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La Diablesse aux 1000 Visages
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18 janvier 2022

Sherlock Holmes (The Adventures of Sherlock Holmes) 1939 Alfred L. Werker

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Sherlock contre Moriarty, où ce dernier envoie ce premier sur une fausse piste : une jeune lady qui reçoit un étrange dessin, un homme avec un canard pendu au cou, ce qui n’augure rien de bon, d’autant que son père avait reçu le même, il y a dix ans de celà, avant de se faire assassiner. Il connaît bien son Sherlock, le Moriarty, il suffit de lui balancer un mystère et le voilà occupé comme un chien avec son os, pendant qu’il s'emparera tranquilou des bijoux de la tour de Londres. Moi aussi j’aurais marché, Ida Lupino est bien mignonne et rien à fiche des bijoux. Basil Rathbone a quelque chose, oui, mais il est un peu agaçant, pas agaçant comme Sherlock Holmes devrait l’être, non, juste un peu trop premier de classe. Pas passionnant à part ça, on s’en balance des bijoux, comme je disais, et le reste, ben, pareil. On aurait aimé plus de mystère, plus d’ambiance délétère. Moriarty ressemble à un vieux prof de physique, on repassera pour l’affrontement de ces super cerveaux. Heureusement, c’est pas trop long. Et c’est un albatros, pas un canard. (vu en 2022)

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18 janvier 2022

Le Cauchemar de Dracula (Dracula) 1958 Terence Fisher

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Adaptation du roman, qu’on a pas lu, mais dont on reconnaît la trame vue dans tant d’autres films. Ni romantisme ni passion ici, Dracula y est animal, effrayant, mais séduisant bien sûr,  la métaphore sexuelle y est clairement exposée. La classique mais solide mise en scène de Fischer laisse s’exprimer quelques plans sanglants, quelques plans érotiques, les intérieurs et costumes sont très beaux (l’extérieur du château fait de la peine), rondement mené, sans superflu. Bien. (vu en 2022)

13 mars 2022

Bamboo doll of Echizen (Echizen take-ningyô) 1963 Kozaburo Yoshimura

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Kisuke n’a plus sa maman, il a toujours vécu dans les getas de son papa, or celui-ci passe l’arme à gauche. Se présente alors Tamae,  une ravissante jeune femme qui vient rendre hommage au vieux. Kisuke découvre qu’il s’agit d’une prostituée que papa fréquentait après la mort de maman, avec qui il entretenait des rapports très amicaux. Kisuke la dragouille à fond, ou plutôt il la rachète à sa proxénète, la marie, mais voilà, il la traite comme sa mère, forcément, et au grand dam de Tamae qui aimerait un peu d’action sous les draps la nuit venue. Très beau drame traité sans grand bruit, mais la musique de Toshio Nakamoto est là pour nous dire que quelque chose de moche va arriver. Dans la dernière partie, on est entraîné à la lisière du fantastique, Tamae évoque un fantôme un fantôme en sursis (magnifique plan sur ses cheveux noirs flottants à la surface de l’eau, il y a décidément un truc avec les chevelures défaites et les fantômes chez les japonais). Tout cela est très bien mais si le film est absolument incontournable c’est bien entendu grâce à la présence d’Ayako Wakao, la plus grande actrice de l’histoire, et sans qu’elle ne semble faire d’effort. On est frappé par sa présence, sa beauté jamais hautaine, son jeu tranquille, et aussi par sa voix au timbre très particulier. (vu en 2022)

13 mars 2022

La Feline (Cat People) 1982 Paul Schrader

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Irina arrive à New Orléans pour y rencontrer son frère, dont elle est séparée depuis toute petite. A son côté, elle découvrira quelques vérités sur eux deux, à savoir qu’ils sont d’une race ancienne, que le désir sexuel les transforme en panthère, et que le seul moyen pour retrouver forme humaine est de se repaître de chair humaine. On a bien aimé ce remake qui trouve pleinement sa justification dans des scènes très graphique - superbe photo couleur -, Kinski y est trop belle, le sexe y est sale : inceste, prostitution, on y couche au risque de sa vie, . Notons une baisse de régime vers la fin, après la mort du frère, où l’on sent mal le changement d’attitude d’Irina, on comprend qu’elle s’accepte et s’assume, mais ça fonctionne moyennement, et la scène hommage de la piscine semble calée là parce qu'il le fallait. Et la musique… Ouais mais quand même, ça fait plaisir de voir un film d’horreur pour adulte. (vu en 2022)

18 mars 2022

Casablanca 1942 Michael Curtiz

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A Casablanca en 1943, l'Américain Rick tient une boîte où tout le monde se côtoie, pétainistes, résistants, allemands, trafiquants, exilés, et ceux qui passent par là pour fuir l’europe et se rendre au états-unis. Rick, désabusé, s’en fout et traite tout le monde de la même manière, qu’ils fassent ce qu’ils veulent tant qu’ils ne l'emmerdent pas. Un soir débarque Ilsa, la femme qui devait faire son bonnheur et qui, au lieu de cela, l’a planté sur un quai de gare. Elle est au bras de son mari, un héros de la résistance. Énorme plaisir, on a bien fait de mettre les pieds dans une salle de cinéma ce soir-là, on ne s’attendait certes pas à être emporté et conquis, et à en ressortir le sourire aux lèvres. Tous les artifices, les sortilèges et le savoir-faire d'Hollywood sont convoqués, et même le côté cheap qu’on perçoit par moment participe du plaisir que l’on éprouve. Tous les postes sont tenus avec brio, le rythme diabolique sait nous emporter jusqu’au bout sans aucune baisse de régime, c’est donc tout naturellement qu’on pense à Goodfellas, autre film chéri. Quand en plus on apprend les conditions de production de la chose, on croit tout à coup au miracle et on a envie de se convertir. Si quelqu’un nous avait dit qu’on y vibrerait au son de la marseillaise, on aurait affiché un sourire à la Rick Blaine. (vu en 2022)

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17 avril 2022

Mystic river 2003 Clint Eastwood

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En 1975, Jimmy, Sean et Dave, jouent dans la rue quand un faux policier mais vrai pédophile embarque Dave. Il en réchappe, mais pas indemne. Devenus adultes, leur amitié n’a pas survécu au drame, et voilà que la fille de Jimmy est retrouvée assassinée. Les soupçons se portent sur Dave. Beau drame mené classiquement, mais le choix de Sean Penn dans son énième numéro du gars antipathique et énervé nous gâche le film et nous empêche de le considérer comme un incontournable de Clint qu’il aurait pu être. (vu en 2022)

17 avril 2022

The Chef (Boiling point) 2021 Philip Barantini

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On suit la soirée du chef de cuisine d’un resto branchouille londonien, toutes les galères lui tombent dessus ce soir-là, et ses problèmes privés n’arrangent rien. On avait vraiment envie de le voir celui-là, les scènes de cuisine sont généralement intéressantes, qu’on y bosse ou qu’on s’y foute sur la tronche. Il s’agit donc d’un plan séquence unique, et s’il y a bien une excitation à suivre ce petit gars tenter de garder la tête hors de l’eau, il faut avouer que le film ne va guère plus loin que son postulat de départ. Le document sur ce métier ingrat n’est in fine pas très intéressant (croyez-moi, c’est généralement pire que ça), le film part dans plusieurs directions. racisme, sexisme, critique des réseaux sociaux, etc. sans en pojrsuivre aucune jusqu'au bout, et on ne saura rien des problèmes du chef, sa vie familiale qui fout le camp, son problème de drogue, alors qu’il finit quand même par y succomber. Bref, c’est amusant, mais on reste dans l’anecdote. (vu en 2022)

17 avril 2022

Les Griffes de la nuit (A Nightmare on Elm Street) 1984 Wes Craven

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Nous est venu une envie de film d’horreur de ces bonnes vieilles années 80, et on se rappelle avoir été marqué par cette fille se faisant découpée par un meurtrier invisible, traînée contre le plafond de sa chambre. Calmons-nous, ça a pris un méchant coup de vieux. Il nous semble que le potentiel scénaristique et les idées visuelles d’une telle idée, un tueur qui exerce son activité dans les rêves, ne sont guère exploités, et la chose se regarde aujourd’hui les paupières mi ouvertes, n’est-ce pas un peu ringard tout ça ? Wes affiche une certaine distance avec le genre, à tel point qu’on se demande si ce n’est pas du mépris. D’un côté, il traite son histoire avec toutes les figures imposées, et ce départ malin ne réserve finalement aucune surprise. Mais il y a aussi du second degré, un ricanement qui n’est pas assumé jusqu’au bout. On aurait préféré qu’il choisisse son camp, m’enfin on fait pas toujours ce qu’on veut n’est-ce pas ? Il n’est pas étonnant qu’il ait entrepris de déconstruire tout ça la décennie suivante. Là n’est pas le problème, ce serait fait avec brio que ça passerait très bien, mais il apparaît comme un réalisateur plus que moyen. Deux ans plus tôt sortait The Thing bordel ! (vu en 2022)

17 avril 2022

Le Faucon maltais (The Maltese falcon) 1941 John Huston

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Sam Spade (Humphrey, the privé), la pas claire Brigid O’Shaugnessy (Mary Astor, pas vraiment le genre femme fatale, qu’est-ce qu’il lui trouve ?), le gros Kasper Gutman, le serpent Joel Cairo, plus quelques autres, sont dans la course et se tirent dans les pattes (et dans le bide) pour une statuette plutôt moche, dont ils ne verront finalement qu’une copie. Sam Spade manie le verbe comme un revolver et met tout le monde KO à coup de répliques qui tuent. (vu en 2022)

18 avril 2022

Fantômas - À l'ombre de la guillotine 1913 Louis Feuillade

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Fantomas vole une riche princesse de passage dans un hôtel parisien, puis on enchaine sur une autre affaire, un Lord a disparu, le Fantomas dragouille sa veuve (même si elle n'est pas encore au fait de son nouvel état civil), puis il est mis en prison mais achète le gardien et monte un stratagème pour s’en sortir. L’inspecteur Juve enquête, en vrai il ne fait pas grand chose. Nous aussi, si nous avions découvert ça en 1913, on aurait certainement adoré (mais on a découvert La Guerre des Étoiles en 1977, voilà) mais il nous est impossible de voir ça maintenant et de lui trouver un quelconque intérêt autre qu’historique. On hallucine quand on songe aux surréalistes qui l’ont loué à l’époque. (vu en 2022)

18 avril 2022

L’Échange (Changeling) 2008 Clint Eastwood

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Christine Collins perd son fils, il a disparu de la maison pendant qu’elle bossait. La police le retrouve quelques mois plus tard, mais elle prétend que ce n’est pas lui. C’est une bonne histoire et le script brasse de nombreux thèmes, mais le film est un ratage complet. Angelina Jolie nous paraît être une grosse erreur de casting, (pourquoi est-elle maquillée comme Betty Boop ? Et ce chapeau ?), Clint a vraiment du mal à en faire une vrai femme à laquelle on peut s’identifier. Ajoutons qu’il a aussi du mal à diriger les gamins. Et puis ses travers sont toujours là, ses méchants sont tellement cons, écrits sans finesse, qu’on y croit jamais. Ça passe quand le film n’est pas trop sérieux, ce qui n’est pas le cas ici, la partie de l’hôpital par exemple est carrément ridicule. On a eu du mal également avec l’arc narratif du tueur, d’où sort-il finalement ? Le personnage est loupé et entraîne le film dans une mauvaise direction. On sent le Clint dans la course à l’oscar, really bad. (vu en 2022)

18 avril 2022

Les Pirates du métro (The Taking of Pelham One Two Three) 1974 Joseph Sargent

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Une bande de malfaiteurs prend une rame de métro new-yorkais en otage. Un énorme plaisir, on joue plus sur la situation que sur les scènes d’action, ou plutôt l’action ne cherche jamais à être spectaculaire, il y a une ambiance très New York, il justifie à lui tout seul la cinégénie de la ville, il y a un parfait équilibre entre tension et humour. Et Walter Matthau casse la baraque alors qu’il se contente de parler dans un micro depuis une salle de contrôle. La fin est géniale, cool et maligne. (vu en 2022)

18 avril 2022

The Vampire doll (Yûrei yashiki no kyôfu: Chi wo sû ningyô) 1970 Michio Yamamoto

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Kazuhiko se rend chez sa copine Yuko qu’il n’a pas vu depuis un bail. Un gnome lui ouvre la porte, celui-là même qu'on trouve dans chaque film où un voyageur perdu frappe à la porte d’une bâtisse isolée, bref. La mère de la ch’tite lui apprend qu’elle est morte dans un accident de voiture il y a deux semaines. Il passe la nuit là- bas, aperçoit devine qui et… n'en revient pas. Sa sœur et son boyfriend se demande ce qu’il devient le Kazuhiko, ils se rendent chez Yuko, fouillent, et trouvent, c’est un médecin qui l’a hypnotisé alors qu’elle agonisait, ça l’a transformé en vampire, ben oui. D’après nous il s’agit plus d’une morte-vivante, mais ne chipotons pas. On y trouve donc pas mal d’ingrédients classiques du film d’horreur occidental, de fait le film n’a pas grand chose de japonais. C’est tre moyen, on y cherche en vain quelque chose de personnel, dans le fond comme dans la forme, sans succès. Également connu sous le nom de Legacy of Dracula, apparemment le premier d’une série appelé Bloodthirsty Trilogy, les deux autres étant Lake of Dracula et Evil of Dracula. (vu en 2022)

18 avril 2022

La Légende de Zatoichi (vol. 21) : Le Shogun de l'ombre (Zatôichi abare-himatsuri) 1970 Kenji Misumi

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Un excellentissime épisode, un des meilleurs, ce qui est quand même fort après une vingtaine de films. C’est toujours la même histoire, ici on n’en laisse que le squelette : Ichi gène un clan de Yakuzas, ils veulent l'éliminer, pendant qu’un samuraï ténébreux veut la peau d’Ichi qui, croit-il, a voulu lui piquer sa copine. C’est dans tout le reste que l’épisode est mémorable : Kenji assure une mise en scène brillante, les combats sont variés, tantôt brefs et somptueux, tantôt pop, drôles et sanglants (la tuerie dans les bains fait forcément penser à Kill Bill), il y a de l’humour, très coquin cette fois, voir paillard (le couple d’aubergistes) qui viennent en contrepoint du côté dramatique. Le méchant est très réussi, la super idée étant d’en avoir fait un aveugle, sorte de double maléfique de Zato. Il nest pas con d’ailleurs, il sait que le sabre ne servira à rien pour vaincre Ichi, il envoie donc une femme faire le job, et elle aurait pu aisément, mais le masseur sait mettre toutes les grognasses dans sa poche. Et que dire de Tatsuya Nakadai ? On n’a pas les deux superstars de l’opus (loupé) précédent, il est traité comme n’importe quel adversaire de la série, et il est magnifique. Ses rêves donnent l’occasion à Kenji de trousser quelques visions de toutes beautés comme jamais la série n’en avait connu. Excellent disons-nous, et le plus sensuel également. (vu en 2022)

2 mai 2022

Crime à froid (Thriller - en grym film) 1973 Bo Arne Vibenius

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Madeleine, c’est la fille qui n’a pas de bol, elle se fait violer alors qu’elle n’est  qu’une fillette, elle en reste muette, sa vie s’écoule dans son village terne, et voilà qu’on la kidnappe, qu’on la drogue et qu’on la force à se prostituer. Mais la petite a de la ressource, elle sert les dents, et prends des cours en cachette : tirs, self-défense et… conduite sportive, oui. Au long de son parcours vengeur, elle tue une poignée de mâles qui n'auraient pas dû, et finit par littéralement avoir la tête de son ravisseur. Drôle de film, qui fait le grand écart entre l’exploitation la plus vile et un ton clinique et déceptif qu’on ne s’attend pas à trouver dans ce genre de production. Un rape and revenge classique et frontal dans le fond dont la forme froide nous tient à distance en nous refusant toute implication émotionnelle, un script basique flattant nos instincts les plus bas filmé comme un manifeste féministe (on s’emporte), nous refusant la jouissance qu’on est, peut-être, venu y chercher, on a plutôt l'impression de mettre les doigts dans la prise. Cette façon de réunir le monde du bis, du X et une grammaire formelle dont on ne sait si elle est consciente d'elle-même mais qu’on reconnaît, en tout cas, ne pas venir des univers qu’elle conjugue ici, en font un objet définitivement singulier et pas vraiment agréable, dont l'intérêt est au-delà du fait qu'il soit réussi ou non, auquel il faut reconnaître une certaine force. (vu en 2022)

22 mai 2022

L'Aventure de Mme Muir (The Ghost and Mrs. Muir) 1947 Joseph L. Mankiewicz

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Madame Muir, jolie veuve et femme libre décidée à vivre sa vie, largue sa belle famille et achète un cottage au bord de la mer. Elle fait la connaissance du fantôme du propriétaire. Presque tout du long, c’est une comédie romantique de bon aloi, mais voilà que sur la fin, le passage du temps et le dernier acte nous prennent par surprise, ce qui n’était que légèreté se teinte d’une tristesse et d’une justesse absolue. Nogueira, qui était dans la salle pour présenter le film, résume bien la chose : « Au vu de ce que sont réellement les hommes, la seule possibilité de bonheur pour une femme est de tomber amoureuse d’un fantôme ». (vu en 2022)

16 juin 2020

Les Salauds dorment en paix (Warui yatsu hodo yoku nemuru) 1960 Akira Kurosawa

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Toujours aimé ces films de gangsters où, plutôt que la mafia, les gangs de blacks ou de latinos, les ordures sont les cols blancs des grandes compagnies ou des fonctionnaires. Corruption, meurtre, vengeance et Toshiro Mifune tiré à quatres épingles dans son costume trop étriqué pour contenir sa formidable présence (on dirait que sa chemise va se déchirer quand il s'énerve). Kuro est maître de son art, impeccable, solide, dynamique, à l'aise avec ces mecs en costumes et les lignes droites de leurs bureaux, les tatamis et les volets de papiers de leurs belles demeures. Ça finit pas bien, of course. (vu en 2020)

7 juillet 2020

The Deuce Saison 3

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La dernière saison est très émouvante, et dans la continuité des précédentes. Cette façon de mêler les histoires de chacun, de garder ce même rythme quoi qu'il advienne (une conversation au bar ou un suicide dans une chambre d'hôtel sont amenés de la même façon), sans s'arrêter particulièrement sur les moments forts, ce respect pour le spectateur (pas des scène pour "l'acheter", pas de cliffhangers), cette qualité constante de production ou tout est traité avec la même attention, cette façon d'être pro sans que ça soit trop pro, chapeau, c'est excellent, immense, certainement une des meilleures séries de la décennie, en tout cas pour moi. Bon et ça raconte quoi ? Cette parenthèse entre l'ancien monde et le nôtre, et la naissance de la pornographie de masse. (vu en 2020)

7 juillet 2020

La Main au collet (To catch a thief) 1955 Alfred Hitchcock

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Pas top, dénué de suspens, Cary Grant fait un peu pitié en retraité sur la côte d'azur (quelle dégaine ! On s'attend à voir surgir De Funes). Jolis paysages, jolis couleurs, mais bon... Allez, c'est pas déplaisant non plus, il y a Mme Feu sous la Glace (Grace Kelly), elle est même le seul intérêt du film : son baiser inattendu sur le seuil de sa chambre, l'escapade en voiture pied au plancher où elle domine voir terrifie son mâle, et la scène d'amour pendant les feux d'artifice, tellement suggestif que c'en est presque vulgaire. Presque. Sinon c'est assez décevant, je regrette d'avoir à le dire.  Cette débauche de couleurs (Elles sont assez moches ces nuits verdâtres) et de sexe (suggestif) sont assez De Palmesque, maintenant que j'y pense. (vu en 2020)

7 juillet 2020

Ghost world 2001 Terry Zwigoff

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Adaptation exemplaire (la meilleure ?) d'un comics, Ghost World ne cache pas ses origines, gardant quelque chose des cases de Daniel Clowes (en y ajoutant la couleur, très réussies) ; la démarche et la gestuelle d'Enid et Rebecca, leurs traits, leur silhouette, mais aussi beaucoup de références à Robert Crumb, dont Zwigoff a consacrer un documentaire génial, Robert Crumb donc, dont on retrouve les manies voir même une ressemblance physique chez Seymour. C'est d'ailleurs Sophie Crumb qui signe les dessins du carnet de croquis d'Enid. Et sinon ? Bel équilibre entre humour, sensibilité et désespoir. La fin peut-être vu comme la rupture avec le monde de l'enfance, bien sûr, mais aussi, comme je l'avais lu à l'époque, comme le suicide d'Enid, bien vu. Un film chouchou. (vu en 2020)

17 février 2020

Castle Freak 1985 Stuart Gordon

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Les plus d’abord : voilà un petit film d’horreur brut, sans ironie, sans maniérisme, ce qui n’est pas si courant. Barbara Crampton et Jessica Dollarhide sont vraiment bien. Après, Jeffrey Combs, marrant dans Re-Animator, montre ici ses limites, alors qu’il ne peut plus faire le guignol, et Stuart Gordon itou : sa mise en scène est assez terre à terre, genre telefilm de base, et échoue à nous impliquer. Le film manque d'ambiance, ne crée pas son univers, on sent qu'ils ont juste trouvé un vieux chateau en Italie, et basta. Et faut dire que, si le drame familial marche assez bien , l'histoire est finalement assez banale. Typiquement le film sincère qu’on aurait souhaité aimer, car l'horreur est bien là, mais qu’on va pas forcément regarder de nouveau, tant c’est juste moyen. (vu en 2017-2018)

16 mai 2020

Proxima 2019 Alice Winocour

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Ce n'est pas un film de SF mais on ne peut s'empêcher de le comparer aux récents Ad Astra, First Man ou Interstellar, qui eux aussi mêle le cosmos (le plus grand que soi) à l'intime. Le film convainc par sa simplicité : pas besoin de deuil, de la mort d'un proche, d'un œdipie compliqué, de catastrophe planétaire ni de FX chiadé, de spectaculaire et de surligné. On va dans l'espace, l'entrainement est ce qu'il est, on abandonne sa petite fille pour un an mais ça ira, voilà. (vu en 2020)

1 septembre 2020

Strange days Kathryn Bigelow

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C'est dommage que ce film aborde des thèmes ambitieux, la virtualité, le point de vue, la question du réel, tout ça, sans les développer, sans en faire autre chose qu'un blockbuster pas compliqué. C'est donc une occasion manquée. Le blockbuster lui est pas mal, Bigelow film comme un mec et réussit des scènes musclée qui en jettent, à le sens de l'espace, du découpage, etc. Il y a quand même un petit problème, commun à beaucoup de films qui envisagent le futur : il faut qu'on voit que c'est le futur, et un des moyens est d'imaginer la mode dans cette époque à venir, et c'est toujours ringard (entre Star Trek et Hunger Games, le futur fait vachement peur). Je trouve aussi que Ralph Fiennes, que j'aime bien par ailleurs, joue un peu trop avec son air d'épagneul tristounet. Il y a autre chose au sujet de ce film, c'est comment cette scène extrêmement perverse - le meurtre d'Iris -,sadique, gialloesque et malaisante au possible, a pu se retrouver dans ce blockbuster ? (vu en 2020)

8 juillet 2020

Rhapsodie en août (Hachi-gatsu no rapusodî) 1991 Akira Kurosawa

rhapsodie en aout

Un petit film d’AK, un film de vieux maître (tellement vieux maître qu'il peut caster Richard Gere, je te dis pas), apaisé, tranquille, toujours avec ses figures de style comme cette manière de cadrer tous ses personnages dans un même plans, ou ce travelling à la fin, et toujours travaillé par le souvenir de la bombe. Pas de ronins, de flics, de crève-la fin, juste une grand-mère et sa mémoire. (vu en 2020)

18 août 2021

Les Chiens de paille (Straw Dogs) 1971 Sam Peckinpah

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L’Americain et astrophysicien David et son anglaise de femme Amy vienne s’installer en Angleterre, dans un coin de cambrousse où ils seront au calme, parfait pour lui qui doit bûcher sur ses recherches. Joli coin (perso j’aime mieux le sud de l’italie), dommage que le pub soit l’unique loisir de ses habitants, qui se foutent bien de la gueule de cet intello et qui se verraient bien tâter de sa femme, d’autant qu’elle est pas moche et qu’elle est du coin, elle est un peu à eux non ? De quoi faire réfléchir à deux fois ces citadins qui viennent embourgeoiser nos campagnes. Au jeu de la raison contre la pulsion, c’est la pulsion qui gagne haut la main, et notre intello de David, homme de principe et de morale, par ailleurs un peu suffisant et qui ne se prend pas pour n’importe qui, deviendra évidemment le plus violent de tous pour sauver sa peau et celle de sa blonde. Sa femme est le personnage ambigu du film, c’est sûr qu’elle est bien contente d’avoir mis la main sur un mec avec une situation et moins con que les autres, mais elle ne manque pas de lui rappeler qu’il ferait bien d’agir en vrai mec quand il le faut. La scène de viol où Peckinpah joue avec la limite de la contrainte et du désir, en en faisant un moment d’autant plus malaisant qu’il interroge le voyeur qui est en nous, et qu'il charge de toute l'ambiguité de notre rapport à la violence, est finalement la clef de ce film carré et diablement efficace. (vu en 2021)

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