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La Diablesse aux 1000 Visages
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19 décembre 2020

Le Dossier noir (Kuro no hôkokusho) 1963 Yasuzô Masumura

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Un homme d'affaires est retrouvé chez lui,  le crâne fracassé. Un procureur enquête et tente de voir clair parmi tous ceux qui pourraient avoir un mobile : l’épouse méprisante qui trompe son mari, l’amant qui doit de l’argent, la secrétaire et maîtresse qui en a marre d’attendre le divorce… Le procureur apprendra que la vérité est une chose, la justice une autre : un sport où le plus costaud l’emporte, dixit l'avocat véreux. Pas mauvais, loin de là, mais on dirait que ce script assez bavard n’est pas l’os à ronger que Masamura pouvait espérer. La belle Junko Kano joue un personnage intéressant, qui tente de s’arranger comme elle peut avec les circonstances et sa conscience, un beau personnage féminin qui rappelle, de loin, A Woman Testament. (vu en 2020)

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25 décembre 2020

Bronco Billy 1980 Clint Eastwood

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Bronco Billy dirige un petit cirque ambulant. Il lui manque une assistante pour son numéro de cow-boy, c’est alors que la riche héritière Antoinette Lily croise sa route. Film de la veine intimiste d’Eastwood, il continue de déconstruire son personnage de star et parle ici de ce que le métier d’acteur représente pour lui. Il continue aussi de développer son approche artisanale (dans le bon sens du terme évidemment) de la mise en scène, avec savoir-faire et modestie, et de témoigner son affection aux gens ordinaires. (vu en 2020)

1 janvier 2021

Le Dernier pub avant la fin du monde (The World's End) Edgar Wright

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Gary est resté bloqué sur son adolescence (je lui jette pas la pierre), il réunit ses anciens potes pour réussir ce qu’ils avaient foiré alors : La tournée des 12 pubs de la ville. On est le sourire aux lèvres devant cette pluie de vannes, de mise en scène gonflée, de tubes de l’époque, illustrant ce thème nécessaire : la starbuckisation du monde. Puis arrive le gros twist et voilà que le film, toujours drôle ma foi, se met à progresser sur un mode jeu vidéo, avec ce que ça implique de scènes de fight, jolies mais quelque peu répétitives, avant de terminer sur un final un peu vite expédié. (vue en 2020)

2 janvier 2021

Coup de torchon 1981 Bertrand Tavernier

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Lucien Cordier est flic à Burkasa, en Afrique coloniale française. Veule sur les bords, constamment humilié par ses collègues, moins con qu’il ne le laisse croire, il va faire le ménage dans sa petite ville, jusqu’à se prendre pour l’ange exterminateur du coin. Chronique d’un lieu déserté par la morale ou le racisme ordinaire va de soi, c’est plutôt bien dialogué et pas mal joué  je dis pas, et il y a une brochette de seconds rôles qui font plaisir (Marielle, Marchand, Mitchell…), ce n’est donc pas déplaisant de voir ces gros cons pris au piège de leur souffre douleur. Mais ce cinéma ressemble pas mal à celui de papa, l’adaptation prime sur la mise en scène, un peu quelquonque, qui laisse parfois trop ses dialogues conduire le récit, à l’image de Cordier qui justifie ses actes à plusieurs reprises, qui va jusqu’à l’écrire à la craie sur le tableau noir de l’institutrice. (vu en 2020)

9 janvier 2021

Manhattan 1979 Woody Allen

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Manhattan, cette ôde au New York de Woody, qui évite toujours soigneusement de ne pas mettre le pied dans n’importe quel quartier, est un de ses meilleurs films, il y trouve le juste équilibre entre son personnage de gagman et une certaine amertume, avant que tout ça ne devienne un peu caricatural par la suite. Mais c’est aussi son plus beau, et c’est la faute a Gordon Lewis, qui est coupable de cette photo sublime (les films que Lewis a photographié sont à moitié les siens) qui fait que Manhattan est si facile à aimer, et on ne sait pas qui de Gershwin ou de Lewis sublime l’autre. Isaac fait souvent référence à Bergman, Fellini, Renoir, W. C. Fields, etc., pour dire que le cinéma c’est quand même autre chose que la vie, procédé pas très subtil (c’est pas son truc de toute façon), mais c’est tellement vrai. (vu en 2020)

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1 décembre 2020

Let the bullets fly (Rang zi dan fei) Wen Jiang

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En gros, c’est la lutte de deux truands dans un village chinois en 1920, qui rappelle la trilogie du dollar (ou Yojimbo), pour ses chassés-croisés entre personnages, et le tout peut être définitivement qualifié de western. Je ne peux pas tout à fait dire si tout ça vaut la peine, vu que j’ai piqué du nez après 30 minutes. Peut-être était-ce le coup de barre du dimanche après-midi, mais le film n'a pas aidé: les plans ont une durée moyenne de 0,35 secondes, et ça cause ! Je suis allé télécharger un fichier de sous-titres pour m’en rendre convaincre : 2450 entrées pour 2h10. Le Parrain ou La Porte du Paradis en ont 1200. Bref ça cause tellement (sous-titres anglais, pas tout compris…), le montage est tellement cut, j’étais complètement dépassé (ça doit être l'âge), j’ai arrêté de lutter et j’ai dormi pendant les trois quarts. Ce qui ne m'empêche pas de dire que ce que j’ai vu est très moyen, mais il parait que sans baigner dans la culture chinoise on ne peut saisir toutes les allusions derrière les dialogues et situations. A part ça, les effets spéciaux numériques, secondaires, font malgré tout pitié, et Jiang Wen fatigue vite en Robin des bois qu’a tout compris à la vie. Et, sérieusement, qui a envie de voir Chow Yun Fat de nos jours ? Gu Ye m'a paru plutôt bon, Carina Lau également, mais elle est vite eclipsée du récit. Peut-être que si on l'avait regardé samedi soir... (vue en 2020)

5 décembre 2020

Evil dead 2013 Fede Alvarez

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Quelle idée stupide que de remaker Evil Dead, et périlleuse avec ça. Comme il est impossible de rivaliser avec la folie de l’original, l’idée adoptée ici est d'évacuer l’humour, de garder le gore  et d’y rajouter une histoire inutile de desintox et de conflit familial, dont on se fout royalement. Autant dire d’ignorer tout ce qu’il y avait de bon et d’en faire un film d’horreur comme les autres. En voyant cette version 2013, on se dit que le gore pour le gore, et c’est manifestement le concept à l'œuvre ici, eh ben c’est chiant, et pourtant Alvarez ne se prive pas pour envoyer la sauce. Un des problème est qu’il est trop préoccupé à faire de l’image léchée, les chairs maltraitées et autres démembrements ont finalement un côté propet, tout comme la moralité intacte des personnages. (vu en 2020)

17 avril 2022

Licorice Pizza 2021 Paul Thomas Anderson

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Gary, 15 ans, drague Alana, 25, alors oui elle n’est pas insensible, même loin de là, mais elle ne va quand même pas sortir avec un gamin. Si ? Plus que jamais Paul Thomas prouve qu’il sait filmer mais qu’il n’a peut-être pas grand-chose à dire, comme s’il était arrivé trop tard, de quelques dizaines d’années. On en veut pour preuve ces séquences avec Sean Penn, Tom Waits, Bradley Cooper, qui dénotent et font du remplissage. Comparé au Kitano vu juste avant, quelle débauche de moyen pour recréer une époque et raconter son histoire toute simple, sans qu’il y ait plus d’émotion pour autant. Reste que ça à son charme, que les gamins sont bons, et qu’on s’y sent bien. A moitié convaincu, comme d’autres films du gars. (vu en 2022)

17 janvier 2021

Y a-t-il un flic pour sauver la reine? (The Naked gun: from the files of police squad!) 1988 David Zucker

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L’officier Frank Drebin enquête (c’est beaucoup dire) sur l’agression d’un collègue et supervise la sécurité lors d’une visite de la reine d’Angleterre à Los Angeles. Je reconnais que la plupart des gags sont drôles… sur le papier, mais la réalisation pachydermique fait qu’on les voit toujours venir de loin, ainsi on a toujours un temps d’avance , on a presque l'impression d'entendre les rires préenregistrés derrière... (vu en 2021)

30 janvier 2021

Devant la gare de Ginza 1958 Shôhei Imamura

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Chez Jutaro, incorrigible rêveur, c’est Madame le boss. Quand celle-ci s’absente quelques jours, il est bien décidé à prendre un peu de bon temps. Petite chose charmante d’Imamura, plus ou moins imposée par la Nikkatsu mais qui porte sa marque, dans son personnage naïf qui subit les coups du sort avec une certaine bonne volonté, et dans sa mise en scène exubérante. On y voit un chanteur appelé Frank Nagai, un japonais au charme latin, si c’est possible.. (vu en 2021)

6 février 2021

Big John 2006 Julien Dunand

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Des films de Carpenter on ne verra et ne saura rien. Pas con, il y a assez d’ouvrages et d'analyses partout. C’est un portrait du réalisateur après Ghost of Mars, avant The Ward, il ne fait pas la synthèse de sa carrière, il nous accueille un après-midi pour une balade dans LA et lâche quelques souvenirs, complétés par des témoignages de proches (Barbeau, Hill, Franco) et de l'omniprésent Thoret. Touché. (vu en 2021)

24 février 2021

Firefox : l'arme absolue (Firefox) 1982 Clint Eastwood

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On vient chercher Mitchell Gant pour dérober un avion furtif révolutionnaire des mains des soviétiques, parce que c’est le meilleur des meilleurs. Encore un film plutôt méconnu dans la carrière de Clint, et si ce n’est pas le navet auquel on pouvait s’attendre, c’est quand même assez mou du genoux, le script linéaire se déroulant sans surprise. Les américains sont un peu trop cool, les russes un peu trop cons, clint un peu trop lisse (si le film était bon, on aurait dit qu’il est sobre), et on a droit au sempiternel trauma originel que le héros doit surmonter pour réussir à… on devrait mettre aux fers les scénaristes qui utilise encore ce truc. Le dernier tiers est un autre film, on s’attend à voir apparaître Dark Vador dans son tie fighter, c’est normal c’est le même gars qui a conçu les plans aérien. On se console en portant son intérêt sur la mise en scène, pas mauvaise dans les scènes de rues de Moscou. (vu en 2021)

27 février 2021

Les hommes, quels mufles! (Gli uomini che mascalzoni) 1932 Mario Camerini

les hommes, quels muffles

Bruno fait la cour à Maruccia (“Beauté… tu me plais beaucoup”, simple). Elle est vendeuse dans une parfumerie, son père conduit des taxis la nuit et la réveille chaque matin avant d’aller aux plumes. Il est mécano, mais il n’a pas la thune pour s’acheter une voiture. Ils se plaisent, mais ils vont aller de quiproquos en malentendus avant de se comprendre. Charmante comédie romantique alerte et légère comme tout, mais pas si frivole qu’elle n’en a l’air, le film évoque le problème du chômage et plus généralement de la difficulté de mener sa vie dans cette Italie en ce début des années trente. Vittorio de Sica fait l’acteur as Bruno (il était quand même beau garçon), Mario Camerini assure (le montage de l’accident, pas mal). Le vrai plus du film est de sortir dans la rue, on reconnaît instantanément Milan (ça a pas beaucoup changé finalement), on visite la foire, et en prime on fait une virée sur le Lac Majeur, que demande le peuple ? (vu en 2021)

9 mars 2021

Le Retour de l'inspecteur Harry (Sudden impact) 1983 Clint Eastwood

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Ah, Clint à la réalisation de ce quatrième Dirty Harry, l’espoir renaît. Ben non, décidément la réputation de cette série vit au-dessus de ses moyens. Il y a les punch lines mythiques et… pas grand chose d'autre. Clint n’essaie jamais de se renouveler, de justifier la reprise de son rôle, il donne ce que le spectateur moyen est venu voir, pas plus, sert les dents et livre une caricature de lui-même. L'échec de Honkytonk Man n’a pas dû l'inciter à tenter du nouveau, et puis il faut bien remplir le tiroir caisse, mmh ? (vu en 2020)

9 mars 2021

La Femme aux cheveux rouges (Red-headed woman) 1932 Jack Conway

red-headed woman

Lil (Red pour les intimes) sait une chose, c’est que les hommes ne peuvent lui résister (on en est convaincu). Elle drague son supérieur, éjecte sa femme, l’épouse, puis séduit un riche associé de la compagnie, tout en s’envoyant le chauffeur de celui-ci… C’est évidemment une satire de l'hypocrisie de plus en plus évidente à mesure que l’on grimpe l'échelon social, et c’est très bien. Là où c’est génial, c’est dans cette façon très directe et en se passant de morale de parler de sexe en tant que moyen de parvenir à ses fins. Sans dénuder les actrices (ni les acteurs), sans langage grivois, tout en significations, le film est absolument torride. Jean Harlow séduit donc, et quand je dis séduit, je veux dire que c’est un missile à tête chercheuse qui accroche sa cible et ne la lâche plus. Une bombe quoi, et un très joli profil. Très chouette plan qui suit un bas de pyjama qui change de porteur. (vu en 2021)

10 mars 2021

Haut les flingues ! (City heat) Richard Benjamin

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Un flic et un détective privé, ex-collègues, enquêtent sur l’assassinat d’un gars qui voulait doubler les deux gros mafieux de la ville. Le début des années 80 n’ont pas toujours été tendre avec les artistes qui cherchaient à  se renouveler. Clint sort d’une série de films avec des hauts (peu) et des bas (trop) et semble s’y être perdu en route. Cette idée de comédie se déroulant pendant la prohibition (originellement écrite par Blake Edwards qui s’est fait virer, puis ré-écrite jusqu’à ce que ça plaise au Clint) était casse gueule sur le papier, déjà parce que la comédie n’est absolument pas son élément. Dès son apparition en flic avec imper et feutre on voit bien que ça ne va pas marcher. Il est relativement peu présent, laissant beaucoup de place à Reynolds qui fait beaucoup trop le pitre (à sa décharge, il paraît qu’il s’est pris une chaise en métal dans la gueule au début du tournage et qu’il a passé le reste sous médicaments). Le duo Eastwood / Reynolds est quand même une drôle d’idée, et le côté  buddy du film ne fonctionne d’ailleurs jamais. L’autre gros problème c’est ce script qui aligne les pires clichés du film de privé, sans parler des éléments de comédie bien balourds. On ne sourit même pas, on soupire, on ne le reverra pas. D’ailleurs on ne parle jamais de ce film, on dirait que personne ne l’a vu, ou que personne ne veut s’en souvenir. (vu en 2021)

27 mars 2021

Blondie Johnson 1933 Ray Enright

blondie johnson

Pendant les années 30, en pleine crise économique, Blondie se fait licencier (ben ouais, elle refuse les avances de son patron), perd son appart, et sa mère dans la foulée, malade, qui n’a pas supporté ce déménagement forcé. Marre, il y a deux moyens de gagner sa vie, the hard way, and the easy way, dit-elle. Commençant par des petites arnaques, elle devient vite la reine de la pègre. Une histoire de gangster somme toute classique si ce n’est que cette fois c’est une femme qui prend le business en main, et c’est tout l’intérêt de ce petit film puisque Joan Blondell n’a pas sa langue dans sa poche, elle emballe tout le monde, et elle est super bien sapée, en plus. Les réparties fusent, le charme opère, direct et sans sophistication, ça va vite en empruntant pas mal de raccourcis puisqu’il faut boucler le tout en une heure et sept minutes chrono. (vu en 2021)

27 mars 2021

Libre et assoupi 2014 Benjamin Guedj

libre et assoupi

Il n’y a qu’une chose pour laquelle Sébastien est prêt à faire des efforts : ne rien faire. Un sujet des plus intéressant, malheureusement on se fait entuber, le vrai sujet étant malgré tout de grandir, de trouver le job idéal, la femme idéale... C’est gentil, mignon et propet, faussement naïf et con comme du Jeunet. (vu en 2021)

8 avril 2021

Le Démon dans l'île 1983 Francis Leroi

demon dans l'île

À peine le -séduisant- docteur Gabrielle Martin (Annie Duperey, qui certifie qu’elle n’a jamais joué dans ce film) a-t-elle prise ses fonctions sur une île de Normandie que divers accidents pour le moins inhabituels attirent son attention : une machine à café ébouillante la gueule d’une ménagère, un bic jetable tranche la gorge du maire, un lapin percussionniste crève l’oeil d'une gamine, etc. Tout cela aurait-il quelque chose à voir avec l’autre docteur de l’île, celui que tout le monde évite comme le covid mais qui apparaît partout où il y a un accident (Brialy avec une barbichette méphistophélique, il a même un minitel), on se le demande. Après moults péripéties très vraisemblables je te dis pas, le docteur Martin et nous avec apprenons qu’un gosse mort né ou presque, sert de cobaye au docteur fou (percer les mystères du cerveau c’est quand même plus intéressant que de soigner des lumbagos dit-il, ben oui). Personne ne l’a jamais aperçu, le petit monstre, qui a pourtant le crâne plus gros qu'une courge de championnat et qui jette des sorts sur les marchandises de la supérette de l’île, comme quoi c’est pas la taille qui compte (mais pourquoi fait-il ça me demanderas-tu ? Je t’en pose des questions moi ?). Il finira écrabouillé sous un diable (faut avoir vécu à la campagne pour comprendre), le docteur diabolique, quand à lui, s’enfoncera dans la terre meuble comme un explorateur dans des sables mouvants, tout près de la tombe du gamin (comment ça mais qu’est-ce que ça veut dire ?  Oh arrête einh), sous les yeux ébahis du maire et de la doctoresse (oh t’as vu dis ?), dont l’histoire ne dit pas s’ils se connaîtront plus intimement, m’est avis que non, lui aimerait bien mais elle, elle doit en avoir sa claque de cette île trop bizarre et elle rentrerait bien sur le continent sans délai. Pas vraiment le rendez vous qui réconcilie le cinéma français et le genre horrifique, et moi de me rendre compte que j'ai toujours confondu serge Leroy avec Francis Leroi, mea culpa. (vu en 2021)

8 avril 2021

Manhunt (Kimi yo fundo no kawa wo watare) 1976 Jun'ya Satô

manhunt

Le procureur Morioka est accusé de cambriolage par sa victime, qui l’a reconnu dans la rue. C’est l’histoire du gars innocent accusé à tort qui est en cavale pour prouver son innocence, ici il est piégé par les grands pontes d’une clinique psychiatrique qui ont mis au point une pilule qui annihile la volonté, Morioka n’avait pas acheté la thèse du suicide d’un gars à qui on a fait prendre la pilule, aprend-t-on à la fin. Il est donc en cavale et rencontre la belle Kyoko, qui ne lui sert pas à grand-chose mais enfin elle se déshabille une ou deux fois et elle est bien mignonne. Ce film a été un carton quand il est sorti en Chine à l’époque (élagué des scènes où la Kyoko se désape, évidemment), Ken Takakura et Mitsuko Baisho y incarnaient un couple super romantique aux yeux des Chinois. A part ça, c’est d’un ennui mortel, arriver au bout un soir de fatigue sans fermer les yeux relève du sport de compétition. Takakura a l’air sympa mais son jeu intériorisé laisse vite somnolent. L’histoire est bancale, et manifestement Jun’ya Sato ignore tout de l’ellipse, il se sent obligé de tout montrer, d’où les deux heures vingt, et truffe son film de scènes de dialogues qui servent à résumer régulièrement la situation, au cas ou quelqu’un se serait endormi (y’avait un risque, c’est clair). Il y a également deux scènes qui posent problème : le sauvetage de Kyoko des griffes d’un ours tellement loupé qu’on s’attend à ce que le comédien enlève son costume à tout instant, comme si Morioka avait interrompu le tournage d’un film, et une scène de crash d’avion ou l’on dirait une maquette filmé dans une baignoire. Sinon, chouette musique. (vu en 2021)

8 avril 2021

La Fleur du mal 2003 Claude Chabrol

fleur du mal

Un corps ensanglanté gît dans une chambre, l’assassin supposé est prostré dans une pièce avoisinante. Flashback, François rentre des États-Unis, retrouve son père (le corps dans la chambre) qu’il n’aime pas, sa belle-mère qui brigue le poste de maire, sa demi-sœur et cousine (le père et la mère étaient beau-frère et belle-soeur avant de se marier) qu’il aime depuis tout p’tit, et la tante Line, soeur du frère du père, indirectement tué par le grand-père, lui même mort dans des circonstances qui ont amené la tante (sa fille donc) à être soupçonnée de meurtre. Pfff, faut suivre. Des tracts orduriers circulent, remuant le passé pas glorieux de la famille. Le père laisse la mère dans ses affaires politiques dont il se fout royalement et se tape tout ce qui passe, la mère fait la course en tête pour la mairie non sans mépris pour ses électeurs (la séquence dans le HLM, très drôle), François et sa cousine couchent, ça couvait depuis longtemps, la tante est trop blanche pour être honnête… Encore une fois Chabrol désamorce le mystère et excelle à dresser le portrait d’une famille bourgeoise, ici minée par de sombres secrets qui semblent vouloir se perpétuer de générations en générations (jolie scène quand la tantine et la cousine se marrent parce que le corps du père déjà froid glisse dans l'escalier) . Un bon cru. (vu en 2021)

8 avril 2021

Les Clefs de bagnole 2003 Laurent Baffie

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On n’est pas dans la crème de la crème de la comédie (j’imagine que c’était pas l’intention), ce n’est pas non plus une suite de sketch (on aurait pu craindre). C’est un film qui ne parle de rien, sauf peut-être du fait de faire un film, et que ça coûte quand même 23 millions (de francs). Ce n’est pas non plus le gros n’importe quoi qu’il a l’air d’être par moment, a vrai dire Baffie aime déconner mais a aussi l’air gentil (ce qui peut le desservir), il est finalement sauvé par son amour sincère du cinéma. (vu en 2021)

14 mai 2021

Hanzo the razor - La chair et l'or (Goyôkiba: Oni no Hanzô yawahada koban) 1974 Yasuzô Masumura

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Hanzo démasque un réseau d’officiels haut placés qui "empruntent"  le trésor du shogun pour le prêter avec intérêt et ainsi endetter les samouraïs au chômage. Le script de Masumura semble vouloir se débarrasser des passages obligés de la série, le coup de l'extorsion d’aveux (cette fois sur un joli fantôme) est expédié très tôt et d’ailleurs elle meurt pendant la chose, et introduit une dose d’humour et de dérision dans cette série aux arguments improbables. Il y a une scène amusante où le policier "travaille" une épouse pendant le cours de Koto de celle-ci, donnée par son professeur aveugle. Bon, c’est relativement divertissant et ça détend, mais on sait gré aux à Shintato Katsu de ne pas avoir prolongé la série au delà des trois épisodes. (vu en 2021)

14 mai 2021

Nous nous sommes tant aimés ! (C'eravamo tanto amati) Ettore Scola

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Antonio, Gianni et Nicola ont forgé leur amitié pendant la guerre. Porté par l’espoir d’un monde nouveau, ils ont des idéaux qu’ils voient disparaître au fil des ans. Ils sont tous amoureux de la même femme, l’un d’eux se demande qui de l’amour ou de l’amitié en sortira vainqueur. Cette Luciana sera finalement le seul lien qui les unit encore, leur belle amitié n’ayant pas survécu à la réalité qui les attendait au tournant. La dernière partie, quand les trois amis sont réunis pour la première fois depuis vingt-cinq ans, est la plus intéressante, les grandes aspirations ont cédé la place à la bouffonnerie, Gianni, avocat vendu au capitalisme mais plus lucide, veut leur avouer son échec, mais les deux autres ne veulent pas l’entendre, c’est aussi le leur. Parallèlement, Scola suit l’évolution du cinéma italien, de De Sica qui ouvre les les yeux de tout un peuple, passant par Fellini et terminant sur le constat amer d’Antonioni, cette évolution appuyant l’échec des trois amici. Ce faisant, Scola se place dans l’ombre de ce grand cinéma et déclare sa mort, les éclats qui parcourent son film sont empreints de nostalgie et sont comme les derniers feux avant l’agonie. Gassmann est très bon pour faire passer ce sentiment d’amertume, Stefania Sandrelli est belle à corrompre n’importe quelle idéal, le film est ample, un tantinet trop nostalgique à mon goût. (vu en 2021)

15 mai 2021

Le Jour de la bête (El día de la bestia) 1995 Álex de la Iglesia

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Un curé découvre que l’Apocalypse est un texte littéral, et que la venue de l’antéchrist est pour Noël, dans deux jours. Son plan : rencontrer le diable pour l’exterminer, enfin je crois parce que pour moi le diable et l’antéchrist c’est pas tout à fait la même chose, et qu’il n’est jamais dit comment il va s’y prendre, ceci dit je ne suis pas expert dans le domaine. Finalement il lui collera deux balles dans la peau, mouais. Cette comédie horrifique a bonne côte, on se demande pourquoi. ni vraiment drôle ni gore, pas spécialement bien mise en scène (mais avec un certain enthousiasme, je reconnais), ni bien écrite. Déçu par le sieur De La Iglesia. (vu en 2021)

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