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La Diablesse aux 1000 Visages
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15 mai 2021

Maris en liberté (Mariti in città) 1957 Luigi Comencini

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Des maris, frais et moins frais, seuls à Rome puisque leurs régulières sont à la mer avec les gosses et qu’eux doivent bosser, et un célibataire pas si libre qu’il ne le dit. On devine ce qui va arriver, encore que l’un d’eux recherche plus la compagnie des chiens que des frangines. Gentille comédie, trop gentille même, qui se contente d’enregistrer les efforts peu reluisants des mâles pour s’encanailler, mais qui ne fait pas de constat particulier sur la société italienne de l’époque, contrairement aux classiques du genre. Manque un peu de piquant. Mention à Franca Valeri, le genre de femme toujours moins belle que les autres, la secrétaire que les gars ne remarque pas, mais c'est la meilleure, les idiots. (vu en 2021)

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15 mai 2021

La Randonnée (Walkabout) 1971 Nicolas Roeg

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Une jeune fille (Jenny Agutter, l’infirmière du Loup-garou de Londres) et son petit frère perdu dans le bush australien rencontrent un aborigène qui fait son walkabout, rite de passage à l’âge adulte. Nicholas Roeg joue le monde civilisé contre la nature, et a la bonne idée de laisser parler les images plutôt que de faire la leçon ou d’asséner des évidences, ainsi Il ne joue pas la carte de la rencontre niaise du monde sauvage mais sage avec la civilisation devenue folle, et se garde de trop caractériser ses personnages, ni bon ni mauvais, juste comme ils sont. Il laisse sans explication la folie du père ou la mort terrible du garçon, nous laissant en imaginer les raisons. Le film n’explique donc rien, s’adresse au sens, et l’on voit que la rencontre entre ces deux là est impossible, excepté pendant quelques instants, peut-être quand ils redeviennent les enfants qu’ils étaient il y a peu (le petit frêre, lui, n’a aucun mal à communiquer avec l’aborigène). Cette rencontre, qu’elle ait eu lieu ou non, fatale pour le black boy, laissera seulement un souvenir sur le visage rêveur et maquillé d’une femme au foyer, superbe plan. Le film a un peu vieilli par moment, mais reste saisissant encore aujourd’hui, les images de Roeg sont vraiment inspirées, convoquant vie et mort, violence et beauté, sans didactisme. (vu en 2021)

19 juin 2021

Dommage que tu sois une canaille (Peccato che sia una canaglia) 1954 Alessandro Blasetti

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Paolo est la victime d’un trio de voleurs qui en veulent à son taxi, trio mené par Lina, tout le problème étant que la voleuse tape dans l'œil de la victime, on le comprend, et qu’elle lui rend bien. Rajoutons là dessus le père de Lina, artiste  pickpocket, et on obtient cette comédie de vacances ensoleillée et enlevée, légère et qui serait facilement oubliable sans ses interprètes, la Loren en tête, qui n’a pas qu’un physique mais aussi une gouaille telle qu’elle pourrait te faire croire que Voodoo Lounge est le meilleure album des Stones. Une force de persuasion alliée à celle de De Sica qui donne les scènes les plus amusantes du film, l’autre highlight étant sa sortie de mer. (vu en 2021)

19 août 2021

The Shield

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Et voilà, on s’est refait l’intégrale, en HD et sans recadrage (c’était la misère à l'époque de regarder ces DVD). C’est une décharge d’adrénaline pendant sept saisons, même s’il y en a de plus faibles que d’autres, des personnages ratés de temps en temps (Forest Whitaker par exemple), un côté systématique (les emmerdes qui s’empilent les une sur les autres, les scènes de crimes chaque fois plus horribles que découvrent les patrouilles). Malgré tout ça on tient sans problème jusqu’à la belle fin (le flic pourri qu’on punit en l’envoyant travailler dans un bureau…). Il y a un côté soap dans l'écriture allié à une réalisation caméra-à-l’épaule-pris-sur-le -vif qui fait qu’on réclame chaque épisode comme un des crackés de la série sa dose. (vu en 2021)

19 août 2021

Mean streets 1973 Martin Scorsese

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Charlie est un petit truand très marqué par le catholicisme, il se sait coupable et croit expier ses péchés en protégeant son pote Johnny Boy qui fait conneries sur conneries, notamment en perdant l’argent qu’il doit à ses débiteurs à la gâchette facile. Une histoire de rédemption impossible dans les rues du New York des années 70 dont Scorsese capte remarquablement l’électricité (pas que j’y sois allé non plus), au rythme d’une BO irrésistible. Une espèce de nouvelle vague US. (vu en 2021)

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19 août 2021

Diamant noir 2016 Arthur Harari

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Pier vit de cambriolages quand il apprend la mort de son père, banni de sa propre famille, qu’il n’a plus vu depuis des années. Il reprend contact avec son oncle dans le but de venger son père. Pier à en quelque sorte trois familles, son père, son oncle, et Rachid son boss qui l’a pris sous son aile. Les relations qu’il entretient avec chacune d’entre elles lui paraissent claires mais il devra les reconsidérer une fois décomposées à travers les facettes d’un diamant. Sans esbroufe et remarquable par le souci de représenter le milieu des diamantaires à Anvers. (vu en 2021)

20 août 2021

Shining (The Shining) 1980 Stanley Kubrick

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C’est pas la joie pour Jack, il a arrêté de boire, il se coltine un monstre sentiment de culpabilité gros comme ça depuis qu’il a pété le bras de son gosse alors qu’il était bourré (à sa place, je serais pas mieux), sa femme commence à bien le gonfler, et son livre n’avance pas, autant pour la sublimation par l’art. Un grand film qui questionne la famille, comme lit de toutes les folies. Comme dans tout bon film d’horreur, le plus effrayant est le son, le score est vraiment flippant. Lucio Fulci aurait dit que Kubrick n’aurait rien compris à l’horreur (Kubrick lui aurait répondu qu’il n’avait rien pigé à la direction d’acteur, je plaisante). C’est vrai que les scènes les plus traditionnelles du genre sont moyennes : celle de la chambre 237 est pas terrible, faut le dire (la chambre fait peur tant qu’on n’y rentre pas), celle du labyrinthe est bof, Danny le couteau à la main devant sa mère endormie, loupé, et tous les rajouts de la version uncut sont nuls (sauf l’ours qui fait un cunni, pas mal). Non, les scènes qui fonctionnent le mieux sont les plus kubrickiennes : le bar avec Lloyd, les travellings sur Danny sur sa voiture à pédales, et surtout la conversation dans les toilettes, incroyable (et toutes celles où Nicholson sourit…). En dehors de ça, les simples conversations en champs contre champs sont incroyables. (vu en 2021)

4 octobre 2021

La Source (Jungfrukällan) 1960 Ingmar Bergman

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Karin, fille de propriétaires terriens dans la Suède médiévale, s’en va porter des cierges à l’église de la région, en compagnie d’Ingeri, sa sœur adoptive. En chemin, elle tombe sur des chevriers qui la violent et la tue, sous les yeux d’Ingeri cachée pas loin. Plus tard, les chevriers demandent l’hospitalité chez les parents de Karin, puis sont démasqués par la mère. Le père les tue, puis la famille part à la recherche du corps de Karin. Ils la trouvent, le père jure de bâtir une église sur les lieux. Alors jaillit une source là où reposait le corps de sa fille. Clair et froid comme de l’eau de source suédoise, techniquement très accompli, le film mèle le christianisme et les croyances païennes, symbolisées par la blonde Karin - l’enfant innocente et gâtée aux allures de fée, et la brune Ingeri, une sorcière pour sûr, et fille de catin, cherche pas plus loin, qui cache des crapauds dans les galettes, et chez laquelle s’expriment de coupables désirs. La nouvelle religion est là (Karin), nécessaire pour canaliser les pulsions qui s’exprime dans l’ancienne (Ingeri), mais qu’elle ne saurait tout à fait remplacer, elles coexistent désormais. On sent le conte original que le film adapte, dans son symbolisme et son déroulement. C’est très maîtrisé, et certes très beau, peut-être un peu démonstratif dans son propos, même si j'avoue que le coup de la source ne m'a pas parlé avant que je revienne dessus (le cycle de la vie et de la mort, l'acceptation ?), ça doit être du symbolisme chrétien, et j'en voulais un peu à Ingmar qui m'a fait me sentir idiot, alors qu'il voulait juste m'éduquer. (vu en 2021)

29 décembre 2021

Minority report 2002 Steven Spielberg

minority report

J’aime bien le film d’action,  impeccable, même si je ne suis pas super fan de cette photo délavée, dont le choix était peut-être d’y fondre les effets spéciaux numériques. Ceci dit, je me fais les réflexions suivantes : d'abord les questions passionnantes soulevées par cette histoire sont bien vite évacuées. Et puis, one more time, le côté chrétien guimauve de Spielberg me gâche de nouveau le pur plaisir procuré par la mise en scène, faut pas compter sur lui pour parler d’adultère, la scène est assez ridicule, et le personnage christique new age d’Agatha est vite gonflant et vient déborder sur le scénario sans nécessité. Et que dire du trauma du héros ? La famille brisée de tonton Steven, encore et encore… Autre chose, à chaque fois qu’on le regarde (je ne le regarde jamais seul, c’est un film familial après tout), je ne comprends pas comment Lamar peut amener le John dans cette chambre d’hôtel, en effet si John finit par s’y rendre c’est qu’il a vu la prédiction des precogs, mais comment Lamar peut-il mettre en scène le futur pour que ceux-ci fassent leur prédiction, sans laisser d’indices qui mèneraient le John dans cette chambre ? Je veux dire que John n’a aucune raison de s’y rendre à part le fait que dans le passé, il s’est vu s’y rendre dans le futur… j’ai loupé quelque chose ? Je fais le difficile, mais en vrai j’aime bien Minority Report. (vu en 2021)

29 décembre 2021

Adrift in Tokyo (Tenten) 2007 Satoshi Miki

adrift in tokyo

Fumiya, qui vivote sans ambition, a une dette envers la mafia. Aiichiro, qui vient l’encaisser (si tu veux déstabiliser quelqu’un, met lui ta chaussette dans la bouche !), lui propose plutôt de l’effacer s'il l’accompagne quelques jours pour une ballade dans Tokyo. On voit vite où le film, fait de moments suspendus, veut en venir. Derrière la rencontre incongrue se dessine une espèce de transmission, de lien, le tout rythmé par cette balade dans les petits quartiers de Tokyo. Il manque du style à Satoshi Miki pour transformer l’essai, on aurait aimé voir des acteurs mieux dirigés, on aurait aussi aimé entrer plus dans l’intimité de ces quartiers qui doivent chacun avoir leur personnalité mais qui restent filmés en surface, trop anonymement. (vu en 2021)

29 décembre 2021

le Profond desir des dieux (Kamigami no fukaki yokubô) 1968 Shohei Imamura

profond désir des dieux

Un ingénieur débarque sur une île où, on le découvrira, les mœurs ont encore un pied ou deux dans de vieilles traditions. Il s’amourache d’une fille simple d’esprit dont on ne sait pas trop dire qui, dans cette famille incestueuse, est le véritable père. C’est difficile de dire de quoi ça parle, bien sûr il y a la modernité, le capitalisme, le profit contre le monde où l’on prie encore des dieux séculaires. Comme dans d’autres films du maître, il y a beaucoup de monde, et beaucoup de points de vue, qui s'agitent en tous sens, pour l’argent ou pour la bagatelle. Imamura ne prend pas partie, il met tout le monde dans la même marmite et fait bouillir. Totalement dénué de suspens, mais pas de longueurs, toujours inattendu, on se demande où ça va, par quel bout le saisir, c’est semble- t- il finalement une espèce de plongée dans la folie, dans un environnement d’une cruelle beauté, qui trouve une issue tragique. (vu en 2021)

29 décembre 2021

The Chaser (Chugyeokja) 2008 Na Hong-jin

chaser

Joong-ho, ex-flic reconverti en proxénète, est confronté à la disparition de quelques-unes de ses gagneuses. Young-min, lui, est le malade qui kidnappe ces nanas et les découpe en morceaux. Joong-ho le démasque assez tôt, encore faut-il le faire avouer, et le temps presse puisque la dernière disparue est, peut-être, encore vivante quelque part. Ah, et les flics veulent utiliser l’affaire pour faire oublier les mésaventures du maire, qui vient de se prendre litéralement un paquet de merde dans la tronche (on a les entartreurs qu’on mérite ?). Ce qui n’est pas commun, c’est que non seulement l’identité du tueur est révélée dès le début, mais qu’il est arrêté aussitôt. Après, c’est de nouveau quelques tours de montagnes russes entre tension et scènes d’action. C’est, parfois, un peu artificiel, cette façon de relancer l’intérêt, surtout sur la fin quand il faut bien conclure alors que tout a été dit, mais avouons que ça déménage grand style, pas de doute sur le savoir faire de Na Hong-jin. Pas compris ce qui est arrivé à la fillette, quand elle a suivi cette femme dans cette ruelle. (vu en 2021)

29 décembre 2021

Beyond the infinite two minutes (Droste no hate de bokura) 2020 Junta Yamaguchi

beyond the infinites two minutes

Imaginons 2 moniteurs, l’un dans un resto au rez-de chaussé, l’autre dans une chambre à étage, permettant de communiquer façon vidéo conférence. Un mec découvre cependant qu’ils sont décalés de deux minutes : quand on regarde la chambre depuis le resto, on la voit telle que deux minutes dans le passé, et vice versa. Oui, on peut se voir soi-même si on speed dans l’escalier. Amusant ? Oui, et seulement amusant, façon film de potes fauchés, mal joué et  tourné avec un smartphone. Bon, comme dans toutes les histoires qui manipulent le temps, il est aisé d’en voir les paradoxes qui rendent la chose impossible, mais ce n’est pas le problème. Le problème, c’est qu'on aurait pu espérer quelque chose de plus fou, mais non, tant le film n’est rien de plus que son idée de départ. (vu en 2021)

29 décembre 2021

La Loi de Téhéran (Metri Shesh Va Nim) 2019 Saeed Roustayi

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À Téhéran, un inspecteur traque un trafiquant de drogue. Voilà qui change du cinéma iranien de festival qui nous arrive jusque-là, le réalisateur a intégré tout ce que le cinéma couillu a produit à Hollywood ou à Hong Kong. Ravage du crack, corruption, course au fric, critique sociale, etc. Il y a d’abord une chasse à l’homme haletante, puis à mis parcours le point de vue bascule, le bad guy a une famille et il se décarcasse pour elle,  il est le produit de la société, qui est la véritable responsable de l’affaire. Rien de nouveau finalement mais très convaincant et efficace. (vu en 2021)

29 décembre 2021

La Légende de Zatoichi : voyage sans repos (Zatôichi kenka-tabi) 1963 Kimiyoshi Yasuda

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Ichi se fait payer pour être escorté jusque chez un boss, sans engagement (tu parles). Son escorte se fait tuer en route, Ichi sabre les méchants sous l’oeil de la femme de l’un d’eux. Plus tard il tombe sur un mec agonisant le suppliant d’escorter sa fille jusqu’à Edo (ça doit être une pratique courante à l'époque…). Celle-ci est poursuivie, prime à l’appui, pour avoir planté son épingle à cheveux dans la gueule d’un seigneur trop entreprenant. La femme du début, rancunière et surtout opportuniste, la jeune fille et ses poursuivants, le clan en guerre contre un autre (ils font quoi à part ça ?), tout ça se mêle jusqu’à un final ou Ichi liquide tout le monde, enfin tous les mecs. Il en pince pour la jeune fille mais ça reste platonique comme d’habitude, pauvre Ichi. Un bon épisode, qui s’il ne se détache pas (ça commence à se répéter einh), se tient très bien. (vu en 2021)

29 décembre 2021

La Légende de Zatoichi : Mort ou vif (Zatōichi senryō-kubi) 1964 Kazuo Ikehiro

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Il est question cette fois-ci de paysans spoliés par un intendant véreux allié à des yakuzas, à un groupe de bandits genre Robin des Bois, et à un homme qu’Ichi tua jadis sans le vouloir, sur la tombe duquel il vient se recueillir, sous les yeux d’abord suspicieux de la sœur du gars. On vole le coffre renfermant les impôts des paysans, on accuse Ichi, on soupçonne les Robin des Bois, etc., jusqu’à ce que l’aveugle remette les choses à leur place. Les combats sont toujours vifs et brefs, et il y a, c’est nouveau, un brin d’humour et de polissonnerie. La mise en scène tend par moment vers une certaine stylisation, la photo est impecc’, donnant notamment de très beaux plans nocturnes. (vu en 2021)

29 décembre 2021

Walkyrie (Valkyrie) 2008 Bryan Singer

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Un officier allemand, pendant la deuxième donc, en rejoint d’autres qui projettent de tuer Hitler parce que quand même il abuse. Que dire ? C’est bien exécuté, Tom Cruise y est excellent, c’est aussi très Hollywoodien, lisse et très manichéen et pas tellement soucieux de véracité historique, pourtant ça aurait rendu la chose plus intéressante, mais il ne faut pas trop en demander j’imagine. (vu en 2021)

29 décembre 2021

La Légende de Zatoichi : la lame (Zatôichi abare tako) 1964 Kazuo Ikehiro

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Où il est question d’un parrain qui veut s’approprier un gué pour multiplier par trois le droit de passage, et d’un autre qui en est le bienveillant propriétaire. On note que l’humour amorcé lors de l’épisode précédent est plus développé dans celui-ci, et ce n’est ma foi pas forcément une bonne nouvelle. Et voilà que la lassitude gagne avec toujours ces histoires de clans rivaux, d’autant qu’il y a eu mieux question script. Reste quelques scènes inventives, notamment un beau final dans une ruelle vue « d’en haut » du plus bel effet. (vu en 2021)

29 décembre 2021

Candyman 1992 Bernard Rose

candyman

Helen et sa cops écrivent une thèse sur les légendes urbaines, ces histoires de monstres qui naissent de faits criminels. Elle entend parler du Candyman (l’homme aux bonbons ?...), un esclave affranchi qu’on a torturé à mort pour avoir séduit une blanche, qui trucide à coup de crochet, qu’il a en guise de main droite, ceux qui ont osé répéter son nom cinq fois devant un miroir. Un film qui tente de créer un nouveau croquemitaine, pourquoi pas. Derrière l’idée de départ, sympa, le déroulement n’est guère intéressant. Il n’y a aucun humour, aucune distance, c’est pas Freddy, et si le film reste pas mal aujourd’hui, c’est grâce à Virginia Madsen, belle, touchante et crédible, c’était une bonne idée de raconter son couple qui part à vau l’eau à mesure que l’histoire progresse. Un film qu’on aurait aimé meilleur. (vu en 2021)

29 décembre 2021

Kiss kiss bang bang 2005 Shane Black

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Un petit voleur new yorkais s’improvise acteur pour échapper à la police. A LA, il rencontre un détective qui l’embarque dans une enquête histoire de nourrir son personnage, et une amie d’enfance devenue actrice sans boulot. Suivent quelques cadavres et péripéties… C’est un film qui revendique un peu trop sa coolitude. Il y a de l’aisance dans l’écriture et la mise en scène, notamment une capacité à rechercher des situations typiques du cinéma noir et à les mener là où on ne les attend pas. L’histoire, pas compliquée, n’est pas si évidente à suivre, puisque la narration cherche à nous perdre constamment, ou alors j’étais fatigué. Tout ça fait que ça se regarde avec un certain plaisir, même si on trouve cette histoire somme toute assez conne, il lui manque quelque chose comme de la conviction. On ne peut s’empêcher de penser à Pulp Fiction, mais le film de Tarantino fonctionne, on y croit, tout y est vrai, alors qu’ici on a ce sentiment que rien n’arrive jamais vraiment. (vu en 2021)

29 décembre 2021

Charlot l'émigrant (The Immigrant) 1917 Charlie Chaplin

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Chaplin était certainement un mec chiant, en plus de séduire des mineures, mais, ma foi, le cinéaste est assez génial. Son personnage est déjà parfaitement au point, petite chose, souffre douleur et charmeur qui emmerde ses harceleurs. La scène du resto est superbe, rythme, mouvements, c’est de la musique. (vu en 2021)

29 décembre 2021

Femmes de la nuit (Yoru no onna tachi) 1948 Kenji Mizoguchi

femmes de la nuit

C’est la fin de la guerre. Fusako (Kinuyo Tanaka) attend le retour de son mari. Déjà qu’il ne reviendra pas, tout mort qu’il est, de plus elle perd son fils, emporté par la maladie. C’est pas la joie à Osaka mais on s’accroche. Plus tard, elle devient la secrétaire d’un grand patron et voit le moyen de devenir sa régulière. Mais sa sœur, qu’elle vient de retrouver et qui bosse comme danseuse, autant dire qu’elle sait y faire avec les hommes, la devance sans scrupule. Lasse, Fusako, qui s’est toujours efforcé d’être « quelqu’un de bien » mais à qui on a déjà suggéré de se prostituer, rejoint le trottoir, par dépit et par vengeance. Sa sœur la retrouve, bien changée, dans un hôpital où elle est soignée pour une MST, qu’elle se fait un devoir de transmettre à un maximum de mâles. La sœur fait mine de la rejoindre sur le trottoir, Fusako s’y oppose, les autres filles prennent parti, dans une belle séquence finale prenant place devant une église en ruine, qui m’a fait penser à La Barrière de Chair. C’est dur la vie dans le Japon d’après guerre, sutout si t’es une femme, encore plus si t’es veuve. Sans doute pas le plus marquant des Mizuguchi mais pourtant irréprochable. C’est ça quand on est doué et qu’on a quelque chose à dire. (vu en 2021)

30 décembre 2021

Le Loup de wall street (The Wolf of Wall Street) 2013 Martin Scorsese

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C’est cohérent, c’est la mise en scène de la vulgarité, et le film l’est, vulgaire. Bon, il me semble que la vulgarité ne m’effraie pas, mais j’ai un petit problème avec ce film, qui est par moment assez lourd. Bien sûr on y trouve son lot de scènes qui montrent que le Marty à la forme, mais leur accumulation est limite indigeste, le flux qui fonctionne si bien sur Goodfellas par exemple finit ici par être pénible. Jordan Belfort qui pête sa ferrari, qui fait son énième discours devant ses troupes, ça finit par fatiguer. La scène du bateau dans la tempête ou celle du jambon, bourrines, finissent de m’achever. Et tout n’est pas formidable, voir Dujardin et les scènes à Genève, pas terrible. Tout ça est comme un repas qui commence plutôt bien, les plats s’enchaînent comme dans un restaurant à Pékin, on ne s’emmerde jamais, mais aux deux tiers on commence à caler, on n’en peut plus, on aimerait une pause, que le rythme se calme, un décrochage, mais on ne l’aura pas. Pas dans mes Scorsese favoris, loin de là, même si, je le redis, il y a du bon. Mais c’est le film qui m’ouvre les yeux sur le fait que le Marty est faillible, qu’il a pu réaliser des films fantastiques mais qu’il peut aussi être, et c’est pas rare, dans une écrasante surenchère, et que la limite entre les deux est ténue. Sur la vulgarité, Scarface fait bien mieux. (vu en 2021)

30 décembre 2021

Last night in Soho 2021 Edgar Wright

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Eloise quitte sa campagne et débarque à Londres pour suivre une école de mode. Le soir, en s’endormant, elle revit le Londres des sixties et assiste à la descente aux enfers d’une aspirante chanteuse. Elle s’identifie à elle, le rêve contamine petit à petit la réalité. Faut reconnaître à Edgar Wright une certaine maestria - quand Eloise suit Sandie par miroir interposé, ou lorsqu'elles échangent leur place lors d'une scène de danse - et plus généralement une maîtrise du rythme tenue jusqu’à la fin. Le film est très beau et regorge d’idées et de détails. C’est moins intéressant quand Wright met en scène les fantômes des clients de Sandie, on dirait qu’il lui faut à tout prix tirer son film vers le surnaturel alors qu’il était très bien sans, et l’explication du mystère n’est guère intéressante. Malgré ça on adhère à la virtuosité de l’ensemble, car c’est finalement ça Edgar Wright, il ne parle que des films et de la culture qu’il admire, ça ne lui réussit pas toujours mais ce coup ci ça fonctionne plutôt bien. Ici on pense notamment à Perfect Blue. Dernière apparition touchante de Diana Rigg dans un personnage aux antipodes d’Emma Peel, la femme sous le strass, le thème du film. (vu en 2021)

31 décembre 2021

Espion(s) 2009 Nicolas Saada

espion(s)

Vincent, employé à la sécurité à l’aéroport et tout petit délinquant, se trouve embarqué dans le monde trouble de l’espionnage après avoir ouvert la valise qu’il ne fallait pas. On lui demande de séduire la femme d’un businessman anglais afin d’approcher le mari soupçonné de fricoter avec des terroristes. C’est une histoire de contamination, le boulot l’est par les sentiments qui viennent s’installer entre Vincent et Claire, comme le monde l’est par les menaces souterraines du terrorisme et des manoeuvres obscures des états. Le récit d’espionnage, sans s’éclipser, laisse peu à peu la place à la relation sentimentale naissante entre ces deux là, qui se trouvent à une place qu’ils ne souhaitaient pas. Les manœuvres de séduction, les jeux de regard les dangereuses conversations de salon et les références hitchcockiennes en font un film intéressant. Joli. (vu en 2021)

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