité de la politique de ces entreprises branchées 2020, plutôt que de tirer dessus à bout portant. Tout n’est pas réussi, mais on a un petit sourire au lèvres à la fin. (vu en 2021)

2 janvier 2022

Une Sale histoire 1977 Jean Eustache

sale histoire

Un homme raconte comment il a épié le sexe des femmes pendant quelques mois, par le coin raboté de la porte des toilettes d’un café. L’histoire est filmée deux fois, une première avec le vrai gars (Jean-Noël Picq), ou supposé comme tel, une seconde avec Michael Lonsdale qui reprend le premier discours mots pour mots. J’ai vu ce film assez jeune et l’avait trouvé fascinant, dans sa crudité et dans son dispositif. L’histoire rapportée est remarquable, la manière l'est tout autant, une histoire d'oeil racontée sans rien montrer, c'était sans doute la meilleure façon de le faire. L’idée de ce trou qui montre le mystère des mystères, et qui devient lui-même le centre du monde est formidable. J’ai entendu dans un podcast sur Eustache que, puisqu’il faut coller son visage par terre pour le mettre en face du trou, cette vérité première est seulement accessible dans une position de prière, et dans la crasse évidemment, formidable disais-je. Crade, la partie dite par Picq l’est plus, le gars à un côté dandy des pissotieres, on imagine ses cheveux longs traîner par terre. La partie Lonsdale est plus propre, plus distancée. (vu en 2021)

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