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La Diablesse aux 1000 Visages

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18 mars 2022

Exilé (Fong juk) 2006 Johnnie To

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Cinq potes, l’un d’eux est la cible d’un boss de Hong Kong, deux autres sont chargés par le dit boss de le tuer, les deux derniers sont là pour les en empêcher. Ils se mettront d’accord pour s’unir contre ce qui les sépare. Une histoire de potes quoi. Plus un tas d’autres personnages pour des chassés croisés, des décrochages et des gunfight virtuoses. Les protagonistes des films de Johnny sont des hommes d’action, certes, mais ils sont d’abord les spectateurs des combats à venir, ils sont là, comme en méditation, immobiles, en recueillement, en attente. Puis ça pète, ils deviennent alors pur mouvement. Le style se détache de l’histoire, du sens, pour devenir autonome, sujet. (vu en 2022)

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18 mars 2022

Casablanca 1942 Michael Curtiz

casablanca

A Casablanca en 1943, l'Américain Rick tient une boîte où tout le monde se côtoie, pétainistes, résistants, allemands, trafiquants, exilés, et ceux qui passent par là pour fuir l’europe et se rendre au états-unis. Rick, désabusé, s’en fout et traite tout le monde de la même manière, qu’ils fassent ce qu’ils veulent tant qu’ils ne l'emmerdent pas. Un soir débarque Ilsa, la femme qui devait faire son bonnheur et qui, au lieu de cela, l’a planté sur un quai de gare. Elle est au bras de son mari, un héros de la résistance. Énorme plaisir, on a bien fait de mettre les pieds dans une salle de cinéma ce soir-là, on ne s’attendait certes pas à être emporté et conquis, et à en ressortir le sourire aux lèvres. Tous les artifices, les sortilèges et le savoir-faire d'Hollywood sont convoqués, et même le côté cheap qu’on perçoit par moment participe du plaisir que l’on éprouve. Tous les postes sont tenus avec brio, le rythme diabolique sait nous emporter jusqu’au bout sans aucune baisse de régime, c’est donc tout naturellement qu’on pense à Goodfellas, autre film chéri. Quand en plus on apprend les conditions de production de la chose, on croit tout à coup au miracle et on a envie de se convertir. Si quelqu’un nous avait dit qu’on y vibrerait au son de la marseillaise, on aurait affiché un sourire à la Rick Blaine. (vu en 2022)

13 mars 2022

L'Étrange petit chat (Das merkwürdige Kätzchen) 2013 Ramon Zürcher

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Ça va et ça vient dans l’appartement de cette famille berlinoise. On sent quelque chose qui couve par en dessous, mais ce ne sera quasiment jamais exprimé, la mise en scène tenant à distance les non dits des personnages, se concentrant sur la circulation des corps dans cet espace exigu, sur le trivial du quotidien, au point d’en devenir presque abstrait. Le regard de la mère nous dit pourtant qu’elle pourrait à tout moment péter un câble mais cela n’arrivera pas, et cette frustration - banale après tout - qui s’accumule s’exprime dans les cris que pousse la fillette tout au long du film. Cet étrange petit chat qu’on voit peu, c’est ce qui circule en dessous, qu’on voit tout aussi peu mais dont on ne peut nier la présence. Et la frustration à l’œuvre dans cette communauté devient la nôtre, devant ce film qui semble nous parler de quelque chose tout en nous privant. C’est comme un de ces films de réunion de famille où les membres pètent les plombs, sauf qu’ici ça n’arrivera pas. C’est quasiment le même film que La Jeune Fille et l’Araignée, en moins bien, ce dernier présente de meilleurs personnages, a une profondeur et une folie qui manque ici, en même temps qu’il est plus accompli dans sa mise en scène, c’est probablement la raison pour laquelle Ramon a quasiment refait son premier long. (vu en 2022)

13 mars 2022

The Lost alibi (Kuroi gashu: Aru sarariman no shogen) 1960 Hiromichi Horikawa

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Ishino pense qu’il a tout : il est cadre dans sa compagnie, il est marié, a deux marmots, une belle maison, et une mignonne et jeune maîtresse. Un soir en sortant de chez elle, il croise un voisin, les deux se saluent. Plus tard, le voisin est accusé de meurtre, à tort, et Ishino pourrait l’innocenter s’il témoignait l’avoir croisé ce soir là, mais il y perdrait famille, maison, job et maîtresse… une excellente idée de départ, menée sobrement en suivant les faits et en présentant les enjeux, sans jouer la carte du drame. Connu aussi sous The Black Book. (vu en 2022)

13 mars 2022

La Feline (Cat People) 1982 Paul Schrader

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Irina arrive à New Orléans pour y rencontrer son frère, dont elle est séparée depuis toute petite. A son côté, elle découvrira quelques vérités sur eux deux, à savoir qu’ils sont d’une race ancienne, que le désir sexuel les transforme en panthère, et que le seul moyen pour retrouver forme humaine est de se repaître de chair humaine. On a bien aimé ce remake qui trouve pleinement sa justification dans des scènes très graphique - superbe photo couleur -, Kinski y est trop belle, le sexe y est sale : inceste, prostitution, on y couche au risque de sa vie, . Notons une baisse de régime vers la fin, après la mort du frère, où l’on sent mal le changement d’attitude d’Irina, on comprend qu’elle s’accepte et s’assume, mais ça fonctionne moyennement, et la scène hommage de la piscine semble calée là parce qu'il le fallait. Et la musique… Ouais mais quand même, ça fait plaisir de voir un film d’horreur pour adulte. (vu en 2022)

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13 mars 2022

L'Ange blanc (Night Nurse) 1931 William A. Wellman

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Lora Hart se fait engager comme infirmière dans un hôpital, elle apprend le métier et fait la connaissance de Mortie, un petit gangster qui en pince pour elle. La deuxième partie montre Lora qui travaille dans une maison aisée, elle s’occupe des mômes malades, et découvre qu’ils sont les victimes d’une bande de crapules qui veulent mettre la main sur la fortune familiale. Il y a tout ce qu’on attend d’un film pré-code, des hommes et des femmes au franc parler, quelques scènes gentiment coquines, un rythme enlevé, un mélange entre comédie et drame, un arrière-plan social assez présent, et on y picole pas mal. (vu en 2022)

13 mars 2022

Bamboo doll of Echizen (Echizen take-ningyô) 1963 Kozaburo Yoshimura

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Kisuke n’a plus sa maman, il a toujours vécu dans les getas de son papa, or celui-ci passe l’arme à gauche. Se présente alors Tamae,  une ravissante jeune femme qui vient rendre hommage au vieux. Kisuke découvre qu’il s’agit d’une prostituée que papa fréquentait après la mort de maman, avec qui il entretenait des rapports très amicaux. Kisuke la dragouille à fond, ou plutôt il la rachète à sa proxénète, la marie, mais voilà, il la traite comme sa mère, forcément, et au grand dam de Tamae qui aimerait un peu d’action sous les draps la nuit venue. Très beau drame traité sans grand bruit, mais la musique de Toshio Nakamoto est là pour nous dire que quelque chose de moche va arriver. Dans la dernière partie, on est entraîné à la lisière du fantastique, Tamae évoque un fantôme un fantôme en sursis (magnifique plan sur ses cheveux noirs flottants à la surface de l’eau, il y a décidément un truc avec les chevelures défaites et les fantômes chez les japonais). Tout cela est très bien mais si le film est absolument incontournable c’est bien entendu grâce à la présence d’Ayako Wakao, la plus grande actrice de l’histoire, et sans qu’elle ne semble faire d’effort. On est frappé par sa présence, sa beauté jamais hautaine, son jeu tranquille, et aussi par sa voix au timbre très particulier. (vu en 2022)

13 mars 2022

Maria's lovers 1984 Andrei Konchalovsky

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Ivan rentre au pays après avoir survécu à un séjour dans un camp de prisonniers japonais. Il retrouve la belle Maria, qu’il connaît depuis tout p’tit, les deux sont faits l’un pour l’autre mais, comme il n’a pensé qu’à elle pendant son épreuve là bas, il l’associe avec son expérience traumatisante, ce qui va tout simplement l’empêcher de bander quand il est au lit avec elle, disons les choses simplement. Ils se marient, la pauvre Maria, toujours vierge, attend et crève de désir… Un bien beau film qui traite frontalement son sujet, Andreï ne s’attarde pas trop sur la cause du mal, bref on parle de désir ici et du commerce entre hommes et femmes, et non des conséquences forcément néfastes des conflits armés. Il y a incontestablement une sensibilité européenne (de l’est) dans ce film américain, ce qui est bienvenue, mais encore une fois on y parle de désir, et on est bien aise que le film ne nous fasse pas le coup du trauma originel, ni ne s'appesantit trop sur le folklore yougoslave. On comprend pourquoi Nastassja Kinski était devenue rapidement une star à l’époque. (vu en 2022)

13 mars 2022

Confession d'un commissaire de police au procureur de la République (Confessione di un commissario...) 1971 Damiano Damiani

Confession d'un commissaire de police au procureur de la République

Confessione di un commissario di polizia al procuratore della Repubblica. Il y a un promoteur immobilier pourri, son truc est de se débarrasser de ses ennemis en les incorporant dans les colonnes de béton de ses immeubles, un commissaire de police zélé qui n’hésite pas à armer un truand pour qu’il fasse la peau au promoteur, et un procureur idéaliste qui a l’un comme l’autre dans le collimateur. Sauf que l’affaire ne s’arrête pas là, le maire et le procureur général sont corrompus et sont finalement les vrais crapules de l’histoire. Un poliziottesco intéressant, si ce n’est un rien bavard, qui mise plus sur les faits que sur l’action. (vu en 2022)

13 mars 2022

Désir (Desire) 1936 Frank Borzage

désir

Tom Bradley, ingénieur automobile, part en vacances en espagne, il croise la route de Madeleine de beaupre, voleuse internationale de bijoux. Du braquage, de la romance, Dietrich et Cooper, il y avait de quoi y aller confiant. Eh bien le bilan n’est pas formidable, la romance est plutôt terne - il y a un jolie baiser à sauver, la partie braquage n’est pas mieux, Franck semble emprunté pendant les scènes d’humour qui en résultent. C’est comme si le film hésitait entre ses deux pôles et n'était convainquant sur aucun. Ça manque franchement d’éclat, de rythme , nous semble-t-il. (vu en 2022)

13 mars 2022

Nightmare alley 2021 Guillermo del Toro

nightmare alley

C’est grosso modo la même histoire que dans la version de 1947. On a passé un très bon moment à voir ce film en salle, c’est très beau, la direction artistique en particulier. Pourtant, il convainc moins que son prédécesseur, et on pense que c’est en partie à cause de l’appétit de Guillermo, en effet il enrichit, étire, glamourise, remplit, mais n’en dit finalement pas plus, or voici deux films racontant la même chose dont l’un dure quarante minutes de plus, sans qu’on en voit la nécessité. Superbe mais trop dispersé, on se met à rêver d’une version courte. On a trouvé que le film de Edmund Goulding racontait mieux son histoire, avec plus de clarté. On a quand même apprécié le bureau du Dr. Lilith Ritter, ainsi que le docteur lui-même, cette fois supérieur au premier film, ainsi que le le personnage d’Ezra Grindle, particulièrement terrifiant. (vu en 2022)

13 mars 2022

Pusher II - Du sang sur les mains (Pusher II) 2004 Nicolas Winding Refn

pusher II

On suit cette fois Tonny, le pote de Franck, qui sort de taule et fait tout ce qu’il peut pour se faire aimer par son connard de père, qui préférerait visiblement se faire couper les dix doigts plutôt qu’être sympa dix minutes avec lui. Nicholas est - un peu - moins hystérique avec sa caméra, développe davantage le drame, et on y gagne en profondeur, outre la belle énergie du premier on a une dimension vraiment touchante induite par le personnage inattendu de Tonny et sa quête d’amour filial. (vu en 2022)

 

13 mars 2022

Pusher 1996 Nicolas Winding Refn

pusher

C’est l’histoire de Franck, qui deale à Copenhague, qui sort avec une junkie un peu pute sur les bords, et qui est endetté auprès d’un créancier pas commode, Plus il fait d’effort pour s’en sortir, plus il s’enfonce évidemment. Nicholas use d’un style énergique, la caméra portée qui colle à l’action retranscrit très bien le stress de Franck qui risque fort de finir la gorge tranchée par le terrifiant Radovan. Il semble ne pas y avoir d’autre intention que de nous embarquer dans un récit haletant, et ça fonctionne du feu de dieu, car outre le script qui ne nous lâche jamais, on y découvre un Danemark où l’on n’irait jamais passé le weekend - il y a quelque chose de pourri au… c’est sûr - et Nicholas fait gaffe de ne pas en faire trop, de ne pas donner dans la surenchère. Enfin le casting est assez remarquable, quelles gueules ! (vu en 2022)

13 mars 2022

Lettres d'Iwo Jima (Letters from Iwo Jima) 2006 Clint Eastwood

mémoires de nos pères

C’est donc la bataille d’Iwo Jima vu du côté des japonais cette fois ci, mais oublions le premier opus et prenons celui-ci tel qu’il est, qu’avons-nous là ? Un panel de soldats, de celui qui aurait bien voulu rester chez lui à celui qui est aveuglément dévoué à l’empereur, persuadé d’accomplir la plus noble des tâches. Bon, et que nous dit Clint ? Que les japs sont certes culturellement quelque peu originaux, mais aussi des êtres humains comme les autres (américains), qui pensent à leur famille alors qu’ils astiquent leur fusil avant l’assaut. Avait-on vraiment besoin de ça ? Il nous montre même un officier japonais américanophile, et nous envoie la scène obligée de la rencontre des deux soldats de camps opposés qui auraient pu être potes. Rien à redire quant à ce noble point de vue, mais on a le sentiment que Clint enfonce des portes ouvertes et, de nouveau, tire un peu fort sur la corde sentimentale. Clint traite, avec respect, le côté humain, la dignité de ces militaires sacrifiés, au coeur d’une histoire dont le thème reste, pour nous, la façon dont tous ces types se sont fait enfler par leur gouvernement et son idéologie pourrie, et c’est précisément ça qu’on aurait aimé voir développé. Notons que c’était déjà un écueil de Flags of our Fathers. Sinon c’est assez long pour un scénario chiche, et on a trouvé la photo très moche, ce qui n’arrange rien. (vu en 2022)

12 mars 2022

Mere Jeanne des anges (Matka Joanna od aniolow) 1961 Jerzy Kawalerowicz

mere jeanne soeur des anges

Au 17ème siècle, un prêtre arrive dans un couvent de la campagne polonaise pour tenter de résoudre le chahut dû aux nonnes qui ont rendu fou de désirs lubriques tous ses prédécesseurs. Que se passe-t-il réellement ? Sont-elles possédées ? Y a-t-il quelques démons à l’œuvre ? Sont-elles simplement femmes ? Ne sont-ce pas les désirs refoulés du père qui sont en cause ? Nature ou surnaturel ? Peu importe finalement. La chose est esthétiquement d’une beauté sèche, pas besoin de cuisses ou de seins pour faire passer la luxure que ces sœurs inspirent, le regard et les mouvements de chat de Lucyna Winnicka suffisent et évitent, par la même occasion, de sombrer dans un délire érotico-grotesque périlleux. On est constamment entre une surface austère et un fond sulfureux, Jerzy s’emploie à le traduire sans jamais flatter nos bas instincts. A la fin, on se pose la question, la chose est clairement magnifique alors pourquoi a-t-on piqué plusieurs fois du nez ? On était raide sans doute. On se dit qu’on aurait aimé que le film soit un brin plus explicite, quand même ça aurait été quelque chose, cependant avec le recul, on trouve ça très bon. (vu en 2022)

12 mars 2022

Le Grand sommeil (The Big sleep) 1946 Howard Hawks

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C’est l’histoire de Philip Marlowe et de Vivian Rutledge, pris dans une histoire qu’ils ont l’air de comprendre mais pas nous, et qui ne peuvent s'empêcher d'en griller une dès qu'il sont ensemble. C’est peut-être parce qu’on ne pige rien qu’on ne s’inquiète pas outre mesure pour eux, d’ailleurs il s’en sortent plutôt bien. Lauren Bacall, the look of course, mais aussi the voice. (vu en 2022)

12 mars 2022

Les Amants sacrifiés (Supai no tsuma) 2020 Kiyoshi Kurosawa

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En 1940, un chef d’entreprise japonais se rend en Mandchourie, il y est témoin des actes barbares perpétrés sur les chinois par les soldats japonais et va s’improviser espion pour le compte des alliés, il s’agit de faire passer des documents compromettants à l’ouest. Quand sa femme l’apprend, elle est d’abord réticente devant ce maris qui a des petits secrets, puis décide de le soutenir, plus apr idéal romantique que patriotique. Le film joue avec le fragile équilibre entre devoir et amour, un thème souvent présent chez Kiyoshi. Il délaisse le fantastique pour le film historique et accouche d’une œuvre agréablement classique et inattendue sur le thème de la tromperie, du cinéma que l'on se fait de sa vie. (vu en 2022)

12 mars 2022

Les Pleins pouvoirs (Absolute power) 1997 Clint Eastwood

Luther Whitney (mais où va-t-il chercher les noms de ses personnages?), alors qu’il cambriole tranquillement une villa, est témoin de l’assassinat de la maîtresse du président des états-unis par ses gardes du corps, alors que leurs galipettes tournaient au vinaigre. On avait le souvenir d’un nanar, avec ses situations improbables et ses méchants trop chargés et mal écrits, alors on y allait à reculons. Mais si on ne prend pas le scénario trop au sérieux (encore que, après tout on a eu pire comme président depuis), on se retrouve devant un film très agréable. Clint continue de se dévoiler, ici en artiste solitaire et père absent, et joue finalement humblement son personnage. Tous les protagonistes y sont des caricatures, seul sa fille et lui bénéficie d’une écriture plus subtile qui fonctionne en contrepoint, même si c’est par moment tellement cliché : Clint en french artist, béret sur le crâne, dinant à la bougie en buvant du rouge et regardant ses croquis, Clint en imper, lunettes noires et chapeau à la sherlock, reconnaissable à dix mille kilomètres, qui échappe à la police, bref c’est loin de toute vraisemblance mais aussi tellement sincère. Au final, peut-être pas un des films de Clint les plus ambitieux mais assurément un de ceux devant lequel  on prend vraiment du plaisir. (vu en 2022)

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12 mars 2022

Le Charlatan (Nightmare alley) 1947 Edmund Goulding

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Stanton Carlisle met au point un numéro de mentaliste qu’il exerce dans une fête foraine. Puis il passe la vitesse supérieure, il va se produire dans des hôtels de luxe, avec pour assistante Molly, qu’il a embarquée avec lui. Il rencontre une psy qui pourrait bien être plus maligne qu’il ne pense, et ensemble vont arnaquer un type plein de thunes qui veut revoir sa fille défunte. Il s’agit, au début, d’arnaquer gentiment la populace dans le cadre d’une fête foraine. Mais l’appétit de Stanton pour l’argent et les femmes ne peut s’en contenter, il part à l’attaque de la haute société, seulement son appétit sans limite et son absence de morale le feront tomber très bas, révélant le monstre qu’il a toujours été. On a aimé ce film vénéneux qui conte rondement son histoire, avec Tyrone Power qui a un vrai charme de sale type. On passe des décors généreux et foutraques très réussis de la fête à ceux tout en lignes droites de la haute société. Excellent, et meilleur que la version de Guillermo, oui. (vu en 2022)

12 mars 2022

Mémoires de nos pères (Flags of our fathers) 2006 Clint Eastwood

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L’histoire derrière la légende, en l’occurrence celle créée par la photo de Joe Rosenthal, et comment elle est récupérée par le gouvernement à des fins de propagande. On a été bien déçu par ce film dans lequel Clint nous gonfle avec sa réflexion sur l’héroïsme. En effet Ang Lee a fait bien mieux avec Billy Lynn pour ce qui est malgré tout la partie la plus intéressante du film même si elle n’est pas vraiment réussie, on passe trop vite dessus et les méchants de l’histoire y sont, comme souvent chez le réalisateur, trop caricaturaux. Pour le reste, eh bien on est pas si fan de ces scènes de combats immersives à la photo désaturée, qui là aussi sont pas mal mais moins bien que chez tonton Steven. Mais ce qu’on aime décidément le moins, c’est cette tendance au sentimentalisme et cet attachement à l’héroïsme individuel, qui se fait contre l’establishment mais quand même pour le pays, ces jeunes hommes qu’on envoie au casse pipe et qui persiste à croire que, quelque part, ils défendent quelque chose. Alors oui on aurait bien aimé un film plus cynique qui montre l’envers de cet héroïsme qui n’est, à nos yeux, que le résultat de la propagande US et de la naïveté de ces jeunes américains. I’m so bored with the USA. (vu en 2022)

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